Si Tu Aperçois Ces Bulles Gelées, N’y Touche Surtout Pas

C’est curieux
Il y a 7 mois

On aime tous l’hiver n’est-ce pas ? Les gâteaux en pain d’épice, le coin du feu et... les bulles de méthane gelées ? Ces températures glaciales nous offrent le plaisir d’observer des phénomènes hivernaux bien étranges. Jetons un coup d’œil à certains d’entre eux.

Sous la surface du lac Abraham, dans l’Alberta, ou sous d’autres lacs de l’Antarctique, tu peux observer un phénomène fascinant : des bulles de glace. Vues d’en haut, elles ressemblent à des bijoux scintillants. Mais ces bulles ont tendance à déjouer nos attentes, car elles n’éclatent jamais... Elles se figent à mi-chemin, avant même d’atteindre la surface. Comment sont-elles arrivées là ? Et de quoi sont-elles faites ? Certaines proviennent des gaz libérés par la fonte des glaciers, tandis que d’autres sont le fruit de la décomposition des matières organiques qui se trouvent au fond des lacs. Elles sont certes jolies, mais elles sont aussi très nocives pour notre santé. Ces bulles sont composées de méthane et peuvent t’intoxiquer. Alors, si j’étais toi, je ne m’approcherais pas trop !

Si tu conduis sur une route sinueuse à flanc de colline alors qu’une bourrasque de neige s’abat sur toi, tu ferais mieux de t’arrêter immédiatement ! Une bourrasque de neige est l’équivalent hivernal d’un violent orage. Elles sont difficiles à prévoir et se déplacent très rapidement. Il peut y avoir du soleil, lorsque tout à coup, une énorme bourrasque de neige se produit. Si tu n’as jamais entendu ce terme, c’est parce qu’il s’agit d’un phénomène typiquement américain et que le National Weather Service n’a commencé à l’utiliser qu’en 2018. On parle d’une bourrasque car elle réduit considérablement la visibilité et peut s’avérer très dangereuse si tu ne la prends pas au sérieux. Enfin, la neige qui tombe reste toujours aussi belle, même si elle est parfois complètement folle...

Mettons que cet hiver, tu aies décidé de visiter enfin les célèbres chutes du Niagara. Situées entre les États-Unis et le Canada, ces chutes sont les cinquièmes plus grandes au monde, avec plus de 3 000 tonnes d’eau s’y écoulant à chaque seconde. En hiver, la région ressemble à un conte de fée hivernal et présente un phénomène époustouflant : une chute d’eau gelée. Non, il ne s’agit pas d’un décor hollywoodien ou d’un canular sur Internet. Les chutes du Niagara peuvent réellement former une couche de glace. Cela se produit lorsque les chutes ont été exposées à des températures glaciales pendant une longue période. L’eau de surface et la brume en suspension dans l’air se transforment alors en glace, ce qui donne l’impression que toute la chute est gelée — mais ce n’est pas exactement le cas... Si tu regardes de près la glace, tu remarqueras que l’eau s’écoule encore abondamment en dessous.

As-tu déjà entendu parler d’une boule de neige naturelle ? Il s’agit d’un phénomène hivernal rare mais magnifique, qui se produit lorsque de petits morceaux de glace finissent par être roulés par des vents puissants et un peu d’eau. Plus ils roulent, plus ils accumulent de glace et plus cette glace s’en trouve polie. Ils finissent par former des boules de neige géantes aux formes parfaites. Une seule de ces boules aurait déjà l’air assez étonnante, mais des centaines d’entre elles réunies forment un véritable paysage !

Certaines boules de neige se transforment carrément en rouleaux de neige. Ces formations rares ne se produisent que dans des conditions de température idéales, lorsque la neige se trouve en parfait équilibre : mi-dure mi-duveteuse. Cela se produit lorsqu’une boule de neige commence à rouler vers le bas, accumulant de plus en plus de matière jusqu’à ce que sa partie centrale s’effondre sur elle-même. C’est ainsi que la boule de neige prend cette forme de beignet ! Hmm, et est-ce que ça a aussi le même goût ? Non, probablement pas... Ah, j’allais oublier : si tu veux les voir en vrai, tu devras te rendre dans des endroits extrêmement froids. Pourtant, des gens ont déclaré en avoir vu à Ottawa, dans le Midwest des États-Unis et même en Écosse !

Si tu te promènes dans les bois au début de l’hiver, tu as des chances de tomber sur un phénomène enchanteur, connu sous le nom de “fleurs de glace”. Ces manifestations florales sont rares et ne se produisent que lorsque la température de l’air est glaciale mais que le sol est encore humide. Lorsque les conditions parfaites sont réunies, la vapeur qui s’échappe des tiges forme de fines pellicules, créant une formation glacée en forme de fleur. N’essaye pas de les cueillir, tu les briserais immédiatement ! Et n’essaye surtout pas de les planter ailleurs, car ce ne sont pas de véritables fleurs... Enfin, n’oublie pas de partir à leur recherche avant que le soleil ne soit trop fort, sans quoi il les fera fondre.

