Ce livre est connu dans le monde entier mais personne ne sait de quoi il parle

C’est curieux
Il y a 7 mois

Un ordinateur vieux de plus de 2 000 ans, du béton plusieurs fois plus durable que celui qu’on utilise aujourd’hui, des livres mystérieux que personne ne peut décoder — ce ne sont que quelques exemples de choses que les scientifiques ne savent toujours pas expliquer. Les gens du passé connaissaient peut-être certains secrets qui ont été perdus et que nous n’avons pas encore percés.

Le premier élément de notre liste est le Manuscrit de Voynich. À première vue, c’est juste un livre ennuyeux contenant des textes et des images de botanique. Mais si tu regardes de plus près, tu remarqueras plusieurs détails particuliers. Tout d’abord, tu ne comprendras pas un seul des mots qui y sont écrits. N’essaie même pas Google translate — il est impuissant ici.

On suppose qu’il a été écrit au 15e siècle, mais il ne s’agit pas d’une langue ancienne. Ce codex est écrit dans une langue non détectée, que certains scientifiques appellent même Voynichèse. Il existe de nombreux débats sur ce livre. Certains pensent qu’il s’agit d’un cryptogramme et que nous pouvons le décoder, d’autres sont persuadés qu’il s’agit d’une langue construite. Les cryptographes ont même créé un Alphabet Voynich Européen, mais ça ne les a pas beaucoup aidés.

Les illustrations du livre ont aidé les scientifiques à le diviser en sections logiques. Il s’agit des sections Herbes, Astronomie, Balnéologie, Cosmologie, Pharmaceutique et Recettes. Dans la section Herbes, tu peux voir différentes plantes. Cependant, toutes les images sont ambiguës, puisqu’aucune des plantes qu’elles représentent n’a été identifiée. Elles ont l’air familières, mais elles sont toujours différentes de celles auxquelles nous sommes habitués. La section Astronomique a une représentation claire des signes du zodiaque, mais les deux dernières pages semblent avoir été perdues. Ces pages devaient représenter janvier et février, qui correspondent au Capricorne et au Verseau.

La section Balnéologique montre des personnes se baignant dans des piscines et des tubes. La section Cosmologique comporte plusieurs dépliants, et l’un d’eux est si grand qu’il s’étend sur 6 pages ! Il a été assez difficile de classer les images de cette section, car il y a surtout des dessins circulaires. La section Pharmaceutique a été appelée ainsi parce qu’elle contient aussi des images de plantes, mais aussi de récipients qui ressemblent beaucoup à des bocaux pharmaceutiques. La section Recette semble être la plus mystérieuse. Elle comporte des textes divisés en sections marquées par des étoiles dans la marge de gauche. Est-ce qu’elle contiendrait la recette des crêpes ? D’après son nom, on pourrait penser — mais à tort — que le livre a été écrit par un certain Voynich. Mais en réalité, le manuscrit porte le nom de Wilfrid Voynich, un libraire polonais qui l’a acheté en 1912.

Aujourd’hui, nous savons que le manuscrit de Voynich compte 240 pages, mais il y a des preuves qu’il y en avait plus. Presque toutes les pages ont ces images colorées. Les scientifiques affirment qu’il manque environ 28 pages au manuscrit. Si tu aimes les énigmes et les langages codés, tu peux aussi essayer de le déchiffrer ! L’exemplaire original est conservé dans la collection de la bibliothèque Beinecke à Yale, mais tu peux commander en ligne ta propre copie pour jouer avec. Et si tu tu n’as pas envie de dépenser d’argent, l’Université de Yale a publié les 225 pages du manuscrit sur son site Web.

Personne ne sait qui l’a écrit, personne ne sait d’où il vient... Non, on ne parle plus du manuscrit de Voynich. Cette fois, il s’agit du Codex Rohonczi de 448 pages. Il a été trouvé au 19ème siècle en Hongrie, et les scientifiques n’ont pas encore réussi à déterminer dans quelle langue il était écrit. Certains spécialistes affirment qu’il s’agit d’une écriture paléo-hongroise, car elle ressemble à certains égards à l’écriture du vieux hongrois, mais malgré tout, le livre n’est pas encore déchiffré. Il est conservé à l’Académie hongroise des sciences, et certaines pages en haute résolution sont disponibles en ligne. Quiconque veut étudier le livre doit obtenir une autorisation spéciale. Voilà qui rend le manuscrit Voynich beaucoup moins obscur, n’est-ce pas ? Notamment grâce à toutes toutes les images qu’il contient. Le Codex Rohonczi a aussi des dessins, mais ils ne sont pas aussi colorés.

On ne sait toujours pas comment les anciens Égyptiens ont construit leurs pyramides — il n’y a pas de documents écrits de cette période, et les historiens sont sûrs qu’ils l’ont fait exprès. Mais une récente découverte archéologique pourrait au moins nous éclairer sur la façon dont ils transportaient des blocs de pierre géants sur des distances aussi grandes.

