20+ Personnes étudiant à l’étranger racontent quelles particularités les surprennent au quotidien

C’est curieux
Il y a 4 ans

La plupart des gens qui ont un jour été étudiants se rappellent probablement de cette époque avec nostalgie. Et même si c’était parfois difficile et que notre portefeuille était souvent vide, il nous reste tellement de merveilleux souvenirs. Vivre une nouvelle vie adulte et indépendante loin de ses parents, c’est toujours intéressant et excitant. Et si cette nouvelle vie commence dans un pays étranger, les aventures sont encore plus mémorables !

Il faut alors non seulement s’habituer à un nouveau lieu, à de nouvelles personnes, à une nouvelle langue, mais aussi entièrement changer ses habitudes côté études, car dans ce domaine chaque pays a ses particularités. Chez Sympa, nous avons lu énormément d’histoires d’étudiants qui n’ont pas eu peur d’intégrer des universités étrangères, et nous avons aujourd’hui décidé de partager les plus intéressantes d’entre elles avec toi.

Comment fonctionne le processus d’apprentissage

  • En Finlande, les étudiants ne peuvent pas être expulsés de l’université, même s’ils n’ont réussi aucun examen. Lors de ma première année, un étudiant de 4e année fréquentait le même cours de maths que moi. En fait, cela faisait deux fois qu’il repassait les épreuves de géométrie, en essayant de toutes ses forces de réussir l’examen. Il n’y est finalement pas arrivé. Après sa troisième tentative, il pourra repasser cette épreuve encore et encore, mais cette fois il faudra payer (à peu près 45 euros). Ils appellent ça “des droits égaux pour tout le monde”. Si tu as pu entrer à l’université, on fera de toi un diplômé quoi qu’il en coûte. © Konopataja / Pikabu
  • L’Australie. Dans mon pays natal, tu peux facilement ne rien faire pendant tout le semestre, puis commencer à étudier quelques jours avant l’examen, le passer d’une manière ou d’une autre, et c’est tout. Mais en Australie, ça ne marchera pas. La note finale est attribuée selon les divers travaux que tu as faits durant tout le semestre. Par exemple, un exposé vaut 10 % de la note, un projet 35 %, une dissertation 20 %, et l’examen final 35 %. Et pour que la matière soit considérée comme apprise, il faut obtenir au moins 50 sur 100 %. C’est pour ça que si tu n’as pas rendu l’un des travaux à temps, tu ne recevras pas de note, et tu devras donc réussir à avoir la note maximale pour les projets suivants, ce qui est extrêmement difficile. © au4you / Pikabu
  • La Norvège. Tu peux aller en cours quand tu le souhaites, et aussi en partir quand tu en as envie. Tu peux manger, boire, travailler sur l’ordinateur pendant les cours, et cela ne dérange personne tant que tu ne fais pas de bruit. Les Français se rendaient à leurs cours comme à un pique-nique : ils arrivaient, s’asseyaient, sortaient leur repas et leur thermos, et commençaient à étudier en mâchant leur casse-croûte. Et une Norvégienne tricotait pendant les cours : elle était assise au premier rang, écoutait attentivement, ne quittait jamais le professeur du regard, et TRICOTAIT. © Stallert / Pikabu
  • L’Allemagne. Tu as inventé un truc scientifique et tu veux le tester ? Voici un superviseur et de l’argent. De ton côté, tu dois montrer des résultats et un travail scientifique avec évaluation. J’ai vu des gens rouler dans une voiture électrique chargée via des panneaux solaires, élever des poulets, fabriquer des turbines, souder des centaines de trucs différents, etc. Juste pour le fun. À l’université, j’ai réussi à développer l’impression 3D et même à bien gagner ma vie. © sapporro / Pikabu
  • L’Italie. En ce qui concerne les examens, dans la plupart des universités, il n’y a pas de concept tel que la “dette”. La seule chose qu’il est important de faire, c’est de passer tous les examens avant la remise des diplômes, même si tu le fais au cours du dernier mois. Plus encore, si l’étudiant n’a pu passer qu’une partie de ses examens avant la fin de ses études, il peut payer une année d’études supplémentaire à l’université pour essayer de repasser les tests restants durant les 12 mois qui suivent. À l’université de Bologne, il est possible de prolonger ainsi sa vie étudiante 5 fois. © vmikhailuk / LiveJournal

