15+ Parents adoptifs racontent ce que c’est que d’élever l’enfant d’un autre

Beaucoup de couples sans enfants se plaignent de la pression constante de leur entourage pour qu’ils deviennent parents et " cessent de ne vivre égoïstement que pour eux-mêmes ". Pourtant, tous ceux qui ont déjà cette joie savent bien que, même si les enfants sont en effet une immense source de bonheur, la parentalité s’accompagne aussi de toute une gamme de difficultés.
Chez Sympa, nous sommes convaincus que fonder une famille est un immense bonheur. Mais seulement lorsque l’on y est vraiment prêt. Et pour cela, mieux vaut savoir exactement ce qui nous attend.
À cause de notre posture debout sur deux pieds et du fonctionnement de notre cerveau, le processus d’accouchement chez les femmes est très douloureux. Certaines méthodes miracles promettent une mise au monde indolore, mais en réalité, ne nous mentons pas, elles ne font que réduire la douleur plutôt que de l’éliminer complètement. L’anesthésie épidurale permet cependant de réellement diminuer les souffrances dues aux contractions, tout en sentant tout de même l’accouchement.
Le seul moyen d’éviter d’avoir mal lors de la mise au monde d’un bébé, c’est la césarienne. Mais il s’agit d’une opération à part entière, sous anesthésie, et les jeunes mamans mettent ensuite plus longtemps à se remettre qu’après un accouchement naturel. Sachant qu’il leur faut évidemment s’occuper d’un nouveau-né.
L’ocytocine, l’hormone de joie et d’attachement, est secrétée en très grande quantité lors des contractions et pendant tout l’accouchement. Cela permet à la femme en plein travail de ressentir une tendresse infinie pour son bébé. Grâce à cela, beaucoup de mères sont prêtes à endurer des douleurs insupportables afin de pouvoir serrer enfin leur nouveau-né dans les bras. Mais parfois, quelque chose ne se passe pas comme prévu et la jeune maman ne ressent rien en embrassant son bébé.
Des études montrent que selon les femmes, le niveau de l’ocytocine peut varier de 50 à 2 000 pg/mL durant la grossesse. Chez certaines, ce taux continue de croître pendant 9 mois, tandis que chez d’autres, il diminue ou fluctue. Dans ce dernier cas, les sentiments à l’égard du bébé peuvent être perturbés.
Les parents d’un enfant qui hurle sont souvent regardés de travers, non seulement par les personnes qui n’ont pas d’enfants mais aussi par les mères et les pères qui ont la chance, eux, d’avoir un rejeton calme. Ils sont intimement convaincus que le fait que leur petit soit bien élevé est entièrement grâce à leurs efforts. Cependant, c’est surtout le tempérament, inné et non acquis, qui est déterminant en la matière.
C’est ce même caractère qui fera que l’un laissera tomber ses études alors que ses parents ont investi tout ce qu’ils avaient dans son éducation, quand l’autre au contraire, passera des nuits blanches à étudier, alors que ses parents ne se soucient pas du tout de ses études. Certes, les géniteurs ont une responsabilité, mais elle ne fait pas tout.
Au-delà du tempérament, il faut aussi savoir qu’il y a des phases selon les âges. Il arrive que des bébés super calmes qui font leurs nuits à 2 mois se convertissent ensuite, à 2 ans, en gamins capricieux. Les psychologues l’expliquent par le fait qu’à cet âge, l’enfant prend conscience qu’il est une personne à part entière et essaie d’exprimer sa volonté. Mais comme il ne parle pas encore très bien et n’arrive pas à gérer ses sentiments, sa tentative de défendre ses désirs se transforme en hystérie.
On essaie toujours de consoler les mamans “débutantes” en leur disant qu’après 1 an (2, 3, etc.) ce sera plus facile. En réalité, tous les cas sont différents. Il est en effet possible que si l’enfant commence à faire ses nuits, les choses seront plus simples. Mais beaucoup d’autres soucis feront alors leur apparition.
Après la naissance d’un enfant, les jeunes parents se plaignent souvent de se sentir plus stressés. C’est bien sûr lié à la fatigue, aux hormones, mais surtout à la prise de conscience que désormais, ils répondent de la vie d’une autre personne. Complètement. Tout peut nourrir cette peur primale, des nouvelles du journal télévisé à la prise de conscience qu’il y aura aussi un jour où tu ne pourras plus être constamment à côté de lui.
Dans ce cas-là, la meilleure des solutions est de se calmer, d’apprendre à faire confiance et à lâcher prise. Nous pouvons enseigner à nos enfants à se comporter de façon adéquate dans des situations difficiles, mais il faut savoir que cela ne sera pas toujours facile. Pour personne.