Les chercheurs ont trouvé un système de rampe vieux de 4 500 ans dans une carrière d’albâtre du désert oriental. Il remonte au pharaon Khéops, le bâtisseur de la Grande Pyramide de Gizeh, et se composait d’une rampe centrale et de deux escaliers avec un grand nombre de trous de poteaux. Les ouvriers tiraient un traîneau sur lequel ils mettaient de grands blocs d’albâtre. En attachant des cordes aux poteaux en bois, ils pouvaient tirer le traîneau hors de la carrière en gravissant des pentes très raides.

Toutefois, le matériau de construction des pyramides n’était pas l’albâtre, mais le granit, un minéral beaucoup plus dur et plus lourd. Et la découverte de l’étonnant système de rampes ne nous dit pas vraiment comment les Egyptiens ont pu transporter ces grandes pierres sur les pentes beaucoup plus raides des pyramides.

La Rome antique a vu naître un savant appelé Pline l’Ancien. Il a été l’un des premiers à décrire ce qu’on appelle le béton romain. Les Romains ont utilisé ce type de béton pour construire de nombreuses structures, dont le Panthéon. Le béton romain était apparemment composé de trois volumes de cendres volcaniques et d’un volume de chaux. Mais ce n’était pas n’importe quelle cendre volcanique.

Les Romains pensaient que les cendres volcaniques trouvées à l’emplacement de la ville moderne de Pozzuoli étaient les meilleures, c’est pourquoi ils utilisaient ce type de cendres. On pourrait croire que rien ne vaut le béton moderne, mais l’ancienne variété romaine a une caractéristique plutôt intéressante : il devient plus solide lorsqu’il est affecté par l’eau de mer. Donc techniquement, ce béton peut être utilisé pour construire diverses structures sous l’eau. Il suffit de le comparer au frêle béton moderne : les spécialistes pensent qu’il ce ne peut tenir que 50 ans environ, et l’eau salée l’use encore plus vite. Le béton romain a une autre caractéristique sympa : il est bien plus écologique que le béton moderne. Il serait peut-être temps de faire revivre certaines technologies anciennes !

Prêt pour un autre mystère ? La machine d’anticythère est probablement le premier prototype du MacBook. Il porte le nom de l’endroit où il a été découvert : une petite île au large de la côte grecque appelée Anticythère. C’est en 1901 que des plongeurs ont trouvé par hasard une épave antique, alors qu’ils étaient à la recherche d’éponges de mer. Comme toute autre épave, elle était remplie de différents objets. Mais parmi les débris, il y avait quelque chose de vraiment merveilleux : un mécanisme complexe qui n’avait aucun sens pour les ramasseurs d’éponges. Inutile de mentionner que le mécanisme était en très mauvais état — mais imagine ce qui arriverait à ton ordinateur portable s’il passait plusieurs siècles sous l’eau.

Malgré son usure, sa complexité a ébloui les scientifiques qui l’ont étudié. Ils ont émis l’hypothèse qu’il pourrait s’agir d’un ordinateur ancien, mais ils ont abandonné l’idée car elle semblait absurde. Puis, environ 70 ans plus tard, d’autres chercheurs sont arrivés à des conclusions similaires. Au final, les scientifiques ont fait une déclaration définitive : le mécanisme pouvait faire des calculs et suivre le temps céleste. Les personnes qui l’ont créé étaient clairement très en avance sur leur temps. Lorsque les chercheurs ont essayé de reproduire le mécanisme en 2021, ils ont été déconcertés par tout ce qu’il pouvait faire. Et la question de savoir qui l’a fabriqué et comment reste ouverte à ce jour.

Et maintenant, voici le bonus final ! Il s’agit du Codex Seraphinianus. Jette un coup d’œil à ces pages — elles semblent avoir un style similaire à celui du manuscrit Voynich. Mais ce codex est beaucoup plus récent ; il a à peine 40 ans, puisqu’il a été publié pour la première fois en 1981. Le livre a été créé entre 1976 et 1978, mais il est peu probable que tu lises un jour ces 360 pages.

La raison est simple : le langage de ce livre est imaginaire. Et le livre lui-même est une encyclopédie illustrée d’un monde imaginaire. Tout comme le manuscrit de Voynich, il comporte plusieurs sections. Luigi Serafini, son auteur, a divisé l’encyclopédie en 11 grands chapitres. Il affirme qu’il n’y a aucune signification derrière le script de son livre. De plus, il dit avoir inventé des mots insensés pour montrer aux adultes ce que ressentent les enfants lorsqu’ils ne savent pas encore lire un livre mais peuvent être guidés par des images. Si tu veux en faire l’expérience, tu peux te procurer un exemplaire de ce codex en ligne.

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