20+ Personnes nous font part des habitudes qu’elles ont empruntées aux autres cultures
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Claudia voulait devenir enseignante, mais il y a sept ans, lorsqu’elle était en troisième année d’études à l’université, elle a soudain décidé de déménager à la capitale pour enfin réaliser son rêve : devenir hôtesse de l’air. Elle avait à peine assez d’argent pour le trajet et s’est donc rendue à l’entretien immédiatement après être arrivée à la gare. La jeune femme a réussi son entretien, a passé l’examen médical et — oh, miracle ! — elle a commencé sa formation le même jour. Et bien que changer radicalement sa vie soit souvent effrayant, le faire à 21 ans reste tout de même le moment idéal pour cela.
Chez Sympa, nous avons lu le blog de Claudia, dans lequel elle partage tous les détails de son travail comme hôtesse de l’air, et sommes maintenant prêts à te révéler avec grand plaisir les secrets professionnels de cette merveilleuse jeune femme.
Un agent de bord est une personne qui est responsable de la sécurité des passagers et qui, si nécessaire, sauve des vies : son travail n’est pas uniquement d’apporter du thé et du café. En outre, cette profession exige une très bonne stabilité mentale. Imagine qu’ils travaillent dans un espace clos, entourés d’une énorme foule d’inconnus où il faut non seulement s’occuper du service, mais aussi de la sécurité des passagers. Ajoutes-y les situations stressantes, les vols de nuit, les changements climatiques brutaux et les passages constants d’un fuseau horaire à l’autre, ainsi que les centaines de questions que les passagers posent sans arrêt.
Je me réveille aux alentours de 4 heures du matin pour prendre mon vol de 8 heures. Une fois que tout le monde est arrivé, j’organise un briefing, je donne toutes les informations nécessaires, je réponds aux questions de l’équipage, puis je pose les miennes. Après cette réunion, les membres de l’équipage et moi-même nous rendons sur l’avion bien à l’avance : selon les règles, nous devons nous trouver sur place une heure avant le départ, mais personnellement, je préfère m’y rendre plus tôt. À mon avis, il est bien plus agréable de passer une demi-heure à tranquillement siroter un café en attente des passagers, que de courir vers l’avion en talons, tout en ayant peur de ne pas avoir le temps de tout finir à l’heure.
Ensuite, une véritable course à la montre commence pour le chef de cabine, car tous les services d’entretien arrivent dans l’avion : les nettoyeurs, les techniciens, les ingénieurs, etc. Et généralement, ils ont tous besoin de demander quelque chose au chef : “Qui est le chef de cabine ?”, “Vérifiez le nettoyage !”, “Signez ici, s’il vous plaît”, “Composez le numéro du cockpit, il faut vérifier la connexion”. Et bien évidemment, je n’ai nul autre choix que de répondre vite et de faire tout ce que l’on me demande, car si des failles sont détectées, nous devons avoir le temps de les réparer. Quand tout est prêt, le capitaine donne le feu vert pour laisser monter les passagers et j’annonce donc à mes collègues via le haut-parleur : “On commence !” Les filles mettent leur casquette, se placent devant l’entrée, et nous entendons les bruits de pas des premiers passagers qui montent sur la passerelle.
Il arrive parfois que tu sois en train d’accueillir les passagers à bord, et que parmi eux, tu le trouves... Lui. Tu as voyagé avec lui bien plus d’une fois, vous avez déjà vos petites blagues communes, tu sais quel café il préfère et tu lui demandes même s’il est arrivé à rendre son projet de la dernière fois à temps. J’adore les vols du genre ! Quant à ces passagers, ils savent parfaitement qu’ils auront droit au meilleur service qui soit.
Il arrive aussi d’autres situations bien plus “amusantes”. J’avais un passager régulier. C’était un homme d’âge moyen qui, lors de notre première rencontre, a essayé vainement d’attirer mon attention et d’obtenir les 11 chiffres de mon numéro de téléphone. Et moi, certaine que nous ne nous rencontrerons plus jamais, lui ai répondu que je lui donnerais mon numéro si jamais nous nous rencontrions de nouveau à bord d’un avion. Deux jours plus tard, je l’ai vu de nouveau monter à bord de mon avion. J’étais bien évidemment stupéfaite, mais pas autant que lui, car à côté de lui se trouvaient sa femme et ses enfants. Après ça, il ne m’a plus jamais adressé la parole.