Les petits détails agréables

  • La Norvège. Personnellement, j’admire particulièrement la bibliothèque, car elle est énorme et pratique. On y propose non seulement des ordinateurs dernier cri, mais aussi un système d’impression gratuite grâce auquel tu peux imprimer autant que tu le souhaites. À part la bibliothèque, dans l’université se trouve un vaste réseau de salles de classes d’auto-apprentissage, et ces pièces sont carrément ouvertes 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. On peut y avoir accès grâce à des cartes magnétiques — nos cartes d’étudiant. Ce qui est intéressant, c’est que non seulement la bibliothèque, mais aussi ces classes d’auto-apprentissage étaient tout le temps bondées. Souvent, je n’arrivais même pas à trouver ne serait-ce qu’une seule place de libre, même en y allant à 8 heures du matin le dimanche ! © Stallert / Pikabu
  • L’Allemagne. Les enseignants et les étudiants sont très proches, dans le sens où on peut appeler les profs par leur prénom, et qu’il est possible de poser les questions les plus stupides auxquelles ils te répondront sans problème. Tu peux manger des nouilles instantanées durant les cours ou carrément mettre tes pieds sur ton pupitre : cela ne gêne pas du tout les professeurs. On a même le droit de boire et manger pendant les conférences et les examens. © sapporro / Pikabu.
  • En Angleterre, personne ne se lève lorsque le prof entre en classe. Même si le doyen décide de venir nous souhaiter une bonne journée, tout le monde reste assis. Lorsque j’étudiais à Moscou, nous nous levions à chaque fois que le doyen se montrait à notre porte. De plus, ici, la plupart des professeurs permettent de se faire appeler par leur prénom, sans “M./Mme” ou des trucs du genre, et s’ils te crient dessus ou t’insultent, l’université en fait tout un scandale. © EuropeTraveller / Pikabu
  • L’Italie. La première chose qui m’a surprise, c’est le manque de projets et de devoirs dans 90 % des matières. La note de fin d’année est établie selon la note de l’examen final qui peut être passé plusieurs fois. C’est-à-dire que si tu as reçu un 17/20 et que cette note ne te plaît pas, tu peux immédiatement essayer de repasser l’examen. C’est une bonne façon de soulager le stress et l’inquiétude lors des épreuves. © AlarWhite / Habr

Comment se passent les examens

  • L’Australie. Dans mon pays natal, échouer à un examen n’est pas la fin du monde. Tu peux toujours te préparer et essayer de le passer une nouvelle fois. Les universités australiennes imposent quant à elles des délais stricts qui ne peuvent être dépassés. Une question raisonnable s’impose : que faire si une telle situation se produisait quand même ? Il faudra alors étudier cette matière pendant tout le semestre et passer de nouveau l’examen l’année suivante. En d’autres termes, il faudra redoubler toute son année, mais uniquement pour la matière en question. © au4you / Pikabu
  • L’Allemagne. Les étudiants n’ont pas à tricher et à cacher des antisèches, car durant les examens, il est autorisé de prendre avec soi une feuille A4 avec toutes les informations nécessaires. En fait, il y a beaucoup de questions, très peu de temps, et si tu n’as aucune connaissance, rien ne t’aidera. De plus, pour tricherie et téléphone portable, tu es immédiatement renvoyé et tu es obligé de repasser l’examen le semestre suivant. En tout, tu peux repasser tes examens trois fois. © sapporro / Pikabu
  • La Norvège. Les examens ont lieu dans des complexes sportifs : des tables sont tout simplement placées dans la salle qui est divisée en plusieurs zones selon les disciplines. Ce sont des retraités, beaucoup, beaucoup de retraités, qui s’occupent de l’organisation et de la surveillance. De plus, ils nous accompagnent aux toilettes durant les examens qui durent 4 heures. Il est autorisé de prendre avec soi des fournitures, une calculatrice, un manuel de mathématiques, un dictionnaire, ainsi que quelque chose à manger et à boire. © Stallert / Pikabu

Où vivent les étudiants

Chambre dans une résidence étudiante en Finlande.

