Après 7 ans à espérer en vain avoir un enfant, j’en suis arrivée à ces conclusions sur la vie et la famille

Il y a 5 ans

Aujourd'hui, je vais te dire comment c'est de désirer un enfant pendant 7 ans. Je le voulais de toutes mes forces, j'ai fait tout mon possible, sans succès. Mais je suis heureuse que cette expérience m'ait préparée pour tout ce que le destin me réserve.

Je suis l'une de ces nombreuses femmes qui ne peuvent pas tomber enceinte, sans la moindre raison. Rien ne peut l'expliquer, c'est tout simplement que cela ne se produit pas. Aucun médecin (et parmi eux, crois-moi, il y a eu des grands médecins reconnus) n'a été capable de résoudre ce mystère. Ils m'ont dit : "Tu as tel problème, prends ça et ça marchera", "Tu as une telle maladie, elle est incurable, cherche d'autres alternatives" etc...

J'ai subi des milliers de tests, d'ultrasons et même une opération. En tout, j'ai dû donner trois litres de mon sang pour faire tout cela, sans parler de l'effet négatif que cela a eu sur ma santé mentale et émotionnelle. Tous ces efforts et ces souffrances ont été en vain ; la cause de mon infertilité n'a jamais été trouvée.

Des jours, des mois et des années d'attente ont laissé des blessures profondes dans mon âme, mais sans elles, je n'aurais pas pu réaliser ce qui se passait autour de moi. A la fin, j'en suis arrivée à quelques conclusions et maintenant je souhaite les partager avec tous les lecteurs de Sympa.

1. Les enfants ne sont pas le ciment des relations.

Je suis horrifiée par les femmes qui écrivent sous les photos de leur fils : "l'homme que j'aime le plus au monde". Pardon, mais c'est ton fils, et l'homme dont tu parles est probablement son père. Non ? Alors comment se fait-il que tu aies accouché sans que cet homme en question soit la personne la plus importante pour toi ? C'est le numéro un non ?

Je n'ai toujours pas trouvé de femme qui pense qu'un enfant ne peut pas sauver une relation. Mais nous avons tous cet ami qui a dit un jour : " Je pense que quand le bébé naîtra, tout changera." Oui, vraiment, avec l'arrivée d'un enfant, tout change dans une famille, mais ce n'est pas un petit coin de paradis où tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais une espèce d'usine où deux équipes travaillent en mode 24/7 mais au lieu d'avoir 700 employés... Il n'y a que toi et ton mari !

2. La grossesse ne résoudra pas les problèmes, elle ne fera que les aggraver et en ajouter de nouveaux.

Il est incohérent de s'attendre à ce que la naissance d'un enfant améliore sa situation financière ou ses conditions de vie. La grossesse n'active aucun bouton magique qui réagit en mettant ton partenaire en mode "superman". Les maris paresseux qui aiment s'allonger sur le canapé le feront toujours, et l'indifférence envers leur femme ne changera pas avec la venue au monde d'un nouveau petit être humain.

3. La maternité ne donne pas de sens à la vie des femmes.

Parlons du sens de la vie des femmes. Au cours de ces sept années, j'ai entendu partout : "Nous donnons la vie à nos enfants et ils nous donnent le sens de vivre". Ces mêmes femmes, après l'âge de 40 ans, disent : "Je leur ai consacré toute ma vie et ils sont ingrats".

Consacrer sciemment sa vie à quelqu'un, c'est se priver de bonheur jusqu'à la fin des temps. Les enfants ont besoin d'amour et de soutien, de tendresse et d'affection, mais pas d'être dans une secte d'adoration dans laquelle de nombreux parents se sont enrôlés volontairement.

Le sens de la vie, c'est d'être heureux tous les jours, de sentir qu'ici et maintenant tu es à ta place et que chaque choix est le tien et qu'il n'a pas été imposé par quelqu'un d'autre.

Le bonheur humain est déterminé par ton bonheur en tant que femme, en tant que mère et même en tant que fille, amie ou voisine. Cette liste peut continuer à l'infini. Vivant dans un seul de ses rôles, la femme se condamne volontairement au mal-être, ce qui n'est pas immédiatement perceptible : c'est quelque part au plus profond de son âme.

Les premières années sans avoir d'enfants, quand toutes les forces morales et financières étaient investies pour essayer de résoudre les problèmes, étaient difficiles car je sentais que je n'avais pas vécu ma vie et j'ai écrit un brouillon à ce sujet. Cependant, je me suis rendu compte que je n'avais pas de rêves, je n'avais pas de plans, parce que je me disais toujours : "D'ici là, je serai enceinte, de toute façon, je ne pourrai pas le faire." Mais, malheureusement, les mois et même les années ont passé, et non seulement mon rêve me paraissait de plus en plus lointain, mais ma propre vie aussi.

