10+ Détails de célèbres tableaux qui nous apprennent plus de choses que les visites aux musées

Arts
Il y a 1 an

En visitant des musées, beaucoup de gens regardent les peintures de leur propre point de vue. Mais il suffit de creuser l’histoire de leur création et de porter un regard plus attentif sur les détails pour découvrir des choses étonnantes dont les expositions ne parlent pas. Cela permet de voir les célèbres tableaux sous un jour complètement différent. De plus, c’est une belle opportunité de briller en société en étalant ses connaissances.

Johannes Vermeer — “La Jeune Fille à la perle”

La peinture a été créée par l’artiste au XVIIe siècle et a connu plusieurs titres, dont celui de “Tronie” ou “Jeune Fille au Turban ”. Le titre actuel de cette œuvre s’est imposé il n’y a pas si longtemps.

Pourtant, certains chercheurs doutent que le pendant d’oreille de la jeune fille soit bien constitué d’une perle, il est plus probable que le bijou soit fait d’étain poli. De plus, les spécialistes ne sont même pas sûrs qu’il s’agisse d’une boucle d’oreille. Après tout, le tableau ne montre pas de dispositif qui relie la boucle à l’oreille. Les trouvailles ne s’arrêtent pas là. Ainsi, une analyse menée en 2018 a révélé que l’arrière-plan du tableau n’a pas toujours été noir. En fait, l’artiste avait placé la jeune fille devant un rideau vert foncé.

Edward Hopper — “Nighthawks”

Le tableau “Nighthawks” est l’une des œuvres les plus connues de l’art américain. Cependant, il y a un fait curieux : il portait à l’origine un titre différent. La femme du peintre a tenu des journaux détaillés de ses réalisations, et dans ces notes, elle a mentionné le titre original, “Faucon nocturne”. Cela peut être dû au nez recourbé de l’homme représenté sur le tableau.

Grant Wood — “American Gothic”

Beaucoup pensent que cette peinture représente un mari et une femme, mais il s’agit en fait d’un père et d’une fille. Ce sont le dentiste et la sœur de l’artiste qui ont posé pour le tableau. Pour plus d’authenticité, Grant Wood a demandé à sa sœur de fabriquer un tablier correspondant au style des jeunes américaines du milieu rural de l’Iowa.

Lorsque le tableau a été terminé et présenté lors d’un concours à l’Institut d’art de Chicago, l’un des juges a pensé que c’était une comic Valentine qui ne méritait pas qu’on s’y attarde. On a eu un mal énorme à le persuader d’acheter le tableau pour le fonds du musée. Quant aux habitants de l’Iowa, ils étaient furieux d’être représentés de manière peu flatteuse, trop pincés et trop durs.

Vincent van Gogh — “Terrasse du café le soir”

Les motifs étoilés ne sont pas rares dans l’œuvre de Vincent van Gogh, mais ce tableau est particulier. Même si la toile n’a pas été signée, il n’y a aucun doute sur sa paternité, car il l’a décrite en détails dans ses lettres. Par ailleurs, c’est cette œuvre qui est à l’origine de ses peintures d’un ciel étoilé. L’artiste a reproduit les constellations de manière tellement détaillée et précise que les chercheurs ont pu dater sa création à la nuit du 16 au 17 septembre 1888.

Représenter un tel sujet était également un défi en termes de technique. Malgré l’abondance d’éléments sombres sur la toile, l’artiste n’a pas du tout utilisé de peinture noire. Il y est parvenu en mélangeant du bleu, du violet et du vert.

Marcel Duchamp — “Nu descendant un escalier”

EAST NEWS

Cette toile de Marcel Duchamp considérée comme un classique de l’art moderne a été au début rejetée par les cubistes qui l’ont jugée trop futuriste. Pire, elle a été ridiculisée lors d’une exposition. L’un des visiteurs a même déclaré : “Le tapis de ma salle de bains a plus de valeur culturelle et artistique.”

William Turner — “Pluie, Vapeur et Vitesse — Le Grand Chemin de fer de l’Ouest”

La peinture a été réalisée à l’époque de la révolution industrielle qui a marqué un passage en masse aux innovations techniques. Cependant, les artistes de l’époque estimaient que ces thèmes n’étaient pas dignes d’être représentés sur leurs toiles. Le choix de William Turner prouve qu’il était en avance sur son temps et qu’il voyait le progrès comme une chose artistique et belle.

