La Lune n’est Peut Être Pas Celle Que tu Croyais

C’est curieux
Il y a 1 an

Il fait nuit dehors — presque 2 heures du matin. Tu sors regarder le ciel. Et voici la Lune, brillante et pleine. Tu penses peut-être en savoir beaucoup sur le satellite naturel de la Terre, mais laisse-moi te poser la question suivante : “Comment s’est-elle formée ?”

La réponse est que personne ne le sait ! Mais, bien sûr, il existe quelques théories. La plus répandue, appelée “hypothèse de l’impact géant”, affirme que la Lune se serait formée lors d’une collision entre la Terre et une autre planète. Cette planète devait être plus petite que la nôtre, approximativement de la taille de Mars. La collision elle-même se serait probablement produite il y a environ 4,5 milliards d’années.

Une autre théorie, dite de la capture, avance que la Lune était un astéroïde ou un autre corps errant. Il se serait formé quelque part dans le système solaire et en passant près de la Terre, aurait été happé par la gravité de notre planète. Sauf qu’il y a un hic. Notre planète et la Lune présentent des similitudes isotopiques et chimiques remarquables. Elles doivent donc avoir une histoire commune, ce qui signifie que la Lune n’a pas pu être créée ailleurs...

D’autres experts pensent qu’à un moment donné de son lointain passé, la Terre tournait si vite qu’une partie de sa matière se serait détachée. Elle se serait rapidement mise en orbite autour de notre planète et c’est ainsi que la Lune serait apparue dans le ciel. Mais là encore, il y a un problème. Dans ce cas, le type de minéraux présents sur la Lune, ainsi que leurs proportions, devraient être les mêmes que sur Terre. Or, il existe de légères différences. La Lune est riche en matériaux qui se seraient formés très rapidement à haute température.

Il existe une autre théorie, sans doute la moins passionnante. Elle prétend que le satellite naturel de la Terre pourrait être tout simplement apparu en même temps que la Terre lors de sa formation... Mais aujourd’hui, une question plus pressante préoccupe les astronomes. La Lune est-elle vraiment le satellite de la Terre, ou s’agit-il de deux planètes jumelles ?

La Lune est de taille conséquente par rapport à notre planète — elle représente environ un quart de la taille de la Terre. C’est pourquoi certains experts qualifient notre système planétaire de “planète double”. Mais à quel point est-ce exact ? Pour le savoir, il faut d’abord définir le mot “planète”. Selon l’Union astronomique internationale, une planète est un corps spatial en orbite autour d’une étoile, suffisamment massif pour avoir une forme presque ronde grâce à sa gravité, et qui a dégagé la région autour de sa propre orbite.

Maintenant, qu’est-ce qu’un satellite ? Il s’agit d’un corps spatial en orbite autour d’un corps plus grand. Si nous prenons le système Terre-Lune, son centre de gravité, appelé le “barycentre”, se trouve à l’intérieur de la Terre. C’est pourquoi, à l’heure actuelle, nous ne pouvons pas vraiment dire que nous vivons dans un système de planètes doubles. D’après cette définition, la Lune est donc le satellite de notre planète.

Revenons un peu en arrière. Il y a 3 ou 4 milliards d’années... Même si la Lune n’était pas une planète, elle possédait très probablement une véritable atmosphère ! Elle se serait formée au moment où de puissantes éruptions volcaniques secouaient notre satellite. Des gaz se sont ainsi répandus sur toute la surface de la Lune ; et cela s’est passé si vite qu’ils n’ont pas eu le temps de s’échapper dans l’espace.

À cette époque, la surface lunaire était constellée de bassins remplis de basalte volcanique. Imagine d’énormes panaches de magma projetés dans les airs, retombant sur le sol et créant des coulées de lave... C’est ainsi que ces bassins de basalte sont apparus à la surface de la Lune. Au retour d’Apollo 11, les scientifiques ont enfin pu mettre la main sur des échantillons rapportés de notre satellite. Ils ont découvert que les coulées de lave y contenaient non seulement du monoxyde de carbone et du soufre, mais aussi les éléments constitutifs de l’eau !

Grâce à ces échantillons, les chercheurs ont pu calculer la quantité de gaz qui s’est élevée pour former cette atmosphère. Elle était la plus dense il y a environ 3,5 milliards d’années et aura persisté pendant environ 70 millions d’années. Après quoi, elle s’est dispersée dans l’espace. Mais le plus surprenant ? Lorsque la Lune avait une atmosphère, elle était également trois à dix fois plus proche de notre planète !

Une simulation informatique suggère même que la Lune était probablement jusqu’à 19 fois plus proche qu’elle ne l’est aujourd’hui. La distance qui la séparait de notre planète aurait pu être de 30 000 kilomètres, alors qu’aujourd’hui, notre satellite se trouve à environ 384 000. Ainsi, la Lune paraissait beaucoup plus grosse dans le ciel. Mais hélas, à l’époque, il n’y avait même pas de dinosaures pour admirer la vue...

