Son mari préfère sa sœur, mais sa femme a une bonne leçon à lui donner
En se mariant, on reçoit non seulement un mari ou une femme, mais aussi de nouveaux membres de la famille. Avec certains d’entre eux, on peut être ami, avec d’autres, il vaut mieux rester neutre, et avec certains, il faut se tenir à l’écart. L’héroïne de notre histoire a longtemps toléré que son mari et toute sa famille prenne toujours le parti de sa belle-sœur nuisible mais elle a fini par trouver le moyen de se défendre.
Voici comment l’auteur décrit ce qui s’est passé : “Je n’aime pas la petite sœur de mon mari. Elle fait tout le temps n’importe quoi et on ne peut pas se fâcher contre elle, parce que “c’est une enfant” (c’est son excuse préférée même si la jeune fille a grandi depuis longtemps). Mon mari défend toujours sa sœur parce qu’elle est la plus jeune de la famille, ils disent que les petits peuvent tout faire. Je suis aussi la plus jeune de la famille mais je ne me suis jamais comportée de la sorte.
J’ai essayé de garder la neutralité de ma belle-sœur mais aujourd’hui j’ai perdu la tête. Cela faisait deux ans que mon mari et moi n’avions pas pu nous réunir avec de vieux amis, et voilà que nous nous sommes finalement mis d’accord de nous retrouver chez nous. J’ai préparé le dîner : j’ai fait des raviolis pour toute notre nombreuse compagnie.
Au moment où nous nous sommes mis à table, on a sonné à la porte. Ma belle-sœur, qui n’avait pas été invitée, est venue dîner. Mon mari a avoué qu’il avait accidentellement parlé à sa sœur de notre projet de réunir de vieux amis, et qu’elle était donc venue sans y être invitée.
Tout s’est bien passé au début. Nous avons mangé l’entrée, puis je voulais servir des raviolis et je suis allée chercher du fromage. Du coin de l’oreille, j’ai entendu que ma belle-sœur voulait apporter de la nourriture de la cuisine à la table et je lui ai crié : “Non merci !”, puis il y a eu un bruit. Tout le monde a sursauté, et j’ai fermé les yeux d’horreur, parce que mon esprit savait exactement ce qui s’était passé, mais je ne voulais pas le voir. Lorsque j’ai ouvert les yeux, je n’ai pas pu retenir mes larmes : tous les raviolis sur lesquels j’avais passé des heures étaient sur le sol. Et ma belle-sœur, en les regardant, a haussé les épaules : “Oh, ce n’est que de la pâte et de la farce, j’en achèterai d’autres.”
C’est à ce moment-là, lorsqu’elle a dévalorisé mon travail, que j’ai perdu la tête. Je l’ai traitée de malhabile qui avait gâchait tout le dîner parce qu’elle était toujours en train de tout tripoter, et je lui ai dit de sortir de chez nous. Ma belle-sœur s’est précipitée dehors en pleurant, et j’ai sangloté à la maison. Mes amis m’ont soutenue et calmée, ils m’ont aidée à faire le ménage, puis nous avons commandé une pizza.
Lorsque ma belle-sœur a gâché toute la nourriture que j’avais préparée pendant plusieurs heures, mon mari a pris son parti et a dit que j’en faisais toute une histoire et que je réagissais de manière excessive. Le soir, mes beaux-parents ont commencé à appeler et à crier que j’avais fait pleurer leur fille à cause de ce stupide repas. J’ai d’abord été contrariée, puis j’ai pris conscience qu’il fallait laisser mon conjoint se mettre à ma place et voir comment il se sentirait et de quel côté il se rangerait.
J’ai attendu le week-end et j’ai dit : “Et si tu te mettais à ma place et faisais tes propres raviolis, pour voir ensuite si tu penses que j’ai réagi de manière excessive ?” Voilà une leçon dont mon mari se souviendra longtemps !
Mon mari a accepté sans hésiter et a baragouiné : “Oh, ce n’est pas si difficile !” Il a fini par changer d’avis : il a pétri la pâte pour 60 raviolis en une heure. Je n’ai pas levé le petit doigt pour l’aider : personne ne m’a aidée pour ce dîner non plus.
Lorsque la pâte a été prête, mon mari a commencé à préparer la farce, ce qui a pris 40 minutes de plus. Ensuite, il a étalé la pâte, découpé des carrés, étalé la garniture, agrafé les coins... Cela a pris une éternité ! Au total, il lui a fallu un peu plus de quatre heures pour réaliser l’ensemble du processus, du début à la fin. Et encore, il n’a pas préparé la sauce et les crevettes pour servir les raviolis, ni coupé la salade. Et quand je lui ai dit qu’il restait encore beaucoup à faire, mon mari a failli pleurer.
Environ une heure après le début de la cuisson, mon mari a commencé à s’excuser et j’ai vu de plus en plus clairement qu’il se rendait compte de la quantité de travail que sa sœur avait détruite. Nous avons beaucoup parlé d’elle et des autres fois où elle avait organisé des incidents similaires (il y en a beaucoup) et où sa famille avait toujours laissé passer les choses. Mon mari a admis qu’il n’aimait pas non plus cette attitude à l’égard de sa sœur mais qu’il en avait toujours été ainsi : c’était devenu la norme depuis longtemps.
Quelques jours plus tard, mon mari a reçu un message vocal d’un membre de sa famille. On y entendait sa petite sœur préférée rire et se vanter d’avoir délibérément fait tomber un plat de raviolis pour “donner une leçon à cette arriviste”. Je n’avais jamais vu mon mari aussi furieux.
Il est allé voir ses parents et leur a raconté ce que leur fille avait réellement fait. Sa sœur a tout nié jusqu’à ce que mon mari lui fasse écouter un enregistrement sur son téléphone. Mon mari l’a alors bannie de notre maison jusqu’à ce qu’elle s’excuse sincèrement auprès de moi et fasse amende honorable.
Ma belle-sœur a piqué une crise. Elle pleurait comme une madeleine et sa maman s’est immédiatement précipitée pour réconforter son enfant, et mon mari (son fils) a été réprimandé pour avoir, dans cette situation, “échangé sa famille contre n’importe qui” (en parlant de moi). Mon mari a fini par se disputer avec tous les membres de sa famille du côté de sa mère et est parti en claquant la porte. Et vous savez, nous sommes tellement plus calmes maintenant !
Malheureusement, les cas où les parents gâtent l’un de leurs enfants et le laissent tout faire ne sont pas si rares. Il est certes dommage d’être l’enfant le moins aimé mais d’un autre côté, on a toutes les chances de devenir une personne normale et non un véritable égoïste.