12 Comportements de parents, suite auxquels ils ont perdu à jamais la confiance de leurs enfants

Psychologie
Il y a 3 ans

Récemment, nous avons publié 10 histoires sur les comportements des parents, suite auxquels leurs enfants ont cessé de leur faire confiance. Il s’est avéré que ce genre de situations est aussi arrivé à nos lecteurs : sous l’article, nous avons reçu des milliers de commentaires où les internautes partagaient des cas similaires. Oui, certains conseillent de pardonner aux parents, car ils n’avaient sûrement pas la réelle intention de blesser leur enfant, mais voici ce qu’a noté la lectrice Svetlana Putkaradze : “Quoi que vous en disiez, la rancune que nous ressentons durant notre enfance nous accompagne durant toute notre vie. Tu comprends parfaitement que c’est du passé, il te semble même que tu as tout oublié, mais non. Tu n’y arrives pas, rien n’est oublié. Et ce ressentiment reste ancré au fond de notre cœur, il démange de l’intérieur, et sort lorsqu’on ne s’y attend plus”.

Chez Sympa, nous avons décidé de publier quelques histoires de nos lecteurs, qui permettront aux parents de voir leurs actes sous un autre angle, et peut-être même de repenser à leurs méthodes d’éducation ou de changer leur attitude envers leurs propres enfants, qu’ils soient encore petits ou déjà adultes.

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Il y a une situation fâcheuse dont je me souviens encore, même après de nombreuses années. Ma mère et moi vivions temporairement chez mon frère pendant que notre appartement était en rénovation. Avant d’aller au travail, elle m’a demandé d’aller au marché. Je m’apprêtais déjà à sortir, mais j’ai découvert que ma clé avait disparu. Lorsque nous rentrions à la maison, nous accrochions toujours les clés à l’entrée, mais j’ai fait le tour de tout l’appartement, et je ne les ai pas trouvées. J’ai appelé ma mère, je lui ai expliqué la situation et je lui ai dit que je ne pouvais tout de même pas laisser l’appartement ouvert. En réponse, j’ai eu droit à un tas de reproches concernant mon irresponsabilité et ma paresse. À 18 ans !

Le soir, il s’est avéré que mon frère avait accidentellement pris deux trousseaux de clés, mais ne l’avait pas remarqué. Et c’est étrange, vu que je l’avais contacté comme tout le monde pour lui demander s’il n’avait pas pris mes clés par mégarde... Maman ne s’est jamais excusée. Après tout, je reste quand même “irresponsable et paresseuse”. C’est arrivé il y a 14 ans, mais je m’en souviens toujours... © vectors_pd / adme

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Lors d’une belle journée d’été, je me suis rendue à l’épicerie. J’avais alors 10 — 12 ans. Il me restait de la monnaie et j’étais de si bonne humeur que j’avais décidé de faire un tour chez un fleuriste. J’ai fait la queue et j’ai acheté des jonquilles à ma mère. Heureuse, j’ai couru jusque chez moi pour lui faire une surprise, mais elle a ouvert la porte, a vu les fleurs et mon sourire jusqu’aux oreilles, et m’a dit : “Bon et alors ? Pourquoi les as-tu achetées ?!”. Je n’arrive toujours pas à oublier. © Irina Zn / facebook

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Nous vivions dans un immeuble résidentiel. Je me souviens que mon père m’a appelé dans une pièce et m’a mis sous le nez un insigne militaire cassé, provenant d’Angola. Il voulait que je lui explique pourquoi il l’avait trouvé dans le couloir commun, pourquoi je l’avais pris, etc. Mais moi, je ne l’avais pas touché, et c’est ce que je lui ai dit... Cependant, il ne m’a pas cru et m’a questionné pendant la moitié de la journée. J’ai fini par baisser les bras et je lui ai dit que je l’avais pris pour le montrer à mes amis, que je l’avais perdu, que quelqu’un l’avait cassé, etc. Bref, j’ai dit tout ce qu’il voulait entendre.