De nos jours, l’atmosphère de la Lune est presque inexistante. C’est pourquoi le satellite ne peut pas se protéger des météorites et la surface de la Lune est parsemée de cratères. À titre de comparaison, il y a environ 190 cratères d’impact identifiés sur notre planète. Beaucoup d’entre eux sont cachés par la végétation ou recouverts d’eau. Mais si l’on parle de la Lune, leur nombre est bien plus important : il y en a plusieurs millions ! Et environ 5 000 d’entre eux mesurent plus de 19 km de diamètre ! Comme la Lune est géologiquement moins active que la Terre, ces cratères et autres formations anciennes restent en parfait état depuis des siècles.

Lorsque tu regardes la Lune, c’est l’objet le plus brillant du ciel nocturne. Mais en réalité, sa surface est plutôt sombre, car le facteur de réflexion de notre satellite naturel est juste un peu plus élevé que celui de l’asphalte !

Tu sais peut-être que l’attraction gravitationnelle de la Lune provoque des marées sur notre planète, en faisant gonfler les océans à la fois du côté le plus proche de la Lune et du côté le plus éloigné. Mais ce n’est pas tout : la Lune ralentit également la rotation de la Terre ! Ce phénomène est connu sous le nom de “freinage par effet de marée”. Il augmente la durée d’une journée sur Terre d’un peu plus de 2 millisecondes tous les 100 ans. La Lune s’éloigne également de la Terre, à la même vitesse que tes ongles poussent.

Cela représente environ 4 centimètres par an. Si, un jour, la Lune part au loin dans l’espace, notre planète traversera des moments difficiles... Sans l’attraction stabilisatrice de la gravité lunaire, l’inclinaison de la Terre commencerait à changer de façon spectaculaire — de l’absence d’inclinaison — ce qui signifie qu’il n’y a pas de saisons — à une forte inclinaison, capable d’entraîner des conditions météorologiques extrêmes.

Même si la surface lunaire est pratiquement inactive, le satellite naturel de la Terre connaît encore des tremblements de lune. Selon une théorie, ces séismes seraient dus au fait que celle-ci rétrécit et que son cœur se refroidit. Les scientifiques affirment que la Lune aurait perdu environ 45 mètres de tour de taille, comparé à son gabarit d’il y a plusieurs centaines de millions d’années.

Pour t’aider à visualiser ça, imagine un raisin qui se transforme en raisin sec. Il se ride tout en rétrécissant et il en va de même pour la Lune. Elle rétrécit et se ride. Mais contrairement au raisin, la Lune n’a pas une peau souple. Sa surface est dure et cassante. Ainsi, à mesure que la Lune rétrécit, la croûte se fissure et se brise, et les morceaux sont repoussés contre les morceaux voisins.

Tu veux savoir une autre chose épatante sur la Lune ? Une étude récente affirme qu’elle aurait une queue ! Et chaque mois, celle-ci s’enroule autour de notre planète comme une écharpe ! Cette fine traînée est composée de millions d’atomes de sodium et notre planète passe régulièrement au travers. Ce sont les météorites qui projettent ces atomes de sodium hors de la surface lunaire jusque dans l’espace.

Chaque mois, pendant plusieurs jours, la Lune se trouve entre le Soleil et notre planète. C’est à ce moment-là que la gravité terrestre capte cette queue de sodium. Notre planète l’entraîne en une longue bande qui s’enroule autour de notre atmosphère.

Cette queue lunaire est totalement inoffensive. Elle est également invisible à l’œil humain — soit 50 fois moins lumineuse que ce que nous sommes capables de percevoir. Mais en de rares occasions, de puissants télescopes peuvent repérer sa faible lueur jaunâtre dans le ciel. Cette queue ressemble à une trace lumineuse dont le diamètre est cinq fois supérieur à celui de la pleine lune.

Et maintenant, crois-le ou non, mais il y a deux ou trois ans, un astéroïde a été attiré dans l’orbite de la Terre et a commencé à tourner autour de notre planète. Même s’il n’était pas plus gros qu’une voiture ordinaire, il s’agissait d’un événement important : sur plus d’un million d’astéroïdes connus des astronomes, ce n’était que le deuxième à orbiter ainsi autour de la Terre.

Baptisé 2020 CD3, il aura été notre mini-lune temporaire. Mais il n’est pas resté longtemps dans les parages. L’astéroïde suivait une autre orbite et s’est lentement éloigné. Les “objets capturés temporairement”, comme 2020 CD3, sont rares. Ils doivent avoir une direction et une vitesse bien spécifiques pour être capturés par l’attraction gravitationnelle de la Terre. Sinon, ils s’écrasent sur la planète ou repartent dans une autre direction...

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