Même si je voulais être mère, je me suis soudainement rendu compte que beaucoup de mes connaissances étaient des femmes qui n'avaient pas pu devenir mères, et je pouvais être l'une d'entre elles.

Non, je n'ai pas abandonné, je n'ai pas désespéré et je n'ai pas accepté mon destin sans enfants. Je me suis simplement souvenue que j'étais vivante. Et le sens de la vie est de vivre et de ne pas s'asseoir dans un coin en sanglots en regardant les autres vivre leur vie.

4. L'homme et la femme deviennent une famille jusqu'à la naissance des enfants.

Je sais que j'aurai des enfants quand viendra le moment. Et je suis incroyablement heureuse qu'avant son arrivée, ces choses très importantes se soient produites : mon mari et moi sommes devenus une famille. Une vraie, solide et aimante, dans laquelle l'amour et la compréhension mutuelle grandissent chaque jour. Je ne dis pas que tout le monde devrait vivre sans enfants pendant sept ans, mais il faut beaucoup de temps pour créer un lien spécial entre deux cœurs amoureux.

Lorsqu'un enfant arrive trop vite, il y a un risque que le père et la mère apprennent à jouer le rôle de parents, mais oublient qu'ils sont aussi un couple. Les enfants sont la continuation de maman et papa, et seuls les adultes qui s'aiment peuvent partager leur amour avec leur petit.

Comme il est douloureux et effrayant de voir une femme essayer d'échanger l'amour pour son partenaire pour son enfant, surtout si tu sais à quoi cela peut mener. Quand j'étais encore adolescente, j'ai lu un livre d'un psychologue. Il y avait de nombreux exemples de pratiques scientifiques qui montraient des vérités simples : l'amour maternel excessif envers l'enfant mène à une véritable tragédie.

5. Il n'y a pas d'enfants idéaux.

Je suis heureuse de ne pas être tombée enceinte à l'époque où je rêvais de l'enfant parfait. En fait, je pensais que, puisque j'avais attendu si longtemps j'avais le droit de vouloir un enfant idéal, avec qui je n'aurais aucun problème. A priori, il devait être beau, intelligent et talentueux. Seulement parce que moi, je le voulais comme ça.

Tu imagines à quel point cela aurait nuit à la vie d'un enfant si je m'attendais à la perfection ? Je savais exactement ce que je voulais, je l'avais tellement imaginé. En repensant à la façon dont je voyais les choses, je me fais réellement peur.

Maintenant je me fiche de savoir si c'est un garçon ou une fille, un scorpion ou un taureau, un garçon calme ou hyperactif. Je sais que je l'accepterai tel qu'il est né, avec toutes les bonnes et les mauvaises choses.

Les différentes caractéristiques et capacités des enfants dans une famille sont une autre preuve que les enfants ne sont pas liés aux parents aussi fortement que nous le pensons. C'est un simple invité qu'il faut nourrir, éduquer et, le moment venu, laisser partir.

6. Un enfant en bonne santé, bien nourri et bien habillé ne signifie pas qu'il est heureux.

Si les parents ne peuvent pas influencer fortement le caractère de leur enfant, alors une grande responsabilité leur incombe pour leur bonheur. Aimer un enfant signifie ne vouloir que le meilleur pour lui et faire ce qui est le mieux pour lui et non ce qui est le mieux pour toi.

Certaines mères trouvent qu'il est plus facile de faire taire leur enfant en le gavant de bonbons pour ne pas avoir à entendre ses crises de colère sous les yeux d'étrangers. Je ne dis pas que les enfants maigres n'ont pas de problèmes psychologiques, mais il n'y a aucun enfant en surpoids qui n'en ait pas. Tu comprends ce que je veux dire ?

7. Le bonheur n'est pas dans les enfants.

Oui, je vis avec une douleur dans mon cœur, et parfois cette douleur étouffe tout mon bonheur. Mais cela ne dure pas éternellement, parce que je me souviens très vite que je suis heureuse.

Une personne heureuse n'est pas quelqu'un qui n'a rien de mal se passant dans sa vie, mais quelqu'un qui apprend à accepter la joie et la tristesse avec gratitude.

Il n'y a pas de gens insouciants, nous nous préoccupons tous de quelque chose à un moment donné : tout le monde a des moments de douleur et de tristesse. C'est ainsi que nous devons tous comprendre une vérité : le bonheur en nous, c'est la vie. Ce n'est pas dans les enfants, ni dans l'argent, ni même dans l'amour le plus grand et le plus pur, mais simplement dans le fait d'être, de respirer, de sentir.

As-tu des enfants ? As-tu décidé de ne pas en avoir ? As-tu eu des difficultés pour en avoir ? Si tu le souhaites, n'hésite pas à partager ton histoire avec nous dans les commentaires ci-dessous.

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