12 phrases de parents qui ont des répercussions sur la vie des enfants

Psychologie
Il y a 5 ans

Beaucoup sous-estiment le pouvoir des mots et peu savent qu’une simple phrase peut complètement changer la vie d’une personne. C’est particulièrement vrai pour les enfants, qui absorbent tout comme des éponges. Les scientifiques confirment qu’une attitude cruelle dans l’enfance a un effet dévastateur sur l’état physique et émotionnel d’un futur adulte. Dans cet article, tu vas découvrir les conséquences que peut avoir I’usage que font les parents de certaines phrases courantes.

Sympa comprend qu’il est impossible de changer le passé, mais tu peux essayer de ne pas reproduire les erreurs de la génération précédente.

1. “Je vais tout dire à ton papa”

Ce qu’un enfant entend : “Ton père et moi faisons partie de la même équipe, et si je suis en colère contre toi, il le sera aussi.”

Conséquences : Un enfant pense que si son père soutient inconditionnellement sa mère et que personne ne veut entendre sa version des faits, c’est qu’ils sont tous les deux contre lui. C’est ainsi qu’apparaissent des sentiments de solitude et de manque de confiance, qui se renforcent avec l’âge.

Comment améliorer la situation : En général, les enfants se comportent mieux quand papa est à la maison, car ils le considèrent comme une figure d’autorité. Mais il est plus facile de faire confiance aux mamans, alors il est important de montrer à ton enfant que tu sais comment gérer la situation. Si tu as besoin de fournir toutes les informations à papa, tu devrais demander à ton enfant s’il ou elle veut raconter toute l’histoire. Apprends à ton enfant à reconnaître ses erreurs et à le faire de la façon la plus honnête qui soit.

2. “Rien ne t’appartient, on a tout acheté nous-mêmes”

Ce qu’un enfant entend : “Même ton nounours préféré n’est pas le tien et nous pouvons te l’enlever à n’importe quel moment.”

Conséquences : Des angoisses sont inculquées à un jeune enfant, puisque tout ce à quoi il s’est habitué (chambre, vêtements, jouets), ne lui appartient pas en “réalité”. Leurs choses préférées deviennent l’objet principal du chantage, et c’est précisément après de telles phrases que les enfants commencent à comprendre que le matériel dans ce monde est beaucoup plus important que tout le reste.

Comment améliorer la situation : Les petites choses qui semblent insignifiantes pour un adulte sont essentielles pour un enfant. Le moment le plus important dans l’éducation d’un enfant est de lui montrer qu’il est aimé, et que personne ne va manipuler ses sentiments à l’aide de ses possessions les plus précieuses, même s’il s’agit là d’un nounours.

3. “Un de ces jours, tu vas me tuer !”

Ce qu’un enfant entend : “S’il arrive quelque chose de mal à tes parents, c’est toi qui en seras le coupable”.

Conséquences : Certains parents sont convaincus qu’un enfant doit leur être reconnaissant de lui avoir donné la vie, alors toute objection est considérée comme une insulte personnelle. Ainsi, peu à peu, un sentiment d’infériorité se développe.

Comment améliorer la situation : Tout d’abord, il faut comprendre qu’un enfant est une personne à part entière et que l’objectif principal des parents est d’élever une bonne personne. Oublie les phrases “tu me rends fou”, “j’ai une migraine épouvantable par ta faute”, “un de ces jours tu vas nous tuer”, entre autres. Au lieu de ces expressions dramatiques, explique clairement l’essence de tes plaintes, si elles existent vraiment.

4. “Qui voudra se marier avec toi ?”

Ce qu’un enfant entend : “Personne ne voudra de toi comme ça.”

Conséquences : De telles “prédictions” des mères et des grands-mères provoqueront une peur de l’avenir et un manque de confiance en leurs propres forces : “si les gens les plus proches de moi disent que rien ne va me réussir, alors c’est le cas”

Comment améliorer la situation : Fais plus attention au caractère de ton enfant et non à son apparence (qui va changer plusieurs fois) et ne l’empêche pas de s’auto-exprimer. Et par-dessus tout, crois en ton enfant, même si, en ce moment, son image est loin de celle que tu voudrais voir.

