Comment vivent les Peuls, le peuple qui se considère être le plus beau de la planète

Imagine un énorme soleil flamboyant disparaître à l’horizon d’un désert. Et malgré le crépuscule naissant, il fait encore très chaud. Tu te prépares déjà à te coucher, car après une longue marche sur un terrain désertique et sous un soleil de plomb, une agréable fatigue se fait ressentir dans tes muscles. Tu souris, car tu sais que le lendemain les plus beaux hommes de la planète danseront toute la journée juste pour toi. Bienvenue chez les Peuls appelés aussi Foulani. C’est un peuple d’Afrique établi à l’ouest dans la ceinture du Sahel qui compte parmi eux les nomades les plus nombreux de la planète. Les membres de cette communauté se considèrent être les plus beaux au monde.

Chez Sympa nous avons découvert les photos des Peuls en feuilletant le profil Instagram d’Arina Shumakova, ainsi que sa chaîne Yandex, “Zen”. Après avoir obtenu l’autorisation de l’auteur, nous avons décidé de publier ses photos envoûtantes et captivantes. Nous te raconterons aussi comment vivent ces gens et pourquoi leur vie quotidienne est si différente de la nôtre.

• Les Wodaabes, une tribu faisant partie du peuple Peuls, organisent chaque année un festival. Ce festival s’appelle Guéréwol, il est tellement festif et extraordinaire qu’il attire des milliers de touristes du monde entier. Finalement Guéréwol c’est comme un concours de beauté, mais pour les hommes. Les jeunes gens mettent des vêtements colorés et arborent des bijoux soigneusement choisis. Et l’ultime accessoire de beauté, comme cerise sur le gâteau, est une belle plume placée sur le sommet de la tête.

• Dans ce festival, les jeunes hommes chantent et dansent pour plaire aux filles. Et ce sont ceux qui correspondent aux standards de beauté locale qui sont plus à même de séduire : l’homme doit être grand, avoir de belles dents blanches et des yeux tout aussi blancs. C’est pour cela que les hommes doivent souvent écarquiller les yeux et montrer leurs dents.

• L’endurance et la robustesse sont aussi très importantes. C’est pourquoi les hommes sont obligés de danser pendant des heures sous le soleil ardent pour attirer l’attention des belles femmes.

• C’est grâce au festival Guéréwol que les Peuls se croient être les plus beaux du monde. Les Wodaabes croient en la réincarnation et à la transmission des âmes et vénèrent la beauté. Avant le début du festival les hommes passent de longues heures à se préparer pour la célébration et font de leur mieux pour que la fête soit parfaite. C’est pourquoi cette tribu Peul est aussi considérée comme la plus vaniteuse au monde.

• Les Peuls n’ont pas de costumes traditionnels standards. Leur manière de s’habiller dépend de la région où ils vivent. Par exemple les Wodaabes qui habitent au Nigeria et au Cameroun portent des vêtements amples et longs, brodés ou décorés. Ils sont très colorés et attirent l’attention.

• L’élevage du bétail est la principale occupation des Peuls nomades. Généralement ce sont les hommes qui s’occupent des troupeaux et qui travaillent dans les champs. Les femmes sont responsables des enfants, de la maison et des tâches du quotidien comme le ménage et la préparation des repas.

• Le bétail est extrêmement important et symbolique, car lors d’une cérémonie de mariage, le père de la mariée remet traditionnellement un de ses troupeaux au marié en signe d’officialisation de l’union. Celle-ci précède généralement une autre cérémonie appelée Kabbale, à laquelle ni le marié et ni la mariée ne peuvent assister.

• Il existe même des promesses de mariage qui ont lieu en accord avec les familles dès la naissance de bébés. Ces derniers sont alors déclarés promis l’un à l’autre, et se marient à la puberté.

• Un homme est autorisé à avoir jusqu’à quatre épouses. La famille est généralement composée d’un homme, de ses femmes et de leurs enfants. Et tout le monde s’entend bien. Sur la photo ci-dessous, voici les épouses et les enfants d’un même homme. C’est une famille riche, puisqu’elle possède plusieurs milliers de vaches, une fortune estimée à un peu plus d’un demi million d’euros.

• Chaque mariée apporte en dot du bétail à la famille de son mari lorsqu’elle l’épouse, et plus il y en a, mieux c’est. Cependant, ce bétail n’est pas un don fait au mari, mais c’est la garantie qu’en cas de problèmes conjugaux, la femme puisse quitter son homme et ainsi subvenir à ses propres besoins. Les animaux sont un capital qui procure du lait et de la viande qui dans des cas extrêmes, peuvent être vendus ou échangés contre quelque chose.

• Les Peuls estiment qu’ils doivent avoir une famille nombreuse et donc faire beaucoup d’enfants. Généralement, ils se marient jeunes et n’utilisent aucun moyen de contraception pour contrôler leur taux de natalité.

• Chez les Wodaabes, les parents ne sont pas autorisés à parler directement avec les 2 premiers enfants nés, qui sont souvent élevés par les grands parents. En pleine journée, il n’est pas non plus admis que le mari et la femme se tiennent par la main ou qu’ils se parlent de choses intimes.

• Ce sont les femmes qui s’occupent des enfants, et en règle générale les hommes ne le font pas. Lorsque les filles grandissent, elles aident leur mère à s’occuper de leurs petits frères et sœurs. Et en guise de jeu, il est courant de voir les très jeunes filles porter des poupées sur le dos qui seront remplacées par leur petit frère quand les filles auront grandi.

• Les jeunes enfants sont traités avec beaucoup de douceur bien qu’ils soient rarement obéissants. Les adultes font tout pour essayer de protéger les petits de tous chocs émotionnels. Le rôle des enseignants est également attribué aux femmes que l’on juge être toujours à l’écoute, et plus patientes et compatissantes que les hommes.

• Dès l’enfance, les petites filles apprennent à être et à se faire belles, et c’est aussi à l’âge de 2 ou 3 ans que les bébés ont les oreilles percées, généralement de 6 trous de chaque côté. Aussitôt qu’une petite fille sait marcher, elle est placée au milieu d’un cercle de danseuses pour qu’elle acquière le sens du rythme et que la danse devienne ainsi naturelle. Évidemment, tous ses efforts sont salués et accompagnés de cris d’encouragements.

• La transition de l’enfance vers la vie d’adulte se fait en douceur. Dès l’âge de 5 ans, les filles apprennent les coutumes et les valeurs morales. On leur apprend par exemple, qu’une femme ne peut pas regarder son fiancé dans les yeux, qu’elle doit faire preuve de respect envers ses aînés et qu’elle ne doit pas avoir de mots déplacés envers les parents de son futur mari.

Es-tu intéressé d’en apprendre plus sur la vie quotidienne des personnes qui vivent aux quatre coins du monde ? Si oui, sur quels peuples ou quelles communautés aimerais-tu en savoir plus ?