10 Situations gênantes pour ceux qui pensent qu’il est très facile d’être parent

Éducation
Il y a 3 ans

Beaucoup de couples sans enfants se plaignent de la pression constante de leur entourage pour qu’ils deviennent parents et " cessent de ne vivre égoïstement que pour eux-mêmes ". Pourtant, tous ceux qui ont déjà cette joie savent bien que, même si les enfants sont en effet une immense source de bonheur, la parentalité s’accompagne aussi de toute une gamme de difficultés.

Chez Sympa, nous sommes convaincus que fonder une famille est un immense bonheur. Mais seulement lorsque l’on y est vraiment prêt. Et pour cela, mieux vaut savoir exactement ce qui nous attend.

Accoucher est douloureux

À cause de notre posture debout sur deux pieds et du fonctionnement de notre cerveau, le processus d’accouchement chez les femmes est très douloureux. Certaines méthodes miracles promettent une mise au monde indolore, mais en réalité, ne nous mentons pas, elles ne font que réduire la douleur plutôt que de l’éliminer complètement. L’anesthésie épidurale permet cependant de réellement diminuer les souffrances dues aux contractions, tout en sentant tout de même l’accouchement.

Le seul moyen d’éviter d’avoir mal lors de la mise au monde d’un bébé, c’est la césarienne. Mais il s’agit d’une opération à part entière, sous anesthésie, et les jeunes mamans mettent ensuite plus longtemps à se remettre qu’après un accouchement naturel. Sachant qu’il leur faut évidemment s’occuper d’un nouveau-né.

Tout le monde ne ressent pas un amour inconditionnel en voyant son enfant pour la première fois

L’ocytocine, l’hormone de joie et d’attachement, est secrétée en très grande quantité lors des contractions et pendant tout l’accouchement. Cela permet à la femme en plein travail de ressentir une tendresse infinie pour son bébé. Grâce à cela, beaucoup de mères sont prêtes à endurer des douleurs insupportables afin de pouvoir serrer enfin leur nouveau-né dans les bras. Mais parfois, quelque chose ne se passe pas comme prévu et la jeune maman ne ressent rien en embrassant son bébé.

Des études montrent que selon les femmes, le niveau de l’ocytocine peut varier de 50 à 2 000 pg/mL durant la grossesse. Chez certaines, ce taux continue de croître pendant 9 mois, tandis que chez d’autres, il diminue ou fluctue. Dans ce dernier cas, les sentiments à l’égard du bébé peuvent être perturbés.

  • Ma première pensée n’a pas été pour mon bébé : je me suis juste dit que je mourrais de faim.
  • Je ne me suis approchée de mon premier bébé que le troisième jour après sa naissance et je refusais de le prendre dans mes bras. Mon mari me l’amenait pour que je le nourrisse et le reprenait. Avant que je sorte de l’hôpital, on lui a fait des analyses de sang, et il a pleuré : ce n’est qu’à ce moment-là que j’ai pleuré moi aussi et que j’ai réalisé que j’étais mère. Jusqu’alors, j’avais l’impression que ce n’était pas moi qui l’avais mis au monde. © Юлиана / baby.ru
  • J’ai aimé mon fils à sa naissance, mais de manière instinctive. Je sais que j’aurais fait n’importe quoi pour lui. Mais je ne me sentais pas bien du tout. Je n’étais pas heureuse. J’ai eu besoin de temps pour m’attacher à lui et pour l’aimer vraiment, parce que je l’ai décidé et non pas parce que j’y étais obligée.© twentythree2 / Reddit

Si ton enfant est calme, c’est surtout une question de chance

Les parents d’un enfant qui hurle sont souvent regardés de travers, non seulement par les personnes qui n’ont pas d’enfants mais aussi par les mères et les pères qui ont la chance, eux, d’avoir un rejeton calme. Ils sont intimement convaincus que le fait que leur petit soit bien élevé est entièrement grâce à leurs efforts. Cependant, c’est surtout le tempérament, inné et non acquis, qui est déterminant en la matière.

C’est ce même caractère qui fera que l’un laissera tomber ses études alors que ses parents ont investi tout ce qu’ils avaient dans son éducation, quand l’autre au contraire, passera des nuits blanches à étudier, alors que ses parents ne se soucient pas du tout de ses études. Certes, les géniteurs ont une responsabilité, mais elle ne fait pas tout.