Bien que tous les éléments de la toile soient représentés de manière estompée, en faisant ressortir ainsi la puissance de la vitesse, on peut y distinguer un lièvre qui court et qui tente de s’échapper du train. On suppose que par ce détail, l’artiste voulait faire allusion aux dangers des nouvelles technologies pour la nature et l’homme.

Gustav Klimt — “Le Baiser”

Le tableau “Le Baiser” était de loin une dernière chance pour l’artiste de sauver sa réputation. Il avait réalisé une série de peintures dans la grande salle de fêtes de l’université de Vienne, mais elles ont été accueillies avec indignation par le public qui les a jugées trop explicites. L’artiste a même dû s’endetter pour dédommager le ministère viennois de l’éducation. Entamer un nouveau tableau était donc une entreprise risquée. Mais alors que le peintre travaillait encore sur “Le Baiser”, le comité du musée de Vienne, très impressionné, a acheté la peinture bien qu’encore inachevée. À l’époque, il s’agissait de la plus grosse somme jamais versée pour un tableau.

Le Greco — “Vue de Tolède”

“Vue de Tolède” est le premier paysage espagnol dans l’histoire de l’art. Certains chercheurs supposent qu’il ne s’agit pas d’une toile à part entière, mais d’une partie d’une plus grande composition. Cependant, aucune preuve n’est apportée, et s’il y avait d’autres peintures, elles n’ont pas survécu. D’ailleurs, si l’on compare la ville réelle avec la peinture, on se rend compte que les bâtiments ne se trouvent pas aux bons endroits. L’artiste a peut-être voulu dépeindre l’avenir de la ville.

Georgia O’Keeffe — “Drawing XIII”

Lorsque Georgia a créé cette œuvre en 1915, elle enseignait à l’université et explorait les limites de l’art abstrait. À l’époque où d’autres artistes privilégiaient les formes géométriques, elle a choisi d’utiliser les motifs qu’elle trouvait dans la nature et leur a consacré toute une série d’œuvres.

Elle a ensuite envoyé ses dessins à une amie qui les a montrés à un galeriste. Pour ce dernier, il s’agissait des “choses les plus pures et les plus sincères depuis longtemps” et il les a aussitôt exposées, à l’insu de l’artiste. Georgia a confronté le responsable de la galerie lorsqu’elle a découvert que ses œuvres étaient présentées au public, mais elle a finalement accepté de laisser l’exposition se poursuivre.

Giuseppe Arcimboldo — “Le Bibliothécaire”

Au cours de sa carrière, Giuseppe Arcimboldo a créé plusieurs portraits de personnes à partir de divers objets et produits. C’est la raison pour laquelle son œuvre a été qualifiée de “triomphe de l’art abstrait du XVIe siècle”. Ce tableau est considéré comme une satire et une moquerie des collectionneurs qui achètent des livres sans les lire.

Le titre original du tableau reste inconnu, et celui que nous lui connaissons aujourd’hui n’est apparu dans les inventaires qu’au début du XXe siècle.

Léonard de Vinci — “La Dame à l’hermine”

La paternité de “La Dame à l’hermine” a longtemps été remise en question. Bien que le tableau porte l’inscription “Léonard de Vinci”, les chercheurs avaient des doutes, car celle-ci a été ajoutée beaucoup plus tard que la création de la peinture.

De nos jours, un examen détaillé du portrait a été réalisé et la peinture a été photographiée par la caméra multispectrale pour la recréer exactement telle qu’elle est sortie de l’atelier de l’artiste. Les experts ont découvert que la toile avait eu beaucoup de modifications au cours des travaux de restauration de mauvaise qualité. L’arrière-plan n’a pas toujours été aussi sombre, à l’origine il était d’un bleu foncé. Enfin, le plus important, les chercheurs ont pu confirmer la paternité de l’œuvre. Cela grâce aux empreintes digitales de Léonard de Vinci qui ont été retrouvées sur la toile.

Quels tableaux trouves-tu mystérieux ?

Commentaires

Notifications
Petit chanceux ! Ce sujet ne comporte aucun commentaire,
ça veut dire que tu seras le premier.
Profites-en !

Lectures connexes