Selon une étude, avoir un emploi qui nous rend malheureux est pire que de ne pas en avoir du tout

Psychologie
Il y a 5 ans

Il existe deux situations vraiment stressantes que la plupart des gens ont probablement déjà vécues. La première est de se retrouver au chômage, et la seconde est d’avoir un emploi que tu détestes. Même si, à première vue, il peut sembler qu’il vaut mieux avoir un travail, une étude affirme qu’un boulot que l’on n’aime pas crée plus de problèmes de santé que le fait de ne pas en avoir du tout.

Sympa a décidé d’approfondir le sujet et de t’en présenter les informations les plus importantes.

Mieux vaut être seul que mal accompagné

Parfois, le monde des adultes semble n’être que complications, tâches inachevées, papiers à remplir et factures à payer. Et tout s’aggrave évidemment si tu es au chômage et que tu n’as aucune source de revenus.

Ce n’est pas seulement la société en général qui tend à lier le chômage aux problèmes de santé et de bien-être, mais aussi une partie de la communauté scientifique, qui a également décidé de parler de la façon dont les emplois de mauvaise qualité affectent la vie des gens au-delà du contexte professionnel.

Cependant, Tarani Chandola et Nan Zhang, deux sociologues experts de l’Université de Manchester, ont considéré que les études qui avaient abouti à ces conclusions présentaient des faiblesses méthodologiques et ont donc décidé d’utiliser des biomarqueurs liés au stress chronique (pression artérielle, triglycérides, cholestérol, etc) pour obtenir des résultats mesurables.

L’importance d’un emploi de qualité

L’étude a été réalisée au Royaume-Uni auprès de 1116 volontaires adultes âgés de 30 à 75 ans qui ont été au chômage entre 2009 et 2010. Entre 2010 et 2012, les indicateurs de santé de ces participants ont fait l’objet d’un suivi et d’une évaluation de leurs biomarqueurs.

Il a également été évalué si les emplois qu’ils occupaient dans la deuxième phase, après avoir été au chômage, étaient de bonne ou de mauvaise qualité. Pour cela, ils ont examiné :

  • La satisfaction professionnelle.
  • L’anxiété au travail.
  • L’autonomie de travail et l’influence sur le lieu de travail.
  • L’insécurité quant à leur pérennité dans cet emploi.
  • Le salaire.

Les résultats ont montré que ceux qui avaient trouvé un bon emploi voyaient leur santé mentale s’améliorer par rapport à leur période de chômage, alors que ceux qui avaient trouvé un mauvais boulot, stressant et mal payé, voyaient leur santé mentale empirer par rapport à quand ils ne travaillaient pas.

Les répercussions du stress chronique causé par un mauvais emploi peuvent entraîner des maladies métaboliques et cardiovasculaires. C’est précisément pour cette raison que l’étude conclut que “la qualité du travail ne peut être ignorée dans la réussite professionnelle des employés et peut avoir d’importantes conséquences sur leur santé”.

La relation indissociable entre l’emploi et le bien-être

Une autre étude publiée dans la revue Occupational and Environmental Medicine s’est également penchée sur la question et, dans certaines conditions, a fait basculer l’idée des avantages supposés d’avoir un emploi.

La recherche a été menée à l’Université de Melbourne, en Australie, et les informations utilisées ont été recueillies dans l’enquête HILDA (qui mesure la dynamique des ménages, du revenu et du travail de la vie de plus de 17 000 Australiens chaque année).

La santé mentale des participants et la qualité de leur travail ont été évaluées en tenant compte des facteurs suivants : autonomie, obtention d’un salaire juste, complexité des tâches, sécurité de l’emploi et niveau d’exigence.

Les résultats obtenus coïncident avec ceux de l’étude réalisée à Manchester, puisqu’il s’est avéré que les personnes qui présentaient les plus grands symptômes d’anxiété et de dépression étaient ceux qui avaient un mauvais emploi tandis que les participants avec une excellente santé mentale étaient ceux qui avaient les meilleurs jobs.

Et toi, aimes-tu ton travail ? As-tu déjà préféré être au chômage plutôt que d’avoir un boulot que tu détestais ? Qu’as-tu fait dans cette situation ? Raconte-nous ton expérience dans les commentaires ci-dessous !

Commentaires

Notifications

c'est comme avec les mecs ou nanas, vaut mieux être seul(e) que mal accompagné(e)

-
-
Répondre

Lectures connexes