On considère les enfants comme des petits êtres purs, innocents et bons a priori. Cependant, parfois, leurs paroles et actions peuvent nous faire frissonner. Ils sont aussi capables de crier “je te déteste” à leur mère, de jeter des pierres sur les animaux et d’être cruels avec d’autres gamins. Nous ne parlons pas ici des adolescents, mais bien des jeunes enfants. Dans ces moments-là, les parents se disent qu’ils ont élevé un monstre, mais en réalité, c’est juste que leur petit ne sait pas encore gérer ses émotions et ne comprend pas très bien la différence entre le bien et le mal. Pour apprendre, il a besoin de tester les frontières de ce qui est permis ou pas.
On aimerait penser que les parents aiment leurs enfants de la même façon. Cependant, le chercheur Jeffrey Kluger affirme que dans les familles où il y a plusieurs enfants, les parents ont des préférés. Mais personne ne l’admettra jamais.
Beaucoup de facteurs peuvent influencer l’amour parental. Cela peut être l’âge des parents et leur situation financière. Par exemple, si l’aîné est né lorsque ses parents étaient très jeunes, sans un sou et pas tout à fait prêts pour son arrivée, il se peut qu’il soit moins aimé que le deuxième, dont la naissance a été planifiée et attendue.
Le sexe de l’enfant peut aussi jouer un rôle : si la maman ou le papa ont plus de facilités à construire une relation avec un garçon ou avec une fille. Certains parents s’attachent aussi plus à un enfant qui leur ressemble physiquement. Enfin, bien sûr, le caractère et la personnalité du petit peuvent aussi jouer un rôle.
Les psychologues conseillent d’accepter le fait que l’amour pour chacun est particulier et unique et de construire une relation spéciale avec lui, en évitant de faire des comparaisons avec l’expérience vécue avec ses frères et sœurs.
Il y a quelques années, une expression assez péjorative a fait son apparition sur internet : “je suis une mère”, autrement dit, “je pourrais passer sur le corps d’autrui si c’est pour le bien de mon enfant”... Cette expression s’utilise désormais pour tout parent qui défend les intérêts de sa fille ou de son fils.
Cependant, certains ont tendance à abuser de cette posture ultra-protectrice. Il paraît ainsi étrange d’arriver sur une aire de jeux avec un bébé qui dort dans sa poussette et d’exiger le silence pour ne pas le réveiller. Il est acceptable de demander poliment de céder une place pour qu’un enfant fatigué puisse s’asseoir dans les transports, mais il ne faut pas l’exiger comme si on donnait un ordre ni s’offenser si la personne en face refuse. Protéger son enfant, c’est bien, mais il rester raisonnable et respecter la politesse élémentaire.
Les mœurs évoluent et nous ne sommes plus au temps où l’on critiquait quelqu’un qui avait des cheveux verts ou un piercing dans le nez. Mais il suffit de faire sortir son enfant de trois ans en hiver sans lui mettre un bonnet pour savoir que l’on va être critiqué de toutes parts. Aussi bon parent que tu puisses être, il y aura toujours quelqu’un qui ne sera pas d’accord avec tes méthodes d’éducation.
Les mamans savent bien que le jugement des autres peut être assassin, que ce soit celui d’autres mamans, de personnes âgées ou même de femme n’ayant jamais approché un bébé. Critiques, questions inappropriées, manque de tact et même propositions d’aide quand personne n’a rien demandé : le chemin de la parentalité est semé d’embûches : tout le monde aura toujours une opinion sur toi et la manière d’élever ton petit.
Six américaines sur dix avouent ainsi qu’on a déjà critiqué leurs méthodes d’éducation. Le sujet le plus commun des critiques pour 70% des mères, c’est la discipline. Les autres domaines d’inquisition : alimentation (52%), sommeil (46%), allaitement (39%), sécurité (20%).
On a répété à des générations entières que les enfants étaient ce qu’il y avait de plus important dans une vie. Parfait pour convertir des couples aimants et tendres en parents toxiques, pétrifiés par la responsabilité pesante de devoir être le pilier absolu et parfait de l’existence de leurs filles ou de leurs fils. Résultat, ils sont malheureux et leur progéniture également, écrasée par le sentiment de culpabilité de ne pas être à la hauteur des espoirs de leurs parents, professeurs, partenaire, meilleurs amis, chefs, etc. Mieux vaut relâcher un peu la pression. Sur eux et sur nous.
Savais-tu tout cela avant d’avoir un enfant ? Quelles vérités as-tu découvertes en devenant parent ? Partage-les avec nous dans les commentaires. Nous avons hâte de te lire.