15+ Astuces psychologiques pour apprendre à dire non naturellement et sans culpabilité
De nombreuses personnes ont souvent du mal à dire non lorsqu’elles sont sollicitées ou qu’on leur demande quelque chose, même si elles sont trop occupées ou qu’elles ne veulent tout simplement pas aider les autres. La position s’aggrave si le demandeur insistant va au-delà des formules de politesse et qu’il commence à faire pression sur son interlocuteur d’une manière assez agressive. Elina Frolova, enseignante, psychologue et experte en résolution de conflits, a posté sur Twitter ses idées sur les attitudes imposées dans l’enfance et les moyens de s’en débarrasser, ainsi que les moyens d’apprendre à dire non et de faire face aux comportements agressifs.
La rédaction de Sympa sait qu’il est toujours utile de lire les conseils de psychologues pour pouvoir les adopter dans les situations difficiles de la vie de tous les jours, et c’est pourquoi nous avons décidé de partager ceux-ci avec toi !
Attitudes imposées
Nous acceptons souvent de faire les choses, même si nous ne le voulons vraiment pas ou que nous n’avons pas de temps pour ça. Quelle en est la cause ? Ce modèle de comportement résulte des attitudes qu’on nous impose dans l’enfance, comme l’interdiction de dire non.
- Je n’ai pas le droit de dire non à mon ami.
- Je n’ai pas le droit de dire non à ma famille.
- Je dois être serviable avec tout le monde.
- Chacun rend service à l’autre.
- Si je lui dis non, je le vexerai / je le décevrai / je gâcherai la relation.
- Les gens cultivés ne disent pas non.
- Si je dis non, les autres me prendront pour un égoïste.
Comment dire non plus facilement :
- Donne-toi un peu de temps. Si tu n’oses pas dire non d’emblée, explique à ton interlocuteur que tu as besoin de temps pour réfléchir. Il sera plus facile de rejeter sa demande un peu plus tard par téléphone.
- Prends l’initiative. Si l’on te demande quelque chose en faisant pression, n’hésite pas à adresser une contre-demande équivalente. Par exemple, ton collègue te demande un échange de pause, tu peux l’accepter, à condition qu’il vienne d’abord t’aider.
- Choisis un responsable de la prise de décision. Tu peux tricher un peu et dire que tu dois négocier d’abord avec ta mère / ta femme / ton frère / ton patron — n’importe qui, sauf toi. Il sera difficile d’inventer un contre-argument à ça.
- Dis non avec un peu d’humour. “Pourrais-tu finir ce travail pour moi ?” — “Bien sûr ! Dès que j’aurai fini mon café”. (Tout le monde sait que tu ne prends jamais de café).
- Réfléchis par avance à ce que tu diras, si tu sais déjà que quelqu’un va te demander un service et que tu n’as pas envie de l’aider.
- Explique pourquoi tu déclines quelque chose. Donne des explications courtes montrant pourquoi tu ne peux pas ou ne veux pas faire ce qu’on te demande, mais évite les excuses et justifications : “Je ne veux pas finir ton travail, parce que je t’ai déjà beaucoup aidé. En plus, c’est mon jour de congé, et j’ai des plans”.
- Reste ferme quand quelqu’un insiste lourdement pour te demander de faire quelque chose et n’hésite pas à dire : “Arrête de faire pression sur moi”. Tu feras donc comprendre que les autres doivent respecter ton avis.
- Offre une alternative : “Je ne veux pas aller au cinéma avec toi, parce que je n’aime pas les films d’action. Tu sais qu’André adore ce genre. Je pense qu’il te tiendra compagnie avec plaisir”.
- Formule ta réponse de manière positive. Si tu ne veux pas paraître impoli, évite “ne... pas” et “non” : “Malheureusement, je dois refuser”, “J’aimerais t’aider, mais je suis occupé / je suis pressé”.
- N’aie pas peur que ton refus froisse les sentiments de ton interlocuteur. Si tu dis non avec tact en donnant des explications, et que celui qui te demande un service continue de l’exiger, tu parles sûrement à une personne toxique qui ne fait que te manipuler et profiter de toi.
Comment réagir à un comportement agressif d’une personne :
- Fais face sans attaquer en retour, c’est la clé de la réussite. Essaie de ne pas laisser paraître la colère. L’agresseur pourrait y voir un signal et persister dans ses attaques.
- Ne prends pas le comportement agressif comme une attaque personnelle. Généralement, seul le tiers de l’agressivité s’exprime à l’égard de son interlocuteur (le tiers se retourne contre soi et encore un tiers se manifeste contre la situation). C’est pourquoi il ne faut pas prendre tout de façon personnelle. Tu pourrais alors faire face à l’agresseur plus facilement.
- Montre de la compréhension. La personne agressive fait savoir que certains de ses besoins et exigences ne sont pas satisfaits. Il est donc important de l’écouter et d’indiquer que tu comprends ses émotions. “J’en ai marre d’entendre vos rires !” “Je vous comprends. Et si vous vous sentez seule et que vous voulez parler avec quelqu’un, rions ensemble !”
- Remets la conversation à plus tard. Si tu vois que la colère a rendu l’agresseur sourd, qu’il ne réagit plus aux arguments raisonnables et que la situation menace de devenir dangereuse, dis tout simplement que tu as quelque chose de très urgent à faire et que vous continuerez cette conversation plus tard. Le plus important, c’est de ne pas dire : “Tu es fou !” ou “Calme-toi !” Ça va entraîner des conflits.
- Garde tes limites personnelles. Tu peux dire tout simplement qu’une telle forme de communication est inacceptable pour toi, que tu ne vas pas supporter ce comportement agressif, et que sinon, tu devras arrêter immédiatement la conversation.
- Reste calme et garde ton sang-froid. L’agressivité accentuée est la réponse attendue au comportement agressif. Si tu réagis calmement face à une personne en colère, tu briseras le modèle destructeur.
- Fais face à l’agresseur de manière transparente. Tu dois faire comprendre tout de suite que tu as remarqué les signes de l’agressivité chez ton interlocuteur et que tu ne vas pas tolérer ce comportement : “Arrête de me crier dessus. C’est inacceptable”.
- Recours à l’humour. Mais tu dois réfléchir à deux fois avant de plaisanter dans la situation de conflit. Il vaut mieux le faire seulement avec tes proches ou tes amis : “Tu es complètement idiot !” — “C’est peu probable. Ma mère m’a déjà fait passer des tests chez le psychologue”.
Et toi, sais-tu dire “non” gentiment et sans culpabiliser ? N’hésite pas à partager tes meilleures astuces dans les commentaires ci-dessous !