Nos grand-mères n'avaient pas de burn-out maternel ...
Ce qu’est le “syndrome de burn-out maternel” et comment l’identifier
La maternité change la vie d’une femme pour toujours. Le fait d’être maman peut devenir une responsabilité joyeuse mais tout aussi écrasante. Prendre soin d’un petit être humain qui a besoin d’attention 24 heures sur 24 est un travail exigeant. Cependant, certaines femmes ne s’occupent pas seulement de leurs enfants, elles ont aussi des tâches ménagères et/ou professionnelles à accomplir en plus d’être mère. Et devoir gérer tant de choses peut entraîner un épuisement physique et mental.
Sympa a fait un peu plus de recherches sur ce problème, notamment sur les symptômes permettant de le reconnaître et les manières de le traiter correctement.
Qu’est-ce que le “syndrome de burn-out maternel”
Le “syndrome de burn-out maternel” est un dérivé du burn-out classique (qui commence comme un diagnostic pour les travailleurs épuisés), qui se traduit par un état dépressif chronique produit par des situations de stress élevé. L’épuisement maternel, c’est comme une machine qui ne peut plus fonctionner. Sheryl Ziegler, psychologue, dit dans son livre Mommy Burnout que le stress que vivent les mères et le fardeau de la culpabilité qu’elles portent parce qu’elles estiment ne pas faire assez pour rendre leurs enfants heureux est autodestructeur. Les mères modernes sont souvent débordées par l’épuisement, l’échec, l’isolement, les doutes et un manque important d’estime de soi, et par conséquent, leurs familles en sont aussi affectées.
Signaux d’alarme
Bien que la charge que représente l’éducation des enfants soit souvent difficile et que de nombreuses mères aient tendance à finir la journée épuisée, le Dr Ziegler affirme que certains symptômes peuvent être des signaux d’alarme. Ces derniers sont :
- maux de tête intenses, notamment des migraines ou des maux de dos ;
- douleurs articulaires ;
- troubles gastro-intestinaux ;
- insomnie ;
- fatigue chronique ;
- sentiments de solitude ou d’isolement ;
- tristesse profonde ou dépression ;
- frustration ;
- anxiété ;
- envie persistante de pleurer ;
- problèmes de concentration.
Les pensées derrière une maman victime de burn-out
Selon une étude, une mère qui est dans un état d’épuisement total peut avoir, mais n’exprime pas, les pensées suivantes :
- Remettre en question tout ce qu’elle fait et ne plus se réjouir du travail ou de l’activité qu’elle aimait auparavant.
- Penser que l’activité qu’elle fait ne vaut pas l’argent qu’elle gagne ou ne vaut pas le stress qu’elle génère.
- Avoir des doutes sur qui elle sera quand elle “grandira” parce que, même à un âge mûr, elle ne se sent pas sûre d’obtenir ce qu’elle veut dans la vie.
- Croire que le temps de réaliser ses rêves s’amenuise sans savoir quelle direction prendre, tant sur le plan professionnel que personnel.
- Être à la maison avec ses enfants et penser qu’elle devrait être au travail et vice versa.
- Remettre constamment en question le but de la vie et penser que faire quelque chose de radicalement différent t’apportera de la clarté.
- Garder un vœu secret comme commencer un projet, écrire un livre, s’inscrire à une école supérieure, aller au sport, mais avoir le sentiment qu’il est trop tard pour cela.
Quelles sont les femmes qui y sont prédisposées ?
Toute mère, quelle que soit sa condition ou sa classe sociale, peut être atteinte de ce syndrome. Cela ne concerne pas seulement les mamans d’un premier enfant, même les mères les plus expérimentées peuvent se sentir surmenées à un moment donné. De plus, contrairement à la dépression post-partum, ce problème survient non seulement à la naissance du bébé, mais peut aussi arriver des années plus tard.
Toutefois, le Dr Ziegler affirme que les femmes les plus vulnérables ou celles qui présentent les facteurs de risque les plus élevés sont celles qui ont deux jeunes enfants ou plus d’un âge très proche, ou des jumeaux. C’est aussi plus fréquent chez les mères qui sont seules et n’ont pas le soutien de leur partenaire ou de leur famille dans l’éducation.
Comment s’en sortir
Selon le Dr Ziegler, les mères sont continuellement confrontées à un dilemme : elles veulent être de bonnes mères, mais elles veulent aussi prendre davantage soin d’elles-mêmes. Les deux pensées sont tout à fait normales, c’est pourquoi le médecin donne les conseils suivants aux mères épuisées :
- Il est important d’accepter que la mère parfaite n’existe pas.
- Parler à quelqu’un de ses pensées et de ses sentiments les plus sensibles.
- S’entourer d’autres mères qui pourraient partager cette même expérience.
- Déléguer certaines tâches au partenaire et élever les enfants avec lui. Si elle est une mère célibataire, demander de l’aide à quelqu’un de la famille ou à des amis, ou embaucher une nounou.
- Demander de l’aide et l’accepter.
- Protéger son temps personnel.
- Accepter qu’il y a des tâches qui peuvent être accomplies et d’autres qui ne peuvent pas l’être.
- Apprendre à ses enfants à être indépendants dès leur plus jeune âge et à ne pas avoir tant besoin de maman pour faire leurs propres activités.
- Assigner une ou deux journées par semaine pour être seule et faire ce qu’elle veut sans être avec ses enfants.
Ce n’est pas qu’une mère n’aime pas sa famille, c’est qu’il est difficile d’éviter de se sentir épuisée, surtout quand les enfants sont jeunes et qu’il y a beaucoup d’activités dans la journée. Cependant, il est important que chaque mère se souvienne du sens de sa vie et essaie de concilier sa maternité avec celle-ci, et que les gens qui l’entourent sachent lui monter qu’elle est protégée et soutenue.
Si tu es maman, comment décrirais-tu ton niveau d’énergie ? As-tu remarqué des signes de stress qui n’existaient pas avant ? Nous voulons tout savoir. Et n’oublie pas de partager cet article avec une maman qui aurait besoin de soutien.
Commentaires
Peut-être bien que si, mais on n'en parlait pas
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