7 Erreurs fatales que nous commettons quand un enfant fait une crise de colère

Psychologie
Il y a 4 ans

Tous les parents sont familiers avec le problème des crises de colères infantiles. Il arrive même parfois dans des cas pareils que tu sois à bout de force et que tu aies envie de crier et de taper du pied tout comme ton enfant. Cependant, il est important de se rappeler que nous sommes les parents et que nous sommes responsables de l’état émotionnel de notre enfant lorsqu’il est hors de lui. Nous avons tous notre propre méthode pour distraire notre petit en crise, mais dans cet article nous souhaitons aller plus loin et te présenter les phrases qui ne doivent jamais être dites — sous aucun prétexte — à un enfant, peu importe à quel point nous sommes énervés !

Sympa espère que cet article t’aidera à faire bonne figure, même dans les situations les plus compliquées afin de ne pas blesser tes enfants malgré toi avec des expressions imprudentes.

“Cela suffit ou je supprime les dessins animés !”

Tu es une autorité incontestable pour ton enfant et lorsque tu le prives de télévision, de jeux et d’autres choses importantes pour lui, il comprend que quelque chose ne va pas. Mais sa crise de colère n’arrive pas sans raison, l’enfant ne se sent pas bien et exprime sa douleur de cette manière, même si pour nous, elle semble exagérée. Mais alors cela veut-il dire que la prochaine fois qu’il exprime ses émotions, il pourrait être privé de quelque chose d’important ?

Avec ce type d’attitude, les enfants deviennent des adultes qui ont “gelé” tout le spectre des émotions négatives et comme conséquence, ils développent des maladies du système cardiaque, de l’hypertension et des accès incontrôlés de colère.

“Pourquoi tu pleures pour ces bêtises ?”

Quand nous disons cette phrase, nous pensons aider l’enfant mais en fait, nous lui causons du tort. Même s’il nous semble que la cause de ses larmes est insignifiante, cela ne veut pas dire que le petit ne la perçoit pas comme une véritable tragédie.

En ne prêtant pas attention à ses sentiments, nous inculquons à l’enfant que ce qui le rend en colère ou heureux n’est pas important. Et en plus de la frustration causée par l’incident, le petit peut aussi commencer à avoir du ressentiment envers nous parce que nous ne le comprenons pas. Plus tard, cela peut avoir un effet négatif : l’adolescent ne prendra pas en compte notre opinion.

“Si tu n’arrêtes pas, je m’en irai et tu resteras tout seul”

Voici aussi une menace, mais d’un autre type. La peur de rester seul est l’une des peurs primaires et en disant cela à ton petit, tu ébranles sa confiance dans le monde. Il résulte qu’il adopte ce mode de pensée : si on fait quelque chose de mal (sans savoir quoi exactement), on reste seul. Faire confiance à ses parents après cela est difficile.

Après avoir expérimenté ce stress, si la menace devient réalité, l’enfant peut se refermer sur lui-même et il peut être difficile de regagner sa confiance. Il se méfiera non seulement de toi mais aussi du monde qui l’entoure. Dans le futur, il pourrait développer comme conséquence des névroses, des troubles de l’anxiété et des attaques de panique.

“Je te punis pour ton propre bien”

Si tu penses que l’enfant comprend réellement pourquoi il est puni, alors tu te trompes complètement. L’enfant ne se souviendra pas de ce moment “éducatif” mais seulement du fait que les personnes qu’il aime lui font du mal. Ainsi, soit il finit par avoir peur de faire quelque chose de mal et devient une personne extrêmement peu sûre d’elle, soit il choisira pour lui-même un modèle de comportement agressif.

Les insultes sont aussi un type de violence émotionnelle : le petit ne se souviendra pas seulement de tes phrases, il pourra ensuite les utiliser comme toi, et il pensera aussi qu’il mérite ce traitement, puisqu’il vient des parents qui représentent pour lui la plus grande autorité qu’il connaisse.

“Mais combien de temps dois-je encore supporter cela ? Je ne sais plus quoi faire avec toi !”

Quand un enfant observe l’impuissance de ses parents (c’est le cas lorsque tu ne sais pas quoi faire devant une situation), il perd la sensation de sécurité. Comment est-ce possible ? Vous les créatures les plus puissantes du monde (selon sa perception) n’êtes pas capables de gérer vos propres émotions ?

Pour l’enfant il est difficile de contrôler sa colère, car il est tout juste en train d’apprendre à gérer ses sentiments tellement complexes comme la colère, le ressentiment et la peur (c’est ce que nous observons d’ailleurs quand l’enfant a une crise de colère). C’est encore plus dur pour lui quand il se rend compte que ses parents ne peuvent pas l’aider.

“La police va venir pour t’emmener maintenant”

En plus des menaces que nous avons évoquées antérieurement, ces attitudes aussi sont dangereuses car elles créent une idée négative chez l’enfant de ce que sont les médecins, les agents de police et les représentants de toute autre profession avec laquelle nous intimidons notre enfant.

Comment un enfant peut-il ne pas être hystérique dans un hôpital s’il a entendu 100 fois que le méchant médecin lui fera une injection s’il ne termine pas son assiette ou ne se lave pas les mains ? Induire la peur en parlant des monstres et des esprits malins est encore autre chose : ce type d’intimidation et de menace conduit à l’énurésie et la peur de l’obscurité chez l’enfant.

“Tiens la tablette, mais cesse de pleurer”

Quand nous interdisons d’abord quelque chose mais ensuite en voyant les premières larmes de notre enfant adoré nous finissons par l’autoriser, nous préparons le terrain pour de futures manipulations. L’enfant n’est pas bête et au fur et à mesure qu’il grandit, il comprendra que si tu ne peux pas supporter ses cris et que tu es disposé à faire quoi que ce soit pour qu’il arrête, pourquoi chercher plus loin ? Il suffit de pleurer pour rien, et la tablette/ le jeu / la sortie au café ou tout autre caprice pourra être satisfait.

Ce type d’enfant s’habituera à manipuler les autres et se fâchera beaucoup si, avec ses pleurs, les autres ne courent pas vers lui pour répondre à ses désirs. Il sera très difficile pour ce petit de sociabiliser dans le futur.

Bonus : mais alors, que faire lors d’une crise de colère ?

Apprend à ton enfant à exprimer sa colère de manière acceptable, par exemple :

  • frapper dans un coussin ;
  • courir d’un endroit à un autre ;
  • si tu vois que la colère est sur le point de se produire, demande lui qu’il t’explique ce qu’il ressent (s’il est en âge de le faire) ;
  • lui donner de l’argile ou de la pâte à modeler et lui demander de confectionner quelque chose en fonction de ce qu’il ressent en cet instant ;
  • si l’enfant est déjà à l’école primaire, place-toi en face de lui et fais pression avec tes paumes de main sur les siennes (il doit faire la même chose), cela permettra au petit de relâcher la tension accumulée.

As-tu déjà été confronté à une crise de colère infantile ? Connais-tu d’autres trucs respectueux pour y pallier, en dehors des techniques de manipulation exposées ci-dessus bien sûr ? Dis nous tout dans les commentaires !

Ilustrado por Leonid Khan pour Sympa

Commentaires

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Ignorer, aller dans une autre pièce si on est à la maison. Dehors c'est plus compliqué...

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A mon avis les parents devraient surveiller leur language quel que soit le comportement de leur fille ou leur fils.

Y a des mots qui laissent des marques à vie et après lesquels il est difficile de se relever.

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