Jupiter Règne sur le Système Solaire, Voici Pourquoi

C’est curieux
Il y a 8 mois

Passionnés de l’espace ! Connaissez-vous bien notre système solaire ? Alors devinez quelle est cette planète : sa masse représente plus du double de celles de toutes les autres planètes réunies. Elle est couverte de stries et de tourbillons majestueux, qui sont en fait des nuages d’ammoniac froid et d’eau balayés par les vents, flottant dans une atmosphère faite d’hydrogène et d’hélium. Toujours aucune idée ? Alors regardez ça ! Il s’agit de la fameuse Grande Tache rouge, une tempête géante, plus grande que ne l’est notre planète, qui fait rage depuis des centaines d’années. Eh oui, bien vu ! Ce monde nuageux, c’est Jupiter ! Et la question principale est : "Cette planète est-elle notre ennemie ou notre alliée ? La sonde Juno de la NASA explore actuellement cette géante gazeuse et nous envoie des tonnes de données utiles. Jupiter est si grande que 11 Terres pourraient tenir autour de son équateur. Si notre planète avait la taille d’un raisin, Jupiter serait un ballon de basket ! Cette géante gazeuse est la cinquième planète à partir du Soleil et orbite sur une distance de 779 millions de kilomètres.

Et même si pour nous, terriens, notre chère planète bleue semble être la plus importante de toutes, nous vivons dans le système solaire de Jupiter. Après tout, celle-ci représente 75 % de la masse de toutes les planètes du système. Sa masse est également 318 fois supérieure à celle de la Terre ! Et tout ce que Jupiter désire, Jupiter l’obtient. Elle veut lancer des objets à travers le système solaire ? Pas de problème — après tout, l’immense gravité de cette géante gazeuse n’est pas due au hasard. Elle arrache des matériaux à la ceinture d’astéroïdes, empêchant ces pauvres roches spatiales de former des objets plus gros que Cérès, la seule planète naine située dans le système solaire interne.

Jupiter a faim ? Elle engloutit des comètes, des astéroïdes, etc. Jupiter s’ennuie ? Elle lance tout ce qu’elle parvient à capturer sur des trajectoires lointaines. Cette géante gazeuse a dû causer bien des dégâts au cours de sa vie, qui dure depuis environ 4,5 milliards d’années. Mais voilà, certains scientifiques pensent que nous devons notre existence (et celle de notre planète) à la gravité protectrice de Jupiter ! Cela peut paraître déroutant, mais en avalant goulûment les objets spatiaux dangereux, cette planète “fait le vide” dans le système solaire. D’autres astronomes ne sont pas d’accord avec cette théorie. Ils affirment que Jupiter est un astre-voyou qui perturbe les comètes paisibles et sûres et les envoie dans les endroits les plus inattendus.

Certains des objets les plus dangereux de notre système solaire sont les comètes à longue période. Il s’agit d’énormes morceaux de glace et de roche provenant des profondeurs du nuage de Oort, qui se trouve bien au-delà de Pluton. Certaines d’entre elles sont attirées dans le système solaire interne, où elles passent devant notre Soleil. Il est possible que l’extinction la plus dévastatrice qu’ait connue la Terre ait d’ailleurs été provoquée par une comète à longue période... Lorsque ces comètes se frayent un chemin dans le système solaire, elles interagissent probablement avec la gravité de Jupiter. La géante gazeuse les tire dans tous les sens, consommant certaines d’entre elles comme de délicieux burgers de roche glacée. Mais Jupiter pousse-t-elle ces comètes hors de leur orbite dangereuse afin qu’elles ne s’écrasent pas sur la Terre ? Ou bien cette géante gazeuse dévie-t-elle en fait la trajectoire de comètes qui, autrement, manqueraient la Terre ? Nul ne le sait.

Les astronomes qualifient parfois Jupiter d’étoile ratée. La géante gazeuse contient en effet beaucoup d’hélium et d’hydrogène, les matériaux dont sont principalement composées les étoiles. Mais la masse de la planète n’est pas suffisante pour déclencher une réaction de fusion en son cœur. Or, c’est précisément ainsi que les étoiles produisent de l’énergie. Elles fusionnent les atomes d’hydrogène sous une pression et une chaleur extrêmes et créent ainsi de l’hélium. Ce faisant, elles libèrent également de la lumière et de la chaleur. Jupiter ne pourrait déclencher une réaction nucléaire et devenir une étoile que si sa masse était 75 fois supérieure à sa masse actuelle. Paradoxalement, si Jupiter devenait encore plus massive, elle deviendrait aussi plus petite ! Cette masse supplémentaire rendrait la planète plus dense et la géante gazeuse commencerait à la comprimer autour d’elle-même. Les astronomes sont presque sûrs que même si Jupiter avait 4 fois sa masse actuelle, elle garderait pourtant la même taille.