  • La Finlande. Ici, il n’y a ni concierge, ni tourniquet. Les parents et les amis peuvent sans problèmes venir passer la nuit dans la résidence. Les chambres sont fournies sans meubles, avec des murs blancs nus. Dans la chambre, on ne trouve qu’une seule armoire, et il peut ne pas y avoir de suspension au plafond ou de crochets pour rideaux. Par contre, tu as accès à un local de stockage, au garage à vélos, au sauna, ainsi qu’à la buanderie. © katieineurope / Pikabu
  • L’Allemagne. La plupart des étudiants louent un appartement à plusieurs, en répartissant les chambres entre eux. De plus, des étudiants de sexe différents peuvent tranquillement vivre ensemble, car ici personne n’a de comportement inapproprié envers ses colocs. En outre, les résidents changent constamment et chacun d’entre eux apporte quelque chose de nouveau au foyer. Finalement, les appartements se transforment parfois en véritables chefs-d’œuvre d’architecture intérieure confortables, qui donnent souvent envie d’y rester pour le reste de sa vie. © sapporro / Pikabu
  • Le Japon. Le quotidien des étudiants de première année dans une résidence japonaise traditionnelle ressemble plus à une vie d’esclaves. Ils doivent servir les plus âgés et faire tout ce qu’ils leur disent. Le matin, ils frappent à leurs portes pour les réveiller, ouvrent les rideaux, font le ménage, exécutent toutes les demandes, et apportent de la nourriture pour la “famille” durant le déjeuner à la cantine. J’étais extrêmement heureux de m’être installé dans le dortoir en étant déjà un étudiant de deuxième année. © Otawin / Reddit
  • En Belgique, pour les étudiants n’ayant pas encore atteint l’âge de 25 ans, il existe deux options : un logement étudiant (de 300 à 500 €) ou un appartement avec une durée de location minimale d’un an (800 € pour un studio de 20 à 25 mètres avec des toilettes communes à l’étage). Au tout début de l’année scolaire, l’étudiant doit fournir des informations sur son lieu de résidence, et les personnes n’ayant pas trouvé de logement durant la deuxième semaine d’études sont automatiquement expulsées de la fac. © deinekairena / Habr
  • La France. Les chambres sont divisées en “avec cuisine/sans cuisine” et “avec douche et toilettes/avec commodités communes”. L’entrée au dortoir est ouverte 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, personne ne surveille et tu peux donc ramener qui tu veux (en fait, c’est interdit, mais tout le monde s’en fiche). En France, il existe une aide personnalisée au logement pour les étudiants qui louent : cela représente environ 50 % du loyer. Il suffit de faire une demande à l’État, peu importe ta nationalité. © hello.itsme / Pikabu
  • L’Écosse. Le dortoir se trouve sur le campus universitaire, et il est donc possible de se rendre dans n’importe quelle salle de classe ou laboratoire en 1 à 5 minutes. Le logement étudiant est en fait un T2 avec des toilettes et une cuisine commune. Les chambres sont spacieuses, avec un lit, une table, des tables de chevet, des chaises, et un placard (moi, j’ai même eu la chance d’avoir un dressing pour ranger ma garde-robe). © STAR_Academy / Habr

Ce qu’ils mangent

  • La Norvège. En allant dans un café, tu peux facilement laisser 200 couronnes (près de 19,40 €) pour deux brioches et une tasse de thé. Mais il existe un système de buffet dans énormément d’endroits : tu paies à peu près 200 couronnes pour prendre autant de nourriture que tu le souhaites. Je connais par exemple un restaurant de sushis dans lequel tu peux rester toute la journée, du matin au soir, avec en plus de l’eau gratuite. D’ailleurs, dans tous les établissements que j’ai visités, on sert de l’eau du robinet. Bref, les étudiants ne se rendaient pratiquement que dans des lieux de ce genre. © Stallert / Pikabu
  • L’Allemagne. Pour chaque plat [au restaurant universitaire], il y a trois prix différents. Le premier (le plus bas) est proposé aux étudiants, le second, aux personnels universitaires, et le troisième — le plus élevé — à tous les autres. Le prix d’une portion de nourriture est toujours fixe. © GelbeEule / Pikabu

