10 Défauts dans la structure du corps humain qui nous causent bien des problèmes
Le corps humain est construit de manière très intelligente. Mais l’évolution de l’homme n’a pas produit des êtres parfaits, juste de nouvelles fonctions, selon Alan Mann, l’anthropologue de l’Université de Princeton. Même si nos organes travaillent en parfaite coopération, il y a aussi des défauts dans notre corps. Et la majorité d’entre eux sont associés au processus complexe de l’évolution.
La rédaction de Sympa a rassemblé les 10 erreurs les plus évidentes dans la structure du corps humain, et après nous être familiarisés avec l’étude des gérontologues des États-Unis, ainsi que la “Liste défectueuse du corps humain” de Chip Rowe, nous avons commencé à imaginer comment ces choses pourraient être réparées.
1. On ne peut pas respirer et avaler simultanément
La nourriture que l’on ingère et l’air que nous respirons empruntent le même chemin dans le corps. La trachée et l’œsophage se croisent. Afin d’éviter l’introduction de la nourriture dans la trachée, l’épiglotte, un organe spécial, fonctionne comme une petite porte pour fermer l’ouverture du larynx, comme par réflexe, quand nous avalons. Mais parfois, elle ne fonctionne pas assez rapidement. Si tu parles et que tu ris en même temps que tu manges, la nourriture peut dévier et aller dans les voies respiratoires. Parfois, les conséquences sont mortelles.
En revanche, les bébés peuvent avaler et respirer en même temps, mais avec le temps, ils perdent cette capacité surprenante.
- Comment pourrait-on améliorer la situation ? Prenons par exemple les baleines. Leur larynx se trouve au niveau de leur ouverture respiratoire, sur la partie supérieure de leur tête. Si nous déplaçions le larynx au niveau du nez, nous pourrions avoir deux tubes indépendants. L’inconvénient de cette solution : nous ne pourrions plus parler.
2. Nous n’avons qu’une rangée de dents, et certains ont plus de dents que d’autres
Une fois les dents de lait tombées, nous n’avons qu’un seul “jeu” de dents qui devra nous durer toute la vie. Mais, selon les statistiques, très peu de gens sont capables de le maintenir intact jusqu’à un âge avancé. Et les dents ne se renouvellent pas.
En outre, les dents de sagesse sont généralement inutiles. Elles étaient nécessaires à nos ancêtres, qui avaient la mâchoire plus grande. Elles pouvaient donc pousser sans aucun souci. Mais aujourd’hui, ces dents ne nous aident pas dans le processus de mastication de la nourriture, et ne servent plus à rien tout comme le coccyx.
- Comment pourrait-on améliorer la situation ? Selon l’espèce, un requin peut avoir quatre à vingt-huit rangées de dents ! En perdre une n’est donc vraiment pas un problème pour lui. Mais, pour pouvoir accueillir plus de dents, notre bouche devrait être plus grande.
3. La rétine de nos yeux est à l’envers
Les cellules des photorécepteurs dans la rétine sont similaires à des microphones à l’envers. Cette position fait que la lumière doit voyager le long de chaque cellule, ainsi qu’à travers le sang et les tissus, pour atteindre la lentille.
À cause de l’imperfection de cette structure, la rétine a tendance à se détacher des tissus de soutien, et c’est l’une des causes principales de la cécité. Pour cette même raison, nous avons un angle mort : une zone qui est insensible à la lumière.
- Comment pourrait-on améliorer la situation ? Chez beaucoup de représentants de la faune, la structure de l’œil est différente. Par exemple, dans la rétine des calamars et des poulpes, les cellules photoréceptrices sont dirigées vers la source de lumière, ce qui fait que la disposition des yeux est plus “logique” que chez les humains. Donc prendre en compte leur exemple ne serait pas une mauvaise chose, mais la nature en a décidé autrement.
4. Un estomac vulnérable
Tout le corps, le visage et les mains peuvent supporter des poids relativement lourds et des coups violents. Par exemple, le cerveau est protégé par une enveloppe solide, qui est le crâne. Seule la cavité abdominale, qui renferme une grande partie des organes vitaux, est couverte par une couche très fine de muscles. Il suffit donc de tomber et de mal se réceptionner pour endommager ses organes internes.
- Comment pourrait-on améliorer la situation ? Notre corps pourrait être comparé à un château entouré de murs épais, mais avec un pont au milieu, recouvert d’une simple haie de planches. Pour prévenir les hernies et améliorer la protection de la cavité abdominale, il serait bon d’augmenter le nombre de côtes.
5. Notre colonne vertébrale ne doit pas être droite
Tout ce qui se trouve au-dessus du bas du dos exerce une pression sur la moelle épinière, ce qui la fait se courber et exerce une pression supplémentaire sur de nombreux organes internes. Cela provoque une fatigue chronique et des maux de dos. Même si tu as un mode de vie actif, la moelle épinière finit par s’user.
Pour maintenir le corps et la tête en position verticale, la colonne vertébrale ne doit pas être complètement droite, mais légèrement courbée vers l’avant, c’est-à-dire, être en forme de “S”. Le problème, c’est qu’il y aurait beaucoup d’effets secondaires, par exemple, une pression majeure sur les organes internes et les vaisseaux sanguins, leur compression et déplacement.