Au-delà du tempérament, il faut aussi savoir qu’il y a des phases selon les âges. Il arrive que des bébés super calmes qui font leurs nuits à 2 mois se convertissent ensuite, à 2 ans, en gamins capricieux. Les psychologues l’expliquent par le fait qu’à cet âge, l’enfant prend conscience qu’il est une personne à part entière et essaie d’exprimer sa volonté. Mais comme il ne parle pas encore très bien et n’arrive pas à gérer ses sentiments, sa tentative de défendre ses désirs se transforme en hystérie.

  • Ma fille a été un bébé vraiment facile : elle mangeait bien, dormait bien et si elle pleurait (très rarement), c’est qu’elle avait une bonne raison, par exemple, les coliques. Je regardais d’un œil furieux les parents dont les enfants se mettaient à hurler pour un oui ou pour un non. Et puis, ma fille a eu 2 ans et maintenant, elle peut piquer une énorme colère juste parce que je lui ai interdit de mettre du sucre dans la nourriture du chien.
  • Dans la famille, nous avons une cousine dont la fille est vraiment très calme. Je me souviens d’un jour où elles sont restées une heure et demie à l’hôpital, assises sans bouger sur une banquette, pendant que moi, j’essayais de faire patienter ma petite en faisant les cent pas dans tous les couloirs. Et c’était toujours pareil. La sienne restait à jouer au même endroit pendant des heures, alors que la mienne ne tenait pas en place, cassait tout et poussait des cris stridents. Ma cousine avait du mal à comprendre pourquoi je n’arrivais pas à calmer mon enfant, pourquoi je n’arrivais pas à la nourrir, pourquoi elle ne m’écoutait pas, pourquoi elle s’enfuyait. Et puis elle a enfin compris. Elle a donné naissance à un deuxième enfant qui ne reste pas en place. Maintenant, elle sait que le tempérament ne dépend absolument pas de l’éducation. Elle ne s’y attendait pas du tout. © Елена / BabyBlog

La phrase “Ce sera plus facile après” n’est pas toujours vraie

On essaie toujours de consoler les mamans “débutantes” en leur disant qu’après 1 an (2, 3, etc.) ce sera plus facile. En réalité, tous les cas sont différents. Il est en effet possible que si l’enfant commence à faire ses nuits, les choses seront plus simples. Mais beaucoup d’autres soucis feront alors leur apparition.

  • Tout est devenu plus facile et intéressant avec mon enfant à l’âge de 4 ans. Le plus horrible, pour moi, c’est entre 1 et 2 ans, lorsqu’ils courent partout et ne comprennent pas où est le danger. Et si avant, tu n’avais qu’à porter ton bébé dans les bras, à 2 ans, il faut que tu le sortes des flaques d’eau boueuses, que tu le cherches derrière les poubelles ou que tu lui retires les jouets de la bouche, pendant que lui hurle et se tortille comme un spaghetti. Au secours !
  • J’ai des jumeaux. Ils ont commencé à faire leurs nuits à 4 mois, ils faisaient la sieste sans problème, et je me suis dit, que ça y est, j’étais sortie de la zone difficile ! Mais très vite, ils ont appris à ramper, puis à marcher et j’ai compris que la situation était devenue plus compliquée qu’au lendemain de mon accouchement. Ils ont maintenant 2 ans, et je me sens comme un vrai citron pressé.

Tu ne pourras jamais être avec ton enfant 24/24

Après la naissance d’un enfant, les jeunes parents se plaignent souvent de se sentir plus stressés. C’est bien sûr lié à la fatigue, aux hormones, mais surtout à la prise de conscience que désormais, ils répondent de la vie d’une autre personne. Complètement. Tout peut nourrir cette peur primale, des nouvelles du journal télévisé à la prise de conscience qu’il y aura aussi un jour où tu ne pourras plus être constamment à côté de lui.

Dans ce cas-là, la meilleure des solutions est de se calmer, d’apprendre à faire confiance et à lâcher prise. Nous pouvons enseigner à nos enfants à se comporter de façon adéquate dans des situations difficiles, mais il faut savoir que cela ne sera pas toujours facile. Pour personne.