5. “Je vais le faire, tu es encore trop petit”

Ce qu’un enfant entend : “Ça ne sert à rien de tenter, tu n’y arriveras jamais” et “on ne peut pas te faire confiance”.

Conséquences : Une telle “prise en charge” rend l’enfant réticent et ne lui donne pas l’occasion de developper son apprentissage. Quand l’enfant grandira, il ne sera plus capable d’être indépendant, et la seule chose qu’il saura pour sûr, c’est qu’il est un loser.

Comment améliorer la situation : Pour un enfant, il est important de comprendre le rôle qu’il occupe au sein de sa famille, et pour une estime de soi saine, il est impératif qu’il puisse faire des choses qui fonctionnent pour lui. Cela exige de la pratique, alors sois patient et invente des tâches que ton enfant peut faire de façon autonome. Si tu vois que ton enfant ne s’en sort pas tout seul, ne l’aide pas, il vaut mieux lui poser des questions stimulantes pour l’aider à accomplir cette tâche.

6. “Pourquoi as-tu eu un 16 et pas un 20 ?”

Ce qu’un enfant entend : “Tu ne réponds pas à mes attentes. Si tu étais bon, tu aurais un vingt sur vingt.”

Conséquences : Les adultes oublient rapidement ce que c’est que d’être un enfant et croient franchement que ces derniers n’ont aucun problème et aucune raison de se tracasser. Mais les enfants peuvent, pour de nombreuses raisons, aussi ressentir du stress alors n’aggrave pas la situation. N’infecte pas ton enfant avec le “syndrome du bon élève” qui peut complètement se retourner contre lui et mener à une tragédie dans l’avenir.

Comment améliorer la situation : N’oublie pas de demander à ton enfant comment s’est passée sa journée et si tu as remarqué des difficultés, alors essaie de l’aider. Si tu vois que ton enfant abandonne, apprends-lui à voir les problèmes en perspective. De cette façon, tu pourras réduire les craintes, aider ton enfant à trouver la force et le désir d’essayer à nouveau de réviser et de progresser.

7. “Tu ne veux pas faire ce que j’ai dit ? Tu es sûr ?”

Ce qu’un enfant entend : “Je suis plus fort, c’est pourquoi j’ai toujours raison”.

Conséquences : L’intimidation cesse de fonctionner rapidement si les menaces ne se concrétisent pas. S’il s’agit de violence physique, ne sois pas surpris si un enfant en bonne santé développe par la suite des problèmes de santé : migraine, arthrite, lombalgie, asthme, hypertension, fatigue chronique, dépression, etc. Au cours d’une enquête, il a été constaté qu’il existe un lien entre une expérience négative dans la petite enfance et l’état physique d’une personne adulte.

Comment améliorer la situation : Avec l’aide d’une relation basée sur la confiance et les conversations, il est possible d’accomplir beaucoup plus qu’avec des menaces et une ceinture.

8. “Je m’en fiche de ce que tu veux et ce que tu ne veux pas”

Ce qu’un enfant entend : “Tout le monde se fiche de tes désirs”.

Conséquences : Plus il y a de pression sur un enfant, plus il résistera. A l’avenir, il peut être dans l’un ou l’autre des deux extrêmes : une personne faible sans opinion ou un rebelle qui fait exprès de tout faire mal même s’il se fait du mal lui-même.

Comment améliorer la situation : Il est nécessaire de toujours exposer la situation à ton enfant et lui expliquer pourquoi tu veux qu’il en soit ainsi. Il est possible de parvenir à un accord avec tes enfants, il est donc préférable de s’écouter mutuellement et d’être honnête. Par exemple, si un enfant veut quelque chose de très cher et que tu n’as pas les moyens de l’acheter, tu peux dire : "Je sais que tu le veux vraiment, mais nous ne pouvons pas nous le permettre aujourd’hui. Mais on peut acheter celui-ci à la place si tu le veux ?