Mettons que tu viennes de consulter les prévisions météorologiques et que le temps pour la journée soit de −22°C... Tu choisiras sûrement de rester à la maison sous les couvertures, mais je suis sûr que tu changerais d’avis si tu avais la possibilité de faire une telle excursion. Imagine-toi le parc de Yellowstone sous quelques mètres de neige par une journée ensoleillée. Si ça ne te suffisait pas, ajoutes-y des bisons couverts de neige et des geysers fumants. Toujours pas convaincu ? Et que dirais-tu d’avoir la chance d’assister au rare phénomène de la gelée blanche ?

Si tu n’en as jamais entendu parler, il s’agit d’un type de givre à la géométrie charmante, que l’on peut observer lorsque l’humidité de l’air ne passe pas par le stade de goutte et apparaît directement sous la forme de cristaux de glace au sommet d’une feuille. Ce givre est beaucoup plus photogénique que celui des pare-brises ou de ton jardin... Nos voisins anglophones lui donne le nom de “hoarfrost” qui vient de l’ancien anglais et désigne un givre semblable à la barbe d’un vieil homme. Qu’en dis-tu ? Ça te fait vraiment penser à une barbe ?

Tu te promènes dans une forêt couverte de givre par une journée glaciale quand, soudain, tu entends un grand craquement. Non, ce n’est ni une avalanche ni un tremblement de terre. Tu te trouves en plein cryoséisme. Si seulement cela signifiait juste que tu vas voir de beaux cristaux de neige se fissurer sur le sol... mais ce n’est pas tout à fait le cas. Les tremblements de terre dus au gel, également appelés tremblements de glace, se produisent lorsque l’humidité présente dans le sol commence à geler et à se dilater. Il est normal que les choses se dilatent passé le point de glaciation — il suffit de voir un glaçon par exemple. Ces tremblements de glace peuvent déplacer les rochers et le terrain qui se trouve au-dessus et provoquer de puissants craquements, comme si le monde s’écroulait. Mais ne t’inquiète pas, ce n’est rien de la sorte.

Si tu vois de la glace noire, fais attention ! Bien qu’on l’appelle ainsi, la glace noire n’est pas exactement noire. Il s’agit d’une fine couche de glace dont l’aspect sombre rappelle la couleur du béton ou d’un sol terreux; et elle se confond tellement avec la route qu’elle est presque impossible à repérer ! Elle se forme les jours d’hiver lorsque le sol est mouillé par la pluie ou la neige fondue et que la température descend brusquement en dessous de zéro. Cette fine couche émerge alors, multipliant considérablement les risques de dérapage sur les ponts et les viaducs. Elle est également assez fréquente sur les tronçons de route qui sont bordés d’arbres.

Le phénomène suivant se produit dans un contexte hivernal très particulier : celui de l’Antarctique. De tous les phénomènes uniques qui se produisent sur ce continent, l’Antarctique abrite une chute d’eau extrêmement étrange. C’est en 1911 qu’un géologue australien s’est interrogé sur les fameuses “chutes de sang”. Il était extrêmement perplexe face à ce ruisseau écarlate, qui s’écoulait d’une petite colline au beau milieu des glaces de l’Antarctique. Après des années d’études, on a compris que cette rougeur était due à la forte teneur en fer de l’eau. La dernière pièce du puzzle est venue s’ajouter lorsque les chercheurs ont découvert qu’il existait un lac souterrain à proximité, dont l’eau était saturée de fer oxydé. Voici donc ce qui est à l’origine de ces chutes de sang...

Le Pôle Nord est bien plus que la maison fictive du Père Noël... Avec le pôle Sud, il donne naissance à ce que l’on appelle le “vortex polaire”, un phénomène qui contribue à faire de notre expérience hivernale ce qu’elle est. Le vortex polaire est une vaste zone de basse pression et d’air froid. On le nomme vortex, tout simplement parce que l’air y tourne dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Il entraîne un courant d’altitude qui donne à chacun l’envie de s’emmitoufler et contribue à provoquer plusieurs phénomènes hivernaux, tels que le brouillard givrant. Si le brouillard est ce qui se produit lorsqu’un nuage touche le sol, que se passe-t-il lorsqu’il gèle ? On peut s’attendre à ce que toutes les gouttelettes d’eau présentes dans l’air gèlent dès qu’elles touchent le sol... Et cela signifie que tu n’as vraiment pas envie de conduire au milieu d’un tel brouillard !

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