Pourquoi les disputes entre frères et sœurs sont utiles

Éducation
Il y a 11 mois

Les frères et sœurs se disputent avec ou sans raison. Et devine quoi, c’est une bonne chose ! Oui, c’est vrai, pour les parents, il est difficile de décider s’il faut les aider à régler leurs conflits et leur trouver une solution qui leur convienne. Si tu te retrouves dans une situation pareille, il est primordial de comprendre la raison pour laquelle ils se chamaillent, mais aussi d’apprendre quand il est approprié d’intervenir.

Les trois types de caractères

Tout individu qui a une capacité naturelle à comprendre et communiquer ses émotions, en développe six dès le plus jeune âge : la joie, la tristesse, la colère, la peur, la surprise et le dégoût. En grandissant, des sentiments tels que la jalousie, l’envie, la compassion et la fierté commencent à apparaître en fonction de l’environnement dans lequel vit l’enfant.

Chez l’enfant, les réactions émotionnelles sont rapides et simples. À partir de celles-ci, on peut déjà déterminer le caractère de l’enfant et comment il perçoit le monde. Les enfants peuvent donc avoir un caractère difficile, lent, ou facile. Leur réaction instinctive face à des évènements extérieurs dépend de la qualité de leur sommeil, de l’alimentation équilibrée et des habitudes intestinales saines.

Mais leur tempérament ou caractère constitue une facette de leur personnalité qui est d’origine biologique. Aussi, si l’on trouve des similitudes chez les membres d’une même famille, la variation de ce tempérament permet de les distinguer. De plus, cette variation va presque automatiquement affecter les relations qui existent entre eux.

Pourquoi les disputes sont nécessaires ?

Grâce aux querelles, les enfants apprennent comment fixer leurs propres limites et comment résoudre efficacement un conflit. Certes, c’est la cause de tensions qui affectent toute la famille. Cependant, se chamailler permet à nos bouts de chou de roder le processus d’apprentissage de certaines normes sociales. Ils ont alors l’opportunité d’appréhender la réalité dans différentes situations. Ils se développent mieux émotionnellement et socialement en faisant des expériences.

À quel moment et comment les parents doivent-ils intervenir ?

Les parents doivent se comporter avec leurs enfants de la façon dont ils aimeraient que ceux-ci interagissent entre eux et avec les autres. Selon la théorie d’Albert Bandura concernant l’apprentissage social, l’individu en développement a besoin de “modèles”. Il faut garder à l’esprit que tout ce qu’ils font n’est pas uniquement calqué sur les adultes qui les entourent. Aussi, pour bien comprendre leurs comportements et réactions, il est important d’avoir une connaissance élémentaire de leur cerveau.

La neuroscience démontre que ce n’est qu’à 20 ans que le cerveau humain développe la partie rationnelle axée sur la sélection des comportements ainsi que sur l’autorégulation et l’autosurveillance. Avant ça, bien que le cerveau de l’enfant possède une région dédiée à gérer les émotions, il peut être difficile pour les tout-petits d’apprendre à gérer leurs nombreux sentiments sans l’aide d’un adulte.

Les parents ont donc la responsabilité d’aider leurs enfants à développer des stratégies pour affronter les problèmes. Ensuite, ils doivent intégrer progressivement cette façon de faire, afin d’arriver à une gestion autonome des situations difficiles. Pour cela, ils doivent :

  • Identifier clairement toutes les émotions exprimées, pour les aider à les comprendre et à les réguler plus tard ;
  • Rester calme, car le comportement des parents peut influencer celui des enfants. Les parents ou tuteurs d’enfants en développement doivent garder une attitude calme pour établir un modèle de régulation émotionnelle et comportementale approprié ;
  • Encourager l’empathie avec des questions telles que : " Comment penses-tu que ton frère se sent ? " ;
  • Éviter de prendre parti pour l’un des enfants. Les parents doivent accepter les émotions de chacun sans exprimer de jugement. Les enfants doivent pouvoir expérimenter toutes les émotions, même les négatives ;
  • Permettre aux enfants de défendre librement leur opinion lors des débats. Les conflits sont nécessaires lorsque l’on souhaite définir ce qui cloche dans la relation. C’est pourquoi il faut que chaque enfant se sente assez en confiance pour parler de ses sentiments et de ses besoins tout en respectant l’autre ;
  • Laisser la partie rationnelle de l’enfant prendre le dessus sur l’émotionnel. Tout comme les adultes, les bouts de chou ont besoin d’un peu de temps pour se rétablir des émotions fortes.

Toutefois, en cas de violence et de harcèlement entre frères et sœurs, les parents doivent s’interposer immédiatement. Lorsque cela se produit, il est essentiel de garder son sang-froid, de les séparer et de leur donner le temps de comprendre ce qu’ils ressentent, avant d’utiliser les techniques susmentionnées.

Être de bons parents n’a rien de simple. Les informations sur la parentalité positive affluent de partout, et sont parfois contradictoires. Il est donc important de savoir faire le tri et de ne choisir que ce qui correspond aux situations que l’on peut rencontrer et au modèle d’éducation qu’on veut donner. En bref, si tes enfants s’entendent bien et savent communiquer, c’est très bien aussi.

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