9. “Arrête d’inventer des choses”

Ce qu’un enfant entend : “Tes problèmes ne m’intéressent pas” et “je ne te crois pas”.

Conséquences : En niant les peurs d’un enfant, on ne résout pas le problème. Toute émotion (même si elle est causée par sa stricte imagination) est réelle, et avec de telles paroles, tu ne feras que lui apprendre à cacher ses vrais sentiments et inquiétudes. Ces enfants deviennent des adultes fermés et insensibles. Tu ne peux absolument pas ignorer les peurs des petits.

Comment améliorer la situation : Essaie de parler de ces monstres avec ton enfant, fais-lui comprendre que tu le crois et que tu seras toujours proche. Arrête d’utiliser le mot “non”. Par exemple, remplace la phrase “N’invente pas, il n’y a rien sous ton lit” par “Jetons un œil pour nous assurer qu’il n’y a rien.”

10. “Tu me fais honte”

Ce qu’un enfant entend : “Tu es méchant.”

Conséquences : Lorsque tu as envie de mentionner les défauts de ton enfant, il est important de se rappeler qu’il copie le comportement de ses parents. Et rappelle-toi, la façon dont tu l’appelleras sera reflétée tout au long de sa vie. C’est pourquoi il est possible de deviner quel genre de personnes il sera à l’avenir s’il entend fréquemment : “paresseux”, “grossier”, “sale”, “radin”, entre autres mots.

Comment lui dire d’une meilleure manière : Montre-lui un comportement exemplaire, pour qu’il puisse s’inspirer de toi. Si tu es bienveillant, salue tes voisins, recycle tes déchets, mène une vie saine et équilibrée, alors ton enfant “héritera” aussi de ces traits.

11. “Tu ne joueras pas tant que tu n’as pas mangé”

Ce que l’enfant entend : “Service pour service”.

Conséquences : Cette tactique fonctionne jusqu’à un certain moment, mais bientôt ton enfant se mettra à “négocier” avec toi : “J’aurai de bonnes notes ce trimestre si tu m’achètes un nouvel ordinateur”, “Je sortirai le chien pendant deux heures si tu m’achètes une Xbox”, entre autres choses. Ce modèle familial déforme la véritable raison pour laquelle une personne devrait faire les choses.

En d’autres termes : Explique ta position et pourquoi il est important qu’il fasse ce que tu lui demandes. Essaie de ne pas acheter le comportement de ton enfant : tôt ou tard, cela deviendra incontrôlable.

12. “Tais-toi !”

Ce qu’un enfant entend : “Je ne t’aime pas.”

Conséquences : Chaque mot grossier reviendra dans le futur, mais à cette occasion, c’est toi qui seras offensé. Les parents sont souvent surpris par l’attitude négative et le mépris de leurs propres enfants, mais ils ne se souviennent pas qu’ils ont oublié de les traiter avec respect durant leur enfance.

Comment le dire d’une meilleure manière : Avant d’entamer un dialogue avec ton enfant, essaie de te comprendre toi-même : pourquoi es-tu si contrarié par ce comportement typique d’enfant ? Il est possible que le problème soit une accumulation d’inquiétudes négatives et ton enfant ne doit pas devenir un punching-bag.

Et toi, quelles sont les phrases que tu déconseillerais aux parents de prononcer ? Donne-nous ton opinion dans les commentaires ci-dessous.

Illustrateur Igor Polushin pour Sympa

Commentaires

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Bien entendu que ce que disent les parents ont un impact sur les enfants, en bien ou en mal en fonction de ce qu'ils disent

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On ne se rend encore pas compte que le psychologique et l'émotionnel sont reliés au corps et que ce genre de phrases peuvent s'apparenter à du harcèlement moral et à de la maltraitance !

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