9 Mythes sur le ballet que les cinéastes ont inventés pour faire sensation et que nous avons crus

Arts
Il y a 2 ans

La culture de masse a donné naissance à de nombreuses légendes concernant les coulisses de la vie des danseurs classiques. Par exemple, que les ballerines s’épuisent à faire des régimes sans fin. Et l’intrigue du film Black Swan en général est entièrement basée sur le mythe de la rivalité impitoyable entre les danseuses. Mais beaucoup de ces histoires d’horreur ne sont en fait que de la fiction.

Chez Sympa, nous avons décidé de dissiper les mythes et de découvrir quelles histoires sur la danse classique sont loin de la vérité.

Mythe n° 1 : Toutes les ballerines suivent des régimes draconiens et se laissent presque mourir de faim

Les danseuses classiques ont un physique mince. Cela donne l’impression qu’elles ne mangent pas à leur faim. Cependant, si c’était vrai, les ballerines ne pourraient pas être robustes, maintenir leur masse musculaire et leur énergie pour la danse. C’est pourquoi leur alimentation est équilibrée et comprend les trois principaux composants : les graisses, les protéines et les glucides.

Ainsi, les ballerines mangent des glucides complexes (céréales complètes, fruits), des protéines maigres (poitrine de dinde, poisson), des graisses insaturées (huile d’olive, fruits à coque). Les danseuses de ballet peuvent manger tout au long de la journée.

Le petit-déjeuner est généralement riche en protéines (œufs et boissons protéinées, par exemple) afin de donner de l’énergie pour la journée. Le déjeuner peut comprendre des mélanges de légumes ou des salades, du poisson et même du poulet rôti. Et pour le dîner, les ballerines mangent quelque chose qui restaure les muscles (par exemple, des fruits frais).

Mythe n° 2 : Il faut étudier dès le plus jeune âge, sinon on ne réussit pas

Les cours pour débutants sont proposés non seulement aux jeunes enfants, mais aussi aux adolescents et même aux adultes. Un autre problème est que le corps des enfants est beaucoup plus souple et qu’entre deux et six ans, les muscles sont encore en train de se développer. Par conséquent, les mouvements appris à ce moment-là resteront longtemps dans la mémoire musculaire.

Toutefois, cela signifie seulement qu’il est un peu plus difficile pour les adultes d’apprendre que pour les enfants. Il y a eu des cas de danseurs célèbres qui ont débuté le ballet à un âge plus avancé. Par exemple, Misty Copeland a commencé à prendre des cours à l’âge de 13 ans, et Dwight Rhoden à 17 ans.

Mythe n° 3 : Les artistes s’opposent les uns aux autres et ne manquent pas une occasion de malmener un collègue

Le ballet peut, dans une certaine mesure, être considéré comme un sport. Et, comme dans tout sport, il y a effectivement de la concurrence. Mais les danseurs eux-mêmes disent d’une seule voix que la violence, comme mettre des éclats de verres dans les chaussons des autres ou leur déchirer le tutu, n’est pas pratiquée.

Le danseur Hugo Marchand a déclaré que les gens du ballet sont beaucoup plus calmes dans la vie réelle qu’ils ne le sont dans la culture populaire. Et les élèves danseurs nous assurent qu’ils ressentent toujours la solidarité de leurs collègues sur scène. Il est impossible de faire autrement lorsque, pendant des années, on côtoie les mêmes personnes, jour après jour, et que l’on suit côte à côte des entraînements épuisants.

Mythe n° 4 : Les danseurs n’ont pas de temps libre, ils sont constamment en train de répéter ou de se produire sur scène

À la répétition.

La journée de travail des danseurs classiques est à peu près la même que celle de la plupart des gens : elle commence à 10 heures et se termine à 18 heures. Il y a des pauses entre les cours. Les jours de performance, l’entraînement peut commencer plus tard. Mais entre trois et quatre heures sont toujours allouées à la répétition.

Mythe n° 5 : Les danseuses dansent sur la pointe des pieds

L’expression “sur la pointe des pieds” ne reflète pas tout à fait l’essence de la technique de la danse sur pointes. Le pied d’une ballerine doit en effet être complètement étendu. Mais le bout de la pointe est conçu de telle sorte que les orteils sont placés comme dans une “boîte” (autrement dit, de “verre”), aplatie à son extrémité. Une telle plateforme aide les danseurs à se tenir sur la pointe du pied.

La danse classique se caractérise également par un mouvement constant de haut en bas, de sorte que les ballerines restent rarement longtemps sur la pointe des pieds. Certains danseurs portent des chaussures à semelles plates ou même des talons. De nos jours, les danseuses peuvent ne pas porter de chaussons de pointe du tout, mais des basanes.

Mythe n° 6 : La danse classique est démodée et monotone

Le ballet moderne ne se résume pas à des contes de fées comme Casse-Noisette ou Le Lac des cygnes, accompagnés de musique classique et interprétés en tutu. Les créateurs de ballets tentent de séduire une audience plus grand public.

Le choix des histoires à mettre en scène est très large et le mélange de différents styles de danse ainsi que l’utilisation de technologies modernes, telles que les projections en arrière-plan, sont devenus des pratiques courantes. Même les tenues ont changé. Les danseurs portent désormais des vêtements plus proches du style urbain : par exemple, des combinaisons et des leggings.

Les genres musicaux ont également dépassé le stade du classique. Par exemple, tu peux maintenant voir du ballet rock. L’une de ces productions (dont tu peux voir un cliché dans le collage ci-dessus à droite) est dédiée à David Bowie, et utilise des compositions de cet artiste populaire.

Mythe n° 7 : La danse classique est un divertissement réservé aux seuls privilégiés

Le ballet est depuis longtemps un spectacle qui ne s’adresse pas uniquement aux personnes de la haute société. Il n’est même pas nécessaire de porter une tenue de soirée pour assister à un spectacle, comme c’était le cas auparavant. Les troupes s’efforcent également d’élargir leur répertoire pour attirer des personnes d’âges, de cultures et de milieux socio-économiques différents.

L’une des plus grandes troupes du Royaume-Uni, le Birmingham Royal Ballet, crée même des productions pour les personnes handicapées.

Mythe n° 8 : Les danseuses ont des maquilleurs

La plupart des artistes se maquillent eux-mêmes pour la scène. Ils doivent donc connaître toutes les techniques permettant de rendre leurs lèvres et leurs yeux si visibles que le public les verra même depuis le balcon.

Les danseuses du New York City Ballet, par exemple, arrivent une à deux heures avant la représentation. Et bien qu’elles aient des assistants coiffeurs et maquilleurs, elles gèrent tout elles-mêmes : du contour du visage jusqu’à la pose de longs faux cils.

Mythe n° 9 : Tous les hommes qui pratiquent le ballet sont efféminés

Des enquêtes sociales ont révélé que les danseurs masculins sont constamment confrontés aux préjugés et aux moqueries concernant leur profession. Dans la société, certaines personnes les considèrent comme faibles, douillets et efféminés. Ces stéréotypes sont toujours d’actualité.

Cependant, la technique de danse des hommes est sensiblement différente de celle des femmes. Elle est plus athlétique et plus axée sur les sauts en hauteur. En outre, les danseurs masculins doivent avoir des mouvements plus masculins et plus forts. La légèreté et la grâce inhérentes aux femmes ne sont pas les bienvenues.

Certains hommes célèbres et musclés se sont essayés à cette forme d’art. Arnold Schwarzenegger et Jean-Claude Van Damme, par exemple, ont pris des cours de danse classique.

Lequel de ces mythes ignorais-tu ? Lesquels te semblaient plausibles ?

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