Oumuamua: Un Visiteur Venu d’Une Autre Étoile ?

C’est curieux
Il y a 7 mois

Un son venu du cosmos ? Là-haut dans l’espace, personne ne t’entendra parler, rire ou crier — ou du moins c’est que veut le proverbe. Les gens n’entendent rien dans l’espace en raison des conditions qui y règnent. Pourtant, si les bonnes circonstances sont réunies, comme les gaz chauds qui entourent le trou noir situé au centre de Persée par exemple, l’espace peut être assez bruyant. Il s’agit d’un amas de galaxies qui se trouve à 250 millions d’années-lumière de nous. Les chercheurs y ont détecté un véritable son de l’espace : des ondes traversant le plasma gazeux de Persée. Ils ont d’abord réalisé que les trous noirs généraient des signaux auditifs en 2003, mais c’est la première fois qu’ils rapportent ces signaux à l’oreille humaine. Et ça a l’air terrifiant...

Des canyons remplis de liquide sur Titan. Il y a près d’une décennie, la NASA a découvert des canyons profonds sur l’une des lunes de Saturne, Titan. Ils font environ 800m de large et ressemblent un peu à notre Grand Canyon. Mais ils sont remplis d’hydrocarbures liquides. C’était la première fois que nous rencontrions des canyons et des canaux remplis de liquide sur ce satellite.

Notre système solaire est plein de petites particules et de roches plus massives qui tournent autour du Soleil, de la même façon que les planètes elles-mêmes. Parfois, certains d’entre eux changent de trajectoire, c’est pourquoi les débris s’abattent sur les planètes. La plupart des météorites et des comètes proviennent de notre système solaire — certains de la ceinture d’astéroïdes entre Jupiter et Mars, tandis que d’autres viennent de la ceinture de Kuiper, qui se situe au-delà de l’orbite de Neptune.

Mais il y a 5 ans, les scientifiques ont trouvé quelque chose d’inhabituel — une roche flottante allongée, rouge et qu’ils ont baptisée Oumuamua. Elle pourrait atteindre plus de 1 000 mètres de long. Mais sa taille n’était pas sa caractéristique la plus impressionnante — il pourrait bien s’agir du premier objet interstellaire que nous ayons vu passer à travers notre système solaire. Cela signifie qu’il provient d’un système extérieur au notre. Il voyageait beaucoup plus vite que les astéroïdes et que les comètes de notre système solaire. Personne ne sait d’où vient cet étrange objet. Il y a de nombreuses années, quand il a entamé son voyage et s’est éloigné de son système planétaire d’origine, les étoiles n’étaient pas dans la même position qu’aujourd’hui, il est donc difficile de déterminer d’où Oumuamua s’est échappé. Cette roche aurait pu voyager pendant des milliards d’années.

Les événements de " terminaison " solaire. Notre Soleil n’est pas seulement une boule de gaz flamboyante que nous voyons dans le ciel. C’est en fait un réseau assez complexe de fontaines de plasma imposantes, de champs magnétiques et de taches de matière inhabituelles, 500 fois plus grandes que notre propre planète. Et puis, il y a ces événements de " terminaison " solaire. Pour autant que son activité soit concernée, notre Soleil traverse un cycle naturel de creux et de sommets.

Tous les 11 ans environ vient un moment où le Soleil est plus actif qu’au cours des autres périodes du processus. En fin de cycle, il y a moins d’éruptions et de taches solaires. C’est parce que les champs magnétiques sont affaiblis à ce moment et entrent en collision le long de l’équateur du Soleil, ce qui entraîne d’énormes tsunamis de plasma. Ils sillonnent la surface solaire pendant des semaines. Ce sont les tempêtes les plus puissantes de notre système solaire. Elles se tordent, se brisent et s’élancent dans l’espace ; ce qui affecte sérieusement notre réseau électrique.

Au fur et à mesure qu’ils éclatent, de grandes taches commencent à se former sur le Soleil, près des lignes de fort champ magnétique. Normalement, c’est là que le cycle recommence. Personne ne sait encore pourquoi ils se forment... D’ailleurs, nous ne savons pas si cela se produit seulement à la fin du cycle — et le plus nous en sauront à ce sujet, le mieux nous pourrons nous préparer à ces tempêtes solaires déchaînées.

Des tsunamis sur Mars. Il semble que les rivages de la surface martienne se soient formés à cause de deux énormes tsunamis. Mars arbore ce qui ressemble au plus long glissement de terrain de tout notre système solaire. Des rochers ont dévalé la montagne il y a probablement des milliards d’années. Ils sont tombés dans l’eau et ont causé une vague gigantesque qui a déferlé sur le paysage martien.

