Savais-tu qu’il ne fallait jamais ignorer les pleurs d’un bébé ? Nous allons t’expliquer pourquoi
La grande majorité des parents d'un nouveau-né réagissent immédiatement lorsqu'ils entendent leur enfant pleurer. Mais imagine un monde dans lequel les parents auraient décidé de ne pas faire attention aux pleurs de leur bébé, les considérant comme de purs caprices, une manipulation et se disant tout simplement que cela n'aura aucun effet négatif sur l'enfant. Et pourtant, il est très important d'être attentif aux larmes d'un enfant en bas âge, car elles peuvent avoir plusieurs causes très sérieuses.
Aujourd'hui, Sympa va te parler des conséquences que pourrait engendrer le fait d'ignorer les pleurs d'un nouveau-né.
Modifications fonctionnelles dans le cerveau
Des chercheurs de l'Université Yale et de la faculté de médecine de l'université Harvard ont constaté que l'intensité du stress auquel était soumis un enfant au cours des premiers mois de sa vie pouvait entraîner, dans le cerveau, des changements fonctionnels semblables à ceux que subissent les adultes souffrant de dépression.
Le stress continu génère des conditions qui endommagent les synapses (sites de contact entre deux neurones ou cellules cérébrales qui transmettent, traitent et stockent l'information). Et de tels problèmes au niveau des liens neuronaux affectent à leur tour le développement futur du cerveau. La première année d'un enfant est extrêmement importante, puisque c'est la période au cours de laquelle le cerveau a une croissance exponentielle (il se multiplie environ trois fois en l'espace d'un an).
De plus, cela libère du cortisol, l'hormone du stress, dont la présence entraîne la destruction des neurones. Les signes de détériorations n'apparaissent pas toujours immédiatement, mais à un âge plus avancé.
Baisse de l'intelligence
Le stress permanent à un jeune âge influence le développement de l'intelligence des enfants de manière négative. Selon une enquête menée aux États-Unis, si nous ignorons systématiquement les pleurs d'un bébé pendant trop longtemps, cela peut entraîner des troubles intellectuels à l'avenir.
Les enfants qui pleuraient beaucoup et de façon incontrôlable au cours des trois premiers mois de leur vie se retrouvaient à cinq ans avec un QI inférieur (d'environ neuf points en moyenne par rapport au groupe témoin) et de mauvais résultats en ce qui concerne le développement de la motricité.
Risque de trouble déficitaire de l'attention ou hyperactivité
Aujourd'hui, ce syndrome est relativement répandu et, il pourrait, selon les scientifiques, avoir un lien avec des pleurs incontrôlés au cours des premiers mois de la vie. Dans un article publié dans le magazine Pediatrics, il est stipulé que ce problème, qui entraîne des difficultés à étudier et mène à un comportement antisocial, peut être la conséquence de l'absence de réaction des parents aux pleurs des enfants lorsqu'ils étaient tout petits.
Les auteurs concluent que le risque de développer un syndrome de déficit de l'attention et d'hyperactivité chez les enfants qu'on a ignorés lorsqu'ils pleuraient est 10 fois supérieur à celui des autres. Un nombre plus qu'impressionnant n'est-ce pas ? Nous devrions absolument être plus attentifs.
Problèmes émotionnels
Comme nous l'avons déjà mentionné, les pleurs incontrôlés pendant les premiers mois de la vie d'un enfant ont une influence sur le développement du cerveau, en particulier sur les zones contrôlant les émotions. Cela signifie que, dans ce cas, elles n'ont pas un développement normal, de telle sorte que l'enfant peut grandir en étant impulsif, violent et incapable de nouer un lien affectif avec ses parents ou avec les autres.
Selon le Dr Allan Schore, des parents prudents et responsables stimulent le développement des zones du cerveau qui sont responsables de la création de liens et du bien-être émotionnel.
L'agressivité que l'on retrouve chez certains adultes peut être la conséquence d'une production excessive d'adrénaline à un âge précoce, quand ils passaient de nombreuses heures à pleurer tout seuls.
Mais, parallèlement à ces données, il y a aussi un autre point de vue
Selon une autre enquête, de brefs pleurs pendant la nuit, sans raison grave (comme cela pourrait l'être pour des coliques ou de la fièvre) est tout à fait normal, et la meilleure chose que les parents puissent faire est de laisser un peu de temps au bébé pour se rendormir.
C'est ainsi que l'enfant apprendra à se calmer tout seul sans compter sur l'aide immédiate de ses parents et, par conséquent, tout le monde pourra dormir un peu mieux chaque nuit. Bien entendu, cela ne signifie pas que le bébé doit pleurer toute la nuit.
Et toi, que penses-tu des pleurs des bébés ? Quelles solutions utilises-tu ou utilisais-tu pour calmer tes enfants ? Fais-nous part de tes expériences dans les commentaires.