Les enfants peuvent mal se comporter

On considère les enfants comme des petits êtres purs, innocents et bons a priori. Cependant, parfois, leurs paroles et actions peuvent nous faire frissonner. Ils sont aussi capables de crier “je te déteste” à leur mère, de jeter des pierres sur les animaux et d’être cruels avec d’autres gamins. Nous ne parlons pas ici des adolescents, mais bien des jeunes enfants. Dans ces moments-là, les parents se disent qu’ils ont élevé un monstre, mais en réalité, c’est juste que leur petit ne sait pas encore gérer ses émotions et ne comprend pas très bien la différence entre le bien et le mal. Pour apprendre, il a besoin de tester les frontières de ce qui est permis ou pas.

  • Ma fille de 6 ans a composé une chanson sur sa copine. Lorsque sa copine est venue chez nous avec sa mère, elle en a parlé. Je lui ai dit : “Chante-la nous alors”. Elle a commencé à chanter, et mon dieu, c’était une horreur ! Pour résumer, les paroles globalement étaient : “Mon amie est très bête, moche et son prénom n’est pas beau”. La copine s’est tout de suite mise à pleurer et elle est vite partie avec sa mère. J’ai demandé à ma fille pourquoi elle avait inventé une telle chanson sur son amie. Elle m’a répondu qu’elle pensait que c’était rigolo. Les filles se sont réconciliées par la suite. © Unknown author / Woman.ru
  • Quand j’étais enfant, je volais tout ce qui n’était pas bien cloué au sol. Parmi les objets volés les plus “sérieux”, il y avait un grand chien d’un autre village et les jouets de l’école maternelle que l’on a retrouvés sous mon lit. Et pourtant nous avions tout ce qu’il fallait. Je n’arrive pas à m’expliquer pourquoi je faisais ça. Un jour, pour jouer, j’ai aussi proposé à ma petite sœur de courir devant une balançoire en mouvement. Elle n’a pas eu le temps de courir. © Filin225 / Pikabu

Il peut y avoir des préférés parmi les enfants

On aimerait penser que les parents aiment leurs enfants de la même façon. Cependant, le chercheur Jeffrey Kluger affirme que dans les familles où il y a plusieurs enfants, les parents ont des préférés. Mais personne ne l’admettra jamais.

Beaucoup de facteurs peuvent influencer l’amour parental. Cela peut être l’âge des parents et leur situation financière. Par exemple, si l’aîné est né lorsque ses parents étaient très jeunes, sans un sou et pas tout à fait prêts pour son arrivée, il se peut qu’il soit moins aimé que le deuxième, dont la naissance a été planifiée et attendue.

Le sexe de l’enfant peut aussi jouer un rôle : si la maman ou le papa ont plus de facilités à construire une relation avec un garçon ou avec une fille. Certains parents s’attachent aussi plus à un enfant qui leur ressemble physiquement. Enfin, bien sûr, le caractère et la personnalité du petit peuvent aussi jouer un rôle.

Les psychologues conseillent d’accepter le fait que l’amour pour chacun est particulier et unique et de construire une relation spéciale avec lui, en évitant de faire des comparaisons avec l’expérience vécue avec ses frères et sœurs.

Personne n’est obligé d’aimer ton enfant

Il y a quelques années, une expression assez péjorative a fait son apparition sur internet : “je suis une mère”, autrement dit, “je pourrais passer sur le corps d’autrui si c’est pour le bien de mon enfant”... Cette expression s’utilise désormais pour tout parent qui défend les intérêts de sa fille ou de son fils.

Cependant, certains ont tendance à abuser de cette posture ultra-protectrice. Il paraît ainsi étrange d’arriver sur une aire de jeux avec un bébé qui dort dans sa poussette et d’exiger le silence pour ne pas le réveiller. Il est acceptable de demander poliment de céder une place pour qu’un enfant fatigué puisse s’asseoir dans les transports, mais il ne faut pas l’exiger comme si on donnait un ordre ni s’offenser si la personne en face refuse. Protéger son enfant, c’est bien, mais il rester raisonnable et respecter la politesse élémentaire.

