18 Faits sur les domestiques qui assuraient le prestige des seigneurs et des dames de l’époque victorienne au prix de leur santé et de leur vie privée

C’est curieux
Il y a 2 ans

Dans les films et les séries télévisées historiques, nous voyons souvent la vie luxueuse des seigneurs et des dames riches. Généralement, les personnes qui leur apportaient du confort restaient dans l’ombre. Jusqu’à présent, on ne voyait sur nos écrans que des servantes aidant les jeunes femmes à resserrer leurs corsets et servant les plats lors des dîners, et le reste du temps elles bavardaient dans la cuisine. Ce n’est que relativement récemment que l’on a commencé à voir des productions qui donnent plus de détails sur la vie des domestiques, comme la série Downton Abbey.

Chez Sympa, nous avons aujourd’hui décidé de t’en dire plus sur la vie quotidienne des valets de pied et des bonnes qui assuraient le confort des aristocrates à l’époque victorienne.

  • Il peut sembler que seuls les riches avaient des domestiques, mais ce n’est pas vrai. Les familles qui n’avaient pas beaucoup d’argent engageaient également des servants. Et ce n’était pas pour paraître plus riche qu’ils ne l’étaient. Pour beaucoup, c’était même une nécessité. Les femmes qui avaient des bonnes pouvaient ainsi se permettre de ne pas s’occuper des tâches ménagères lourdes quand elles étaient enceintes. Cela augmentait leurs chances de mener à bien leur grossesse et d’accoucher en toute sécurité.
  • En 1891, plus d’un million de personnes dans toute la Grande-Bretagne, c’est-à-dire une femme sur trois âgée de 15 à 20 ans, travaillaient comme servantes.
  • Dans les familles riches, le nombre de domestiques pouvait atteindre des centaines de personnes. Par exemple, à la fin du XIXe siècle, le duc de Westminster a embauché 300 personnes pour entretenir son domaine d’Eton Hall dans le Cheshire. 40 d’entre eux travaillaient uniquement dans le jardin.
  • Dans la maison des nobles, un grand nombre de domestiques veillait à la propreté de la maison, s’occupait des chevaux et des véhicules, préparait et servait les repas, éduquait les enfants, cousait, faisait la lessive et se chargeait des tâches ménagères, y compris la surveillance du charbon dans les cheminées et la distribution de l’eau dans les chambres. Les servants devaient aussi répondre aux caprices particuliers de leurs maîtres. Le duc de Portland, par exemple, exigeait que chaque fois qu’il souhaitait manger du poulet frit, son désir soit immédiatement satisfait. C’est pourquoi l’un de ses 38 cuisiniers s’assurait qu’il y avait toujours du poulet à la broche.
  • Une hiérarchie était nécessaire pour garantir le bon fonctionnement des manoirs et des immenses domaines. Le majordome se trouvait à la tête du personnel masculin. Non seulement il supervisait les servants, mais il les embauchait également. Il exerçait aussi un grand pouvoir. Par exemple, si au cours d’un déjeuner ou d’un dîner de domestiques, le majordome posait un couteau et une fourchette sur la table pour signifier la fin du repas, les autres devaient suivre son exemple, qu’ils aient eu assez à manger ou non.
  • Les valets de pied étaient sous les ordres du majordome. Il s’agissait généralement de jeunes hommes qui servaient la nourriture, ouvraient les portes, portaient des charges lourdes, déplaçaient les meubles pour que les bonnes puissent faire la poussière dessous, et accompagnaient parfois leur maître en voyage.
  • Les valets de pied apparaissaient plus souvent en public que les autres domestiques et l’une des exigences principales était qu’ils soient beaux. Comme ils portaient des costumes spéciaux et des pantalons serrés qui exposaient leurs tibias, la beauté des jambes du candidat était souvent évaluée lors du choix d’un valet de pied.
  • Les domestiques masculins étaient mieux payés que leurs homologues féminines car ils étaient censés assurer les besoins d’une femme et d’enfants. On ne s’attendait pas à ce que les valets de pied soient enclins à fonder une famille, car ils étaient recrutés parmi des hommes assez jeunes. Les majordomes pouvaient être mariés, mais ils étaient peu nombreux à l’être.
  • La gouvernante était la servante en chef. Elle était appelée “Madame” même si elle n’était pas mariée.
  • La gouvernante était en charge des bonnes. En règle générale, les jeunes filles non mariées étaient favorisées. Si une bonne se mariait, elle pouvait être licenciée.
  • Le travail des bonnes était dur. Elles frottaient les sols, faisaient la poussière, étaient chargées de faire le feu et de tirer les rideaux. En raison de la nécessité de s’agenouiller constamment pendant le nettoyage, beaucoup d’entre elles souffraient de bursite, une inflammation des bourses séreuses des articulations. La maladie était populairement connue sous le nom de “genou de bonne”.
  • Dès le XVIIIe siècle, les domestiques, y compris les bonnes, s’habillaient individuellement. Dans l’Angleterre victorienne, elles portaient déjà des uniformes. C’était une façon de déguiser l’identité des domestiques.
  • Les bonnes étaient même privées de leurs prénoms. Si, par exemple, dans une maison, il était d’usage d’appeler les servantes Marie, toute nouvelle fille qui était engagée était également appelée Marie, quel que soit son prénom.
  • C’est pendant les fêtes qu’ils devaient travailler le plus dur. À Noël, par exemple, il y avait souvent des soirées et les domestiques faisaient des heures supplémentaires pour s’occuper non seulement de leurs maîtres mais aussi de leurs invités. Le lendemain, cependant, les domestiques recevaient des cadeaux de leurs patrons.
  • Les servants étaient sous surveillance constante. La plupart des aristocrates se sentaient autorisés à fouiller dans leurs affaires personnelles pour s’assurer qu’ils n’avaient rien volé.
  • Les valets et les femmes de chambre qui étaient les assistants personnels des propriétaires de la maison, chargés de s’occuper de leurs effets personnels et de les aider à s’habiller, disposaient du statut privilégié. Ils obéissaient directement à leurs patrons et, en règle générale, ne portaient pas d’uniforme.
  • La femme de chambre d’une dame devait être instruite et posséder de nombreuses compétences. En fait, elle était la coiffeuse, la styliste, l’habilleuse et la maquilleuse personnelle de la dame.
  • À la fin de l’ère victorienne, il y a eu une pénurie de domestiques car les femmes ont commencé à travailler dans les usines : la journée de travail y était plus courte.

Alors, quels sont les faits sur la vie des servants qui t’ont le plus surpris ? N’hésite pas à nous donner ton avis dans les commentaires !

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