Jupiter possède entre 80 et 95 lunes. Mais l’une des plus célèbres aujourd’hui est Europe. Imagine un monde immobile et gelé. Et il est ancien — environ 4,5 milliards d’années. Europe est à peine réchauffée par les rayons du soleil et recouverte d’une épaisse couche de glace. Ce satellite est plus petit que notre Lune, mais un peu plus grand que Pluton. Voici à quoi ressemble Europe, le sixième satellite de Jupiter et l’une des plus grosses lunes du système solaire. Et ce qu’il y a de plus incroyable à propos de cet endroit lointain ? Il pourrait abriter la vie. Les astronomes considèrent Europe comme l’un des endroits les plus prometteurs du système solaire en vue de la recherche de nouvelles formes de vie. En effet, cette lune possède un immense océan d’eau salée, d’une profondeur de 65 à 160 kilomètres. Certes, il est caché sous une couche de glace, dont l’épaisseur est, pour sa part, estimée entre 16 et 32 kilomètres. Mais la lune demeure potentiellement habitable. Les astronomes affirment que des panaches d’eau jaillissent des fissures de cette couche de glace et propulsent le contenu de l’océan lunaire dans l’espace.

Depuis longtemps, les scientifiques s’interrogent sur les aurores à rayons X de Jupiter. Quelle en est la cause ? Il semblerait que ce mystère vieux de 40 ans ait été résolu ! Ces époustouflantes aurores à rayons X sont déclenchées par des particules chargées électriquement, que nous appelons des ions. Ces particules s’entrechoquent dans l’atmosphère de la géante gazeuse — et voici le résultat ! Mais les astronomes étaient incapables de comprendre comment ces ions parvenaient dans l’atmosphère. Récemment, ils ont constaté que ceux-ci “surfaient” sur le champ magnétique de Jupiter jusqu’à atteindre l’atmosphère de la planète ! Les astronomes ont obtenu ces données grâce à la sonde Juno et au télescope XMM-Newton de l’Agence Spatiale Européenne, lui-même situé en orbite terrestre.

Sur notre planète, les aurores ne sont visibles que dans une ceinture entourant les pôles magnétiques, entre 65 et 80 degrés de latitude. Au-delà de 80 degrés, les aurores disparaissent généralement. Mais les aurores à rayons X de Jupiter sont beaucoup plus irrégulières. Elles pulsent régulièrement en direction des pôles depuis la ceinture principale et sont parfois différentes aux pôles nord et sud. Les scientifiques ont découvert que ces “pulsations” étaient dues aux fluctuations du champ magnétique de Jupiter. En effet, lorsque la planète tourne, elle entraîne derrière elle son champ magnétique. Frappé par les particules du vent solaire, il s’en trouve comprimé. Les particules piégées dans le champ magnétique de Jupiter s’échauffent et se déplacent le long des lignes du champ magnétique, produisant ainsi de magnifiques aurores.

Une autre caractéristique de Jupiter est sa Grande Tache rouge — une énorme tempête qui fait rage dans l’hémisphère sud de la géante gazeuse. Ses strates supérieures s’élèvent à plus de 8 kilomètres au-dessus des nuages environnants. La tempête est plus de deux fois plus vaste que ne l’est notre planète. Sur les bords de la tempête, la vitesse du vent atteint entre 430 et 670 km/h ! C’est plus rapide que les tornades terrestres ! Les gaz chauds de l’atmosphère de la planète sont perpétuellement en mouvement : ils montent, descendent et tourbillonnent. Comme sur notre planète, lorsque des gaz plus froids et plus chauds se mélangent et se fondent les uns dans les autres, ils forment de gigantesques tempêtes circulaires. Les astronomes pensent qu’à un moment donné, plusieurs immense tempêtes ont pu se réunir, créant ainsi la Grande Tache rouge. Aujourd’hui, elle continue de faire rage en aspirant constamment des gaz froids par le bas et des gaz chauds par le haut. De plus, ce monstre de tempête absorbe d’autres tourbillons plus petits qui rendent la tache encore plus puissante.

Plusieurs théories tentent d’expliquer pourquoi la tempête a cette couleur caractéristique. Elle varie du blanchâtre au rose saumon, en passant par l’orange et le rouge brique. Certains scientifiques pensent que la réponse se trouve sous la Grande Tache rouge, plus près de la “surface” de la planète. Une couche incolore d’hydrosulfure d’ammonium pourrait réagir avec les rayons cosmiques ou le rayonnement UV provenant du Soleil. C’est ce qui donne à la tache sa jolie couleur rouge. Mais pour l’instant, il ne s’agit que d’une théorie. Les astronomes observent la Grande Tache rouge depuis les années 1830. Et la première fois que la tempête a été repérée en 1665, on l’a décrite comme une “tache permanente”. En d’autres termes, la tempête dure au moins depuis 400 ans ! Étrangement, sa taille a diminué depuis le début du XXIe siècle. En 2019, elle a commencé à s’éparpiller sur les bords, de petits morceaux s’en détachant pour disparaître au loin. Si ce processus se poursuit, la Grande Tache rouge pourrait prendre une forme circulaire d’ici 2040 ! Ou bien elle disparaîtra tout simplement...

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