- Comment pourrait-on remédier à cela ? Bruce Latimer, de l’Université de Case, à Cleveland, estime que la colonne vertébrale idéale est celle de nos amis les chiens : un arc continu qui va du sacrum jusqu’au cou. Il n’y a qu’un seul inconvénient : pour maintenir le poids de la tête et afin qu’elle ne tombe pas vers l’avant, il faudrait revenir en position de quadrupède.
6. La composition des jambes est très complexe
Une jambe humaine contient 26 os (30 si l’on compte depuis la hanche). C’était nécessaire pour nos ancêtres qui se déplaçaient dans les arbres. L’homme a commencé à marcher au sol, mais ses jambes ont conservé les parties mobiles et les ligaments qui ne sont presque plus impliqués dans le processus de marche. À cause de cela, nous connaissons dislocations, fractures et foulures.
- Comment pourrait-on remédier à cela ? Les pattes de l’autruche sont plus confortables et “efficaces” : les chevilles et les os du fémur sont connectés, il n’y a que deux doigts, et ils font partie du processus de mouvement. Il faudrait également que le genou soit décalé vers l’arrière, car souvent, il est le premier à souffrir des chutes ou des coups.
7. Nous n’avons pas la chance de nous regénérer comme d’autres espèces
Si un individu perd la première phalange au niveau de la pulpe du doigt et jusqu’à un certain niveau, la partie manquante se régénèrera en trois mois. Initialement, on croyait que cela n’était possible que chez les enfants, mais le scientifique R. B. Borgens a démontré que ce phénomène s’observe également chez les adultes. Néanmoins, nous ne pouvons pas régénérer un organe ou une extrémité complète à cause de la complexité extrême de notre organisme.
- Comment pourrait-on améliorer cela ? Les animaux les plus doués pour régénérer les extrémités endommagées sont les lézards et les salamandres. Ils sont capables de restaurer la lentille de l’œil, les extrémités, la queue et aussi une partie de leur mâchoire inférieure avec de nouvelles dents. Qui refuserait un tel pouvoir ?
8. Les scientifiques ne sont toujours pas certains de l’intérêt de l’appendice
Peu de gens savent répondre à la question “Pourquoi l’être humain a-t-il besoin d’un appendice ?”. Alors que cinq à dix % de la population a déjà fait une crise ou une inflammation de l’appendice, ce qui nécessite une intervention chirurgicale urgente.
Charles Darwin considérait que l’appendice était un rudiment hérité de nos ancêtres. Ils en avaient besoin pour certains processus qui facilitaient l’assimilation des aliments.
- Comment remédier à cela ? À première vue, on dirait que la meilleure situation qui soit, c’est encore de naître sans appendice. Mais il s’agit d’une organe immune et protecteur (même si l’on ne s’en rend pas toujours compte) qui démontre que dans le corps humain, rien n’a été laissé au hasard.
9. Accoucher est une épreuve terriblement difficile
L’accouchement n’est jamais une chose facile, et à une époque, c’était même particulièrement dangereux pour la vie de la mère. C’est en partie dû au fait que les femmes ont un canal génital assez étroit. En plus des contractions et autres sensations désagréables, cela augmente le risque de lésions durant la naissance. Cette particularité de la structure du canal génital féminin s’est formée à cause du développement rapide de l’être humain.
- Comment peut-on y remédier ? Bruce Latimer est certain que dans 10 000 voire même seulement 1 000 ans, plus aucune femme ne donnera naissance de manière naturelle. En clinique, on mettra en relation le sperme et l’ovule, et quelques mois plus tard, les parents viendront chercher leur bébé.
10. Il y a des erreurs lors de la division cellulaire
Le professeur Bryan Sykes croit que les chromosomes “Y” qui définissent le sexe masculin disparaîtront d’ici 125 000 ans. Il se trouve qu’à la différence des autres chromosomes, ils ne peuvent pas être rétablis. “À chaque nouvelle génération, 1% des hommes subiront une mutation, ce qui réduira leur capacité de fertilisation de 10 %”, affirme le scientifique.
Il faut prendre en compte le fait qu’avec l’augmentation de la consommation d’alcool, la pollution de l’environnement et le stress constant, la disparition des chromosomes “Y” peut s’accélérer.
- Comment peut-on y remédier ? Il faudrait en quelques sortes sauver les hommes. Nous espérons réellement que les progrès de la science nous permettront d’éviter ce phénomène. Sauver le chromosome “Y” devrait devenir la priorité des scientifiques.
En plus de ces facteurs, les chercheurs ajoutent à la liste de la multifonctionnalité des organes génitaux, l’incapacité de synthétiser la vitamine C et même le fait que les organes reproducteurs des hommes soient très vulnérables puisqu’ils sont extérieurs.
Bonus : voici comment l’homme du futur devrait être, selon les scientifiques
Comme on peut le voir sur cette image, l’homme du futur est plutôt curieux, mais selon les gérontologues, cette structure lui éviterait beaucoup de problèmes de santé. Mais chaque changement a son lot d’effets secondaires : par exemple, avoir trop de côtes nous limiterait dans notre souplesse et diminuerait notre capacité de mouvement, et l’union des os des jambes nous empêcherait de jouer au football, par exemple.