Le soir, ma petite sœur a aperçu cet insigne et a déclaré : “Oh, je le cherchais ! Je l’ai emprunté là et je l’ai cassé en chemin”. Néanmoins, mon père ne s’est pas excusé, et ma mère a dit avec un sourire aux lèvres : “Pas grave, c’est une bonne prévention pour tes futures bêtises.” J’avais 9 ans. À ce moment-là, j’ai perdu tout sentiment pour mes parents. Pour moi, ils sont devenus des étrangers.

Plusieurs années plus tard, ma femme a insisté pour que j’invite mes parents à nous rendre visite, afin que mes enfants puissent rencontrer leurs grands-parents et qu’ils les connaissent. Finalement, lors de leur séjour, ils volaient des sucreries, les emmenaient dans leur chambre, et disaient que c’était les petits-enfants qui mangeaient tout. Bref, même mes petits souhaitaient les voir partir le plus vite possible. Dans mon cas, les parents sont incorrigibles. Mais au moins, j’ai l’exemple parfait du parent que je ne voudrais pas devenir pour mes enfants. © Алексей Силин / facebook

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Lorsque j’avais 10 — 12 ans, j’ai économisé pendant une année entière. Un jour, mon père a déclaré que je devais changer mes pièces de monnaie en billets pour que l’argent soit plus facile à ranger. Et... je lui ai tout donné et je n’ai plus jamais revu mes sous. Quand je lui ai posé la question, papa a dit qu’il ne se souvenait pas du tout où était passé l’argent.

C’est peut-être pour ça que je suis maintenant devenue une fan de shopping et que j’achète tout ce que je vois, comme une folle : aujourd’hui, j’ai de l’argent, et si je venais à en manquer, je porterais au moins de nouvelles chaussures ou de nouveaux vêtements. © Наталья Ривера / facebook

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Ma mère a toujours été contre moi : elle soutenait toujours les étrangers et ne prenait jamais mon parti. J’ai maintenant 40 ans, et nous avons une relation très tendue, nous sommes presque comme des ennemies. Je ne peux ni oublier ni pardonner mes ressentiments d’enfance. © Кристина / adme

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À l’école, j’ai été accusé d’avoir volé le portefeuille de ma maîtresse. À l’époque, j’avais 11 ans. Je ne l’avais pas fait, mais pour des raisons que j’ignore, elle a pensé que c’était moi, et m’a donc accusé devant toute la classe. Finalement, ils ont contacté ma mère, et... elle a finalement dû m’envoyer dans une autre école. Le pire, ce n’est pas qu’ils me regardaient tous avec mépris, mais que maman ne m’a pas protégé et ne m’a pas cru.

Aujourd’hui, je suis déjà adulte, mais je n’arrive toujours pas à pardonner cette trahison. Je sais que, quoi que fasse mon enfant, je serai toujours de son côté et je le croirai. Dommage que les parents oublient parfois qu’il est important d’entendre et d’écouter son enfant. © Grecika Ana / facebook

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Je déteste mon enfance et l’impuissance dans laquelle j’ai grandi. “Tu dois respecter tes aînés jusqu’à en trembler, être obéissante et reconnaissante !” Toutes mes tentatives de pleurer étaient immédiatement interrompues par la phrase : “Ne chiale pas !” J’ai des frissons rien qu’à y penser. © Алена Сидоренко / facebook

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Moi aussi, je me suis souvenue d’une histoire de mon enfance qui m’a vraiment marquée. C’est quelque chose qui semble à première vue complètement insignifiant, mais c’est resté ancré dans mon esprit pour le restant de ma vie. J’avais environ 9 ans et je m’étais coiffée avec une nouvelle épingle à cheveux. Je suis allée me vanter auprès de ma mère, mais elle m’a regardée et m’a dit : “Tu as l’air idiote avec cette coiffure !”