Alors que le tsunami gagnait en taille, les rochers ont gratté toute l’étendue du sol en dessous d’eux. Et ces vagues de sable ont laissé leurs empreintes sur le rivage, à une certaine distance d’Olympus Mons. Cela signifie qu’il est possible que les vagues aient parcouru quelques centaines de kilomètres. Voila qui soutient la théorie selon laquelle Mars avait autrefois un océan, caché sous sa surface sèche et désertique.

Borisov. Bien sûr, Oumuamua nous a semblé fascinant parce qu’il s’agisait du premier objet que nous ayons aperçu qui à venir de l’extérieur de notre système solaire. Il est passé et il n’est plus possible de l’étudier. Mais quelque chose d’autre est nous est parvenu de l’extérieur de notre système solaire après Oumuamua — une comète nommée Borisov. Elle était accompagnée d’une queue de plus de 160 000 km de long.

Les équipes ont obtenu les premières images de Borisov en 2019. Une lueur blanche brillante l’entourait — et c’était l’un des premiers signes auquel les scientifiques ont réalisé que cette comète ne venait pas de notre système solaire. Ils ont essayé de recueillir autant d’informations que possible à son sujet, en se souvenant de la rapidité avec laquelle Oumuamua s’était échappé. Borisov venait d’un endroit glacial — aussi froid que la ceinture de Kuiper. Une théorie affirme qu’elle pourrait provenir d’une naine rouge, qui est le type d’étoile le plus commun dans notre galaxie, la Voie Lactée. Mais, malheureusement, Borisov était aussi très rapide. Si rapide qu’on a réussi à l’apercevoir que quelques semaines avant qu’elle ne dépasse notre planète ! Elle se trouve maintenant presque en dehors de notre système solaire.

Découvrir de nouvelles planètes représente toujours un tel frisson — tout comme en 2017, quand un groupe de chercheurs a découvert la Super-Terre. Il s’agit d’une exoplanète, ce qui signifie qu’elle tourne autour d’une étoile en dehors de notre système solaire. Celle-ci a une masse presque trois fois supérieure à celle de notre planète, et elle se trouve à " seulement " 21 années-lumière de nous.

Elle orbite autour d’une étoile naine M et parvient à accomplir une révolution complète en seulement deux semaines — donc, c’est donc le temps que dure une année sur cette planète. Elle est plus proche de son étoile que Mercure ne l’est de notre Soleil. Mais les étoiles naines M sont plus froides que notre astre, il est donc possible que cette planète ait encore de l’eau. Super-Terre est généralement un terme qui désigne les planètes plus légères que les géantes de glace, comme Uranus et Neptune, mais plus massives que la Terre. Elles peuvent être faites de roche, de gaz, ou même d’une combinaison des deux. Celle qu’on a découvert en 2017 est particulièrement intéressante, parce que ce type de planète peut aussi abriter une forme de vie.

Leroy Chiao est un astronaute qui a commandé la Station spatiale internationale en 2005. Une fois, au cours de sa dernière sortie dans l’espace, des lueurs assez inhabituelles ont attiré son attention. On aurait dit que cinq lumières volaient près de lui. Elles formaient une sorte de pyramide, car l’une des lumières se trouvait un peu en retrait. Chiao a immédiatement appelé l’un des membres de l’équipage, qui était également de sortie au même moment dans l’espace. Il a demandé à son collègue s’il avait aperçu ces objets volants, mais apparemment, ce n’était pas son cas. Les chercheurs ont été intrigués par cette histoire, ils ont donc examiné les images satellites, pour déterminer ce que Chiao avait vu. Une hypothèse était que Chiao avait aperçu des bateaux de pêche au large de l’Amérique du Sud. Avec ces lumières vives, ils auraient cherché à attirer des calamars, mais comme ils se trouvaient au crépuscule, la rotation de notre planète a pu donner l’impression qu’elles flottaient autour.

Les étoiles à neutrons s’entrechoquent. Lorsqu’une étoile massive achève sa vie par l’explosion surpuissante d’une supernova, son noyau s’effondre. Puis il forme le corps céleste le plus dense que nous connaissions dans tout l’Univers, que l’on appelle une étoile à neutrons.

Pendant les quelques secondes suivant la transformation d’une étoile ordinaire en étoile à neutrons, l’énergie produite est égale à la quantité totale de lumière que toutes les étoiles de l’Univers émettent — du moins parmi celles que nous pouvons observer — ce qui n’est pas si mal. Il est difficile de déterminer leur taille réelle, mais imagine toi ceci : la longueur totale de Manhattan, qui contiendrait une fois et demie la masse du Soleil. Si une étoile était plus dense que ça, elle s’effondrerait et formerait un trou noir.

Les scientifiques ont détecté deux de ces étoiles entrant en collision il y a quelques années. Et ces impacts sont extrêmement puissants ! Ils créent des ondes gravitationnelles, qui génèrent une ondulation de l’espace-temps, mais qui produisent aussi des éléments lourds, tel que le platine et l’or.

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