Un spécialiste en éducation remet en question l’efficacité des devoirs scolaires pour obtenir de bons résultats chez les élèves

Gens
Il y a 4 ans

En général, qui dit école dit devoirs à la maison. Nous avons tous enduré cette espèce de fléau étant enfants et, maintenant, c’est le tour de nos enfants. En effet, nous passons notre temps à leur dire de laisser de côté les jeux vidéo pour réaliser les tâches demandées par la maîtresse. Nous avons toujours été persuadés (et nous le sommes encore) que les devoirs sont une partie indispensable de l’apprentissage. Mais à quel point est-ce vrai ?

Sympa veut partager avec toi une étude réalisée par un spécialiste en éducation qui remet en question l’importance des devoirs et leur influence sur la performance des enfants à l’école.

Les devoirs

Enfants, nous avons tous vécu des expériences différentes en matière de devoirs à faire à la maison. Il y avait des maîtresses qui remplissaient nos cahiers d’exercices à résoudre qui exigeaient des heures de travail, tandis que d’autres enseignantes étaient moins exigeantes. Une chose est sûre, personne d’entre nous n’a été épargné de cette tâche agaçante, s’il ne voulait pas avoir une très mauvaise note.

Le rôle des devoirs dans la pédagogie traditionnelle

Les devoirs avaient pour but de renforcer les acquis et d’éliminer les doutes possibles. Par conséquent, leur valeur pédagogique était hors de discussion. Il fallait les faire, un point, c’est tout. Et pourtant, des recherches spécialisées réalisées par le professeur de l’Université Duke, Harris Cooper, expert en éducation, a ouvert le débat sur l’importance des devoirs dans le processus de l’apprentissage.

Les conclusions du professeur Cooper

Sa mission fut ardue. Il tenait à évaluer l’influence des devoirs sur l’apprentissage chez les enfants. Il a donc réalisé une étude approfondie qu’il a débuté en 1989, au bout de laquelle il a conclu qu’il n’y avait pas de preuves pouvant assurer que les devoirs aidaient à augmenter la performance scolaire des enfants à l’école primaire.

Pour lui, l’effet des devoirs chez les élèves s’avère être négatif, car ils produisent chez eux une mauvaise prédisposition vis-à-vis de l’apprentissage scolaire, et aussi parce que les petits n’ont presque plus de temps pour les loisirs et le développement d’autres aspects. De plus, d’après ses observations, les élèves intériorisent mieux les leçons en salle de classe, pendant les cours.

L’importance de l’amour de l’enfant pour l’apprentissage

Harris estime que les conclusions auxquelles il est parvenu sont préoccupantes : en effet, l’école devrait encourager chez les enfants la joie d’apprendre, mais les devoirs provoquent souvent le contraire : ils exercent une pression et des conflits familiaux car, lorsque l’enfant ne veut pas faire ses devoirs, il est grondé par ses parents ou aidé par eux. Inutile de dire qu’aucune de ces possibilités ne contribue à ce que l’enfant prenne du plaisir à étudier.

Un défi pour l’avenir

D’après Harris, en éliminant les devoirs l’élève serait en mesure de récupérer du temps qu’il pourrait investir en jeux et loisirs, et son lien avec l’apprentissage scolaire serait épargné des aspects négatifs mentionnés ci-dessus. Il est à signaler qu’à l’heure actuelle, la position de Harris fait l’objet d’un débat au sein de la communauté éducative. Par conséquent, il est impossible encore d’affirmer si les devoirs feront toujours partie de l’apprentissage des enfants ou s’ils appartiendront bientôt au passé.

À ton avis, les devoirs à la maison sont-ils un obstacle pour que l’enfant prenne du plaisir à étudier ? Comment cela se passe-t-il avec tes enfants ? Les obliges-tu à faire leurs devoirs, ou bien les laisses-tu s’en occuper tout seuls ? S’il te plaît, ne manque pas de nous répondre dans la section des commentaires !

Illustrations de Natalia Okuneva-Rarakina pour Sympa

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