Je ne porte jusqu’à présent que les cheveux lâchés ou des queues-de-cheval, et je me sens mal à l’aise quand je me fais des coiffures. © Юлия Касьян

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À 12 ans, j’avais un job d’été. Je rêvais d’un vélo et, finalement, j’ai pu m’en acheter un, mais mon père me l’a volé, bien qu’il s’agissait d’un vélo féminin vert vif. Ensuite, c’est ma bourse d’étude qui était confisquée. Quant à ma sœur, on lui envoyait au contraire de l’argent pour qu’elle puisse vivre dans un foyer d’étudiants (elle étudiait dans une autre ville). Je ressens toujours de la rancune envers ma famille. © Наталья Тимошенко / facebook

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Je me souviens que quand j’avais 7 ans, ma mère m’a dit : “Je te punirai non pas pour tes bêtises, mais pour tes mensonges”. Mais quand je lui ai pour la première fois honnêtement avoué avoir fait quelque chose de mal, elle m’a quand même punie... Depuis, je préfère ne pas raconter toute la vérité. © Olga Aksyonova / adme

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Je me souviens que lorsque j’avais environ 5 ans, j’ai commencé à écrire des poèmes. Ils me venaient naturellement à l’esprit et pour moi, ils étaient très faciles à composer. J’ai longtemps été gênée d’en parler à ma mère, mais j’ai finalement pris mon courage à deux mains et je lui en ai lu un. Elle m’a dit que ce n’était pas bien de mentir, et que ce n’était sûrement pas moi qui l’avais écrit. Depuis, je n’ai plus jamais écrit un seul poème, plus rien ne me vient en tête. © Наталия Богданова / facebook

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Maman a lu mon journal intime, et papa l’a découvert. Il m’a punie sans raison ! J’étais amie avec un garçon, nous ne nous étions vus que quelques fois, mais papa a décidé que c’est beaucoup trop tôt (j’étais en 3e) et il m’a punie en me traitant d’un très mauvais mot. Bien que je leur ai pardonné, je garde quand même un ressentiment au plus profond de mon cœur ! Ah oui, j’ai 71 ans. © Людмила Лукиных / facebook

En guise d’épilogue

Malheureusement, les parents d’aujourd’hui font aussi parfois des choses après lesquelles une profonde rancune peut s’installer dans le cœur de leur enfant. En voici un exemple :

  • Au travail, nous étions des femmes adultes en train de débattre à propos des journaux intimes et de la correspondance personnelle de nos enfants. Je n’oublierai jamais le cri : “Les journaux intimes ne sont tenus que par les maniaques, alors il FAUT les lire !” Une autre a dit qu’elle ne voyait rien de mal à lire le journal intime de son fils qui est en CM1. La troisième nous a raconté quels messages personnels et intimes son fils de 16 ans envoyait. Y a-t-il mieux comme exemple de parents modernes ? © Nataliia Lavrenova / facebook

Tes parents ont-ils fait des choses qui te laissent un arrière-goût amer, même aujourd’hui ?
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Photo de couverture Irina Zn / facebook

Commentaires

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Vers l âge de 12 ans ma mère et moi avons déménagé en banlieue dans une cite, je me sentais seule et perdue. Je la voyais a peine à l époque: elle sortait beaucoup la semaine et lorsqu’elle rentrait du travail, elle mangeait un yaourt et se couchait. Quant aux week ends elle partait directement de son travail pour rejoindre son petit ami à la campagne jusqu au dimanche soir. Et moi je me préparais mes repas et dînais seule, faisais le ménage tous les week ends et signais moi même tous les documents pour l école. Une fois je lui ai demandé:” Est ce qu un week end tu pourrais rester pour qu on le passe toutes les deux”. Elle m a répondu, méprisante: “Pff! Mais qu est ce qu on ferait?”. Ça m a brisé le coeur. Des années plus tard, vers 16 ans, lorsqu’elle était en pleurs dans mes bras parce qu elle s’était fait larguer, je me montrai distante pour maîtriser ma colère: il aurait fallu que moi je la soutienne quand elle en avait besoin alors qu elle ne l’avait pas fait pour moi durant toutes ces années. Elle m’a reproché :”je ne comprends pas comment tu peux être si insensible”.

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Vers 12 ans, j avais une paire de chaussures si usées qu elles avaient des trous dans les talons. Ma mère ne pouvait pas l ignorer car je nous posions toutes 2 nos chaussures côte à côte dans l entrée. Des élèves à l école se moquaient de moi. Mais elle a laissé traîner jusqu à la pointure suivante, j acceptais car je pensais que nous n avions pas les moyens. J ai découvert en fouillant dans son placard quelle s était offert de nouveaux vêtements de grande marque, j ai trouvé un ticket de caisse de 4000 francs...

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