  • La Belgique. Tout comme les autres universités d’Europe, l’université de Gand a une énorme quantité de “cantines”. Les heures de travail varient, mais il est toujours possible d’en trouver une ouverte à n’importe quel moment de la journée. Entre autres, le coût y est deux fois moins élevé que dans les cafés et bistros du coin. Par exemple, la soupe coûte 60 centimes et une mini-baguette avec du fromage et des herbes reviendra à 2,50 €. © deinekairena / Habr
  • La République Tchèque. Nous mangeons généralement à Menza (une cantine). La Menza est ouverte pendant les jours ouvrables, et des repas y sont proposés deux fois par jour : pour le déjeuner et le dîner. En bas de l’assiette, se trouvent deux prix : celui de gauche est pour les étudiants, qui doivent obligatoirement d’abord présenter leur carte d’étudiant, et celui de droite, pour les autres clients, qui doivent payer en espèces. Pour nous, le prix est plus bas parce que le gouvernement subventionne les cantines. © bataman / Pikabu
  • La France. La cantine, c’est le lieu de pèlerinage de tous les étudiants. Il s’agit généralement d’un bâtiment de deux étages qui comprend le restaurant universitaire, ainsi que le soi-disant grill. En fait, c’est en quelque sorte un fast-food où sont servis des sandwiches, des pâtes, des snacks, ainsi que d’autres plats du genre. Dans toute la France, il est impossible de trouver de la nourriture moins chère que celle des cantines universitaires. © anton-andreyev / LiveJournal
  • L’Israël. Un déjeuner au McDonald’s te coûtera 20 $, et un repas dans un bon établissement sera 1,5 plus cher (mais cela dépend bien évidemment de l’endroit). L’endroit le moins cher où il est possible de manger, ce sont les petits restaurants de rue dans lesquels il est possible de se remplir la panse pour seulement 10 $. © Mehdzor / Habr
  • L’Australie. Dans les universités australiennes, des déjeuners gratuits pour les étudiants sont souvent organisés à l’entrée de l’établissement. On y installe un barbecue et on y fait cuire des saucisses. En fait, il existe ici un plat national qui consiste en une tranche de pain avec des oignons frits et une saucisse. Personne ne se demande vraiment en quel honneur les universités font preuve d’une telle générosité, et tout le monde se contente de s’approcher, de prendre la nourriture, et de repartir vaquer à ses occupations. © au4you / Pikabu
  • La Norvège. Je vis dans une résidence étudiante, et à notre étage vivent 15 personnes, dont 12 Norvégiens. L’un d’entre eux a déménagé la semaine dernière et un Français a emménagé à sa place. Il était souriant et amical, avec une barbe qui ressemble à celle de Gandalf. Nous comptions avoir une bonne relation avec lui, mais les premiers soupçons que tout ne serait pas si parfait que ça sont apparus après qu’il a annoncé qu’il supportait très mal qu’on s’adresse à lui à l’impératif. De plus, il a déclaré qu’il était frustré du fait que les inscriptions affichées dans notre foyer, y compris les consignes de sécurité incendie, soient conjuguées à l’impératif. Je suis une personne très ouverte, mais hier, j’ai compris que j’avais encore beaucoup à apprendre. Bref, Monsieur le Français a décroché tous les tableaux et les affiches qui le dérangeaient, y compris le papier où étaient indiqués les numéros d’urgence, ainsi que notre “liste de ménage” qui était en norvégien (retiens-le, c’est important) et que nous respections et apprécions, car il facilitait grandement l’organisation du calendrier des corvées. Je rappelle que je suis une personne ouverte, libérale, progressiste et patiente. Vous savez à quel moment j’en ai eu ma claque ? Cette liste était en norvégien, et monsieur l’a enlevée parce qu’il l’a TRADUITE et s’est VEXÉ d’y avoir découvert l’impératif ! Il l’a lui-même traduite pour se vexer tout seul ! © Stallert / Pikabu

Et toi, as-tu aimé tes années à l’université ? Selon toi, qu’est-ce qu’il serait bien d’introduire dans nos facs ? Que penses-tu de l’idée de manger durant les cours et de tutoyer le professeur ?
N’hésite pas à nous donner ton avis et à partager ton expérience avec nous dans les commentaires !

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