Beaucoup de gens se mêleront de son éducation

Les mœurs évoluent et nous ne sommes plus au temps où l’on critiquait quelqu’un qui avait des cheveux verts ou un piercing dans le nez. Mais il suffit de faire sortir son enfant de trois ans en hiver sans lui mettre un bonnet pour savoir que l’on va être critiqué de toutes parts. Aussi bon parent que tu puisses être, il y aura toujours quelqu’un qui ne sera pas d’accord avec tes méthodes d’éducation.

Les mamans savent bien que le jugement des autres peut être assassin, que ce soit celui d’autres mamans, de personnes âgées ou même de femme n’ayant jamais approché un bébé. Critiques, questions inappropriées, manque de tact et même propositions d’aide quand personne n’a rien demandé : le chemin de la parentalité est semé d’embûches : tout le monde aura toujours une opinion sur toi et la manière d’élever ton petit.

Six américaines sur dix avouent ainsi qu’on a déjà critiqué leurs méthodes d’éducation. Le sujet le plus commun des critiques pour 70% des mères, c’est la discipline. Les autres domaines d’inquisition : alimentation (52%), sommeil (46%), allaitement (39%), sécurité (20%).

  • J’étais partie rendre visite à quelqu’un avec mes enfants en bus. Ma grande a presque 4 ans et le petit a 6 mois, je l’avais dans mes bras, sans la poussette. Nous sommes descendus à notre station de bus avec les enfants et un grand sac avec de la nourriture et des couches. J’étais en train d’attendre mon mari avec la poussette et il était en retard. Une mamie inconnue vient alors par derrière, prend ma fille par le poignet et lui murmure quelque chose du genre : “Viens avec moi, ta maman va nous suivre, viens, ta maman est fatiguée, elle a les bras occupés, viens”. J’étais estomaquée. Mon bébé dort dans mes bras, le grand sac est posé à côté, et ma fille se fait emmener je ne sais où par je ne sais qui ?! Je crie à ma fille : “Où tu vas ? Reviens ! Il ne faut jamais partir avec une inconnue !” Mais ma fille ne m’entend pas. Je la rattrape, et je crie dans le dos de la grand-mère : “Mais où vous emmenez mon enfant ?!” La mamie a lâché la main de ma fille en silence sans se retourner et a continué sa route. Ma fille a apparemment compris ce qui venait de se passer, a eu peur et s’est mise à pleurer. Je l’ai rassurée comme je pouvais, et bien entendu, mon bébé s’est aussi réveillé et s’est mis à pleurer à son tour. ©#щастьематеринства / Vkontakte
  • J’attendais mon mari à côté d’un magasin avec la poussette double dans laquelle dormaient nos jumelles. Une dame âgée s’approche et, émue devant les enfants, commence à poser des questions. Je lui réponds avec le sourire, je suis habituée à l’attention portée à mes enfants. Et là, je me rends compte que quelque chose de bizarre est en train de se produire. Ses questions deviennent de plus en plus intrusives et absurdes, par exemple : “Vous les avez eues en même temps vos petites ou bien l’une après l’autre ?” C’est-à-dire qu’elle voulait littéralement savoir si mes filles étaient sorties de moi en même moment ou si l’une avait laissé passer l’autre poliment... Quand je me suis tue de stupeur, elle a simplement pris ma poussette en disant “Vous êtes tout simplement fatiguée, laissez-moi les pousser” et a tenté de me prendre la poussette des mains.

Les enfants ne doivent pas être le sens de la vie des parents

On a répété à des générations entières que les enfants étaient ce qu’il y avait de plus important dans une vie. Parfait pour convertir des couples aimants et tendres en parents toxiques, pétrifiés par la responsabilité pesante de devoir être le pilier absolu et parfait de l’existence de leurs filles ou de leurs fils. Résultat, ils sont malheureux et leur progéniture également, écrasée par le sentiment de culpabilité de ne pas être à la hauteur des espoirs de leurs parents, professeurs, partenaire, meilleurs amis, chefs, etc. Mieux vaut relâcher un peu la pression. Sur eux et sur nous.

Savais-tu tout cela avant d’avoir un enfant ? Quelles vérités as-tu découvertes en devenant parent ? Partage-les avec nous dans les commentaires. Nous avons hâte de te lire.

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