En fait, nous avons beaucoup plus de temps libre que la plupart des gens. Nous travaillons 80 heures par mois : deux fois moins que les employés de bureau. Mais, malheureusement, cela ne signifie pas du tout que nous pouvons disposer du reste de notre temps comme bon nous semble. Après tout, la journée qui suit un vol de nuit n’est plus vraiment complète. Il arrive aussi que ton petit-ami t’invite à un événement trois jours à l’avance, mais que la veille, il s’avère soudain que tu as un vol. Et cela arrive assez souvent.
Mais si la confiance règne dans votre relation, peu importe les voyages et l’absence durant plusieurs soirées de suite : il est possible de construire une merveilleuse relation même en ayant ce genre de travail. Nous connaissons beaucoup de couples avec des enfants qui ont une vie de famille très heureuse. Oui, il peut parfois être difficile de planifier quelque chose, mais il est toujours possible de discuter, de trouver des solutions aux problèmes et de vivre heureux.
Souvent, les passagers tentent de tromper le système et s’asseyent en classe affaire durant le vol, mais le regard vif des agents de bord remarque tout. Il nous est interdit de reclasser les passagers à bord de l’avion : il n’est possible de le faire que lors de l’enregistrement. Mais les gens continuent tout de même d’essayer. Parfois, ils achètent trois billets dans la classe affaire et un billet dans la classe économique, puis disent que leur enfant ne peut pas rester tout seul dans la classe économique parmi des étrangers et nous demandent de le reclasser dans la classe affaires.
Voici le top des phrases utilisées par les passagers :
Et encore mille et une autres excuses pour lesquelles “je ne peux pas rester dans la classe économique”. Lorsque ces passagers n’arrivent pas à persuader les agents, ils commencent à proposer de l’argent. Et tout ça uniquement pour pouvoir se trouver quelque temps dans les fauteuils si attirants de la classe affaire et faire des photos pour les réseaux sociaux.
À l’époque, cela ne faisait qu’un seul mois que je travaillais. Je me suis rendue en classe affaires pour proposer des marchandises aux passagers. Une femme et son mari étaient assis dans des sièges voisins. Elle a passé une commande et je suis allée la lui chercher, mais lorsque je suis revenue, la femme était déjà partie quelque part. J’ai pensé que ce n’est pas grave, car l’homme avec qui elle voyageait se trouvait sur place. Je lui ai dit : “Cela fait 280 euros”. Il m’a tranquillement tendu 300 euros, je lui ai donné le paquet avec les produits, puis je me suis mise à chercher de la monnaie. Soudain, cette femme est revenue, nous a regardés d’un air confus et a demandé : “Pourquoi est-il en train de payer ?” Je lui ait dit : “Vous n’êtes pas ensemble ?”. “Je ne connais pas cet homme”, m’a-t-elle répondu.
Là, tout mon univers a été bouleversé. “D’accord, cela fait 280 euros”, ai-je finalement continué en me tournant vers la femme et en reprenant le paquet des mains de son “prétendu mari”. J’ai bien évidemment rendu son argent à l’homme, mais cette situation m’étonne toujours : ce passager a docilement payé et pris le paquet avec les produits cosmétiques sans même regarder ce qui s’y trouvait. Ensuite, il a rendu le paquet tout aussi tranquillement et a continué à regarder son film comme si de rien n’était.
Que ce soit New York ou Helsinki, une seule journée ou une semaine entière, chaque voyage est unique en son genre. Ce travail est une incroyable opportunité de voir le monde entier de ses propres yeux. Maintenant, je comprends que si je ne me sens pas bien, je préfère rester tranquillement dans ma chambre d’hôtel sans me forcer à aller me promener en ville. Mais durant ma première année de travail, je voulais tout voir. Je n’ai pas dormi pendant deux jours ? Pas grave : j’ai encore la force de faire 20 kilomètres à pied.
Voici les réponses aux questions les plus populaires concernant les voyages :
Et quand la possibilité de prendre un vol international se présentait, même si c’était un vol d’un jour, j’acceptais sans hésitation. Le plus important, c’est que tu ne t’ennuies jamais : que ce soit Moscou ou Madrid, tu découvres à chaque fois ces endroits avec un énorme plaisir.
Et toi, voudrais-tu lier ta vie à l’aviation ? Peut-être y avais-tu déjà pensé ? Raconte-le-nous dans les commentaires !