Le Triangle de Bennington : La Porte d’un Autre Monde ?

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Il y a 8 mois

Imagine que tu pratiques une randonnée sur le mont Glastenbury dans le Vermont, aux États-Unis. C’est le pied, n’est-ce pas ? Mais ne te réjouis pas trop vite, car il y a un hic. Si tu décides de t’attaquer à la Long Trail, ne pars surtout pas seul. Pourquoi ? Eh bien, disons que si tu portes du rouge, tu risques de devenir la vedette d’un véritable numéro de disparition...

Le mont Glastenbury, niché dans le magnifique comté de Bennington, fait partie de la forêt nationale de Green Mountain. C’est à son sommet que les choses deviennent un peu... singulières. Pour commencer, la région environnante a été surnommée “le triangle de Bennington”, et ce pour une bonne raison. On raconte que toutes sortes d’événements étranges se sont produits sur la montagne et dans les villes alentours. Il a été question de vaisseaux spatiaux apparaissant à l’improviste, de rencontres avec le légendaire Bigfoot, de mystérieuses lumières dansant dans le ciel nocturne, et cinq personnes y auraient même disparues entre les années 1945 et 1950.

À en croire les habitants, il y aurait une explication, et elle n’aurait pas plus à voir avec le climat qu’avec le terrain escarpé ou les animaux sauvages. La légende veut que cette région abrite une perfide pierre mangeuse d’hommes. Il semblerait que ce rocher ait un appétit de loup et qu’il prenne au piège quiconque a la malchance de le fouler. Comme tu peux aisément l’imaginer, les gens ont font généralement de leur mieux pour éviter cette pierre. Mais bien entendu, l’homme étant l’homme, certains des premiers colons n’ont pas pu résister à la tentation. Les villes de Glastenbury et de Somerset étaient autrefois des villes forestières très actives, qui fournissaient du bois de construction et des rondins. Mais au fil du temps, l’industrie s’est effondrée et la forêt est devenue de moins en moins dense.

Glastenbury a connu une brève période de tourisme estival, mais les choses se sont dégradées au bout d’un an seulement. En 1898, une tragique inondation a emporté toutes les lignes de chemin de fer et tous les ponts, laissant la ville en ruine. Et malheureusement, elle n’est jamais parvenue à s’en relever. Aujourd’hui, Glastenbury et Somerset sont loin d’être ce qu’elles étaient, et la nature a gracieusement repris le dessus, ne laissant que quelques fondations en souvenir des gens qui ont jadis élu domicile dans cette contrée.

Qu’en est-il des personnes disparues ? Tout a commencé avec un certain Middie Rivers, une guide de montagne chevronnée, alors âgée de soixante-quatorze ans. Un jour fatidique de novembre 1955, Rivers conduisait un groupe à travers Hell Hollow, une zone au nom effrayant, située dans les bois au sud-ouest de Glastenbury. Alors que le groupe retournait au camp, Rivers a étrangement pris de l’avance sur tout le monde et, tu l’auras deviné, s’est mystérieusement volatilisée. Naturellement, les autorités et les bénévoles inquiets se sont mis à sa recherche. Pendant huit jours, ils ont parcouru les vastes étendues sauvages du mont Glastenbury dans l’espoir d’élucider ce mystère. Ils n’ont retrouvé aucune trace de Middie Rivers, pas même un indice sur ce qui avait bien pu se passer...

Un an plus tard, Paula Welden, une étudiante en seconde année à Bennington College, âgée de dix-huit ans, était vêtue d’une veste rouge très voyante lorsqu’elle s’est lancée dans une randonnée le long de la Long Trail. Elle était très loin de se douter que son choix vestimentaire allait devenir un élément tristement célèbre de la légende. Attention spoiler : porter du rouge sur la Long Trail s’est avéré être une chose à ne surtout pas faire. Et il ne semble aujourd’hui guère surprenant que Paula ait tout simplement disparu. Cette fois-ci, l’équipe de recherche s’est étendue à plus d’un millier de personnes. Des avions ont sillonné le ciel et une généreuse récompense a été offerte. Mais malgré tous les efforts déployés, aucun indice n’est ressorti.

Les disparitions insolites ont toujours captivé l’attention des foules. L’histoire suivante nous emmène encore plus loin dans le temps, en l’an 1900. Tout a commencé avec un bateau à vapeur, l’Archer, qui naviguait au large des îles Flannan, en Écosse. À un moment de son voyage, le capitaine a remarqué quelque chose d’intriguant. Le phare s’était éteint, ce qui semblait tout à fait inhabituel.

Le capitaine n’a pas voulu garder pour lui cette mystérieuse disparition. Il l’a immédiatement signalée aux garde-côtes écossais. Sauf que voilà, une grosse tempête a décidé d’éclater à ce moment précis et a empêché quiconque d’enquêter sur ce qu’il était advenu de la lumière de ce phare... Ce que nous savons, c’est que trois hommes étaient chargés d’entretenir l’édifice. Et attention, il ne s’agissait pas de débutants. Ces hommes étaient des gardiens de phare aguerris. Il avait certainement dû se produire quelque chose qui les avait empêchés de mener leur mission à bien. Peu de temps après, les autorités écossaises se sont finalement rendues sur l’île, 11 jours après l’extinction de la lumière du phare.

La première chose qu’ils ont remarquée, c’est que la table était encore dressée au beau milieu de la cuisine, comme pour un festin et sans avoir été touchée. Comme si les gardiens du phare étaient en train de dîner et qu’ils avaient soudainement décidé de prendre leurs jambes à leur cou. Les gardes-côtes ont également retrouvé une chaise renversée. Y avait-il eu irruption ? S’était-on soudain senti l’envie de danser ? Des outils avaient également disparu et quelques vestes manquaient dans la penderie. Les autorités ont également décidé d’éplucher le journal de bord, où elles ont eu la surprise de trouver des informations sur la tempête ! Il s’avère qu’une violente tempête s’était effectivement abattue sur les îles cette nuit-là. Cependant, les rapports officiels ne faisait absolument pas état d’un orage d’une telle magnitude dans la région.

La version officielle des événements, selon les experts, est la suivante : une tempête a éclaté et nos courageux gardiens de phare se sont mis en branle. Deux d’entre eux ont résolu de fortifier la digue, prêts à faire face à la tempête. Mais alors qu’ils pensaient maîtriser la situation, le niveau de l’eau a brutalement monté et ils ont été emportés par les vagues. Le troisième gardien de phare a dû se précipiter à leur secours... et il y a de fortes chances qu’il ait subi le même sort.

Il n’y a pas que les gens qui disparaissent soudainement dans la nature... Que penser de ce trésor perdu, caché quelque part dans les Monts de la Superstition en Arizona ? Il s’agit d’une étonnante chaîne de montagnes située à l’est de la ville de Phoenix. Et crois-moi, ces montagnes ont une sacrée réputation... L’histoire la plus tristement célèbre d’entre toutes ? La légende de la mine d’or du Hollandais perdu !

Au XIXe siècle, vivait un homme répondant au nom de Jacob Waltz. Il serait tombé sur un gisement d’or dans ces montagnes, lequel est depuis connu sous le nom de “Mine d’or du Hollandais perdu”. Le vieux Waltz était rusé. Il a d’abord trouvé ce tas d’or et a décidé de garder son emplacement secret. Il s’est donc installé en Arizona dans les années 1860 et y a vécu jusqu’à la fin de ses jours. Mais c’est là que les choses deviennent intéressantes...

En 1891, une terrible inondation a déferlé sur Phoenix et ravagé, parmi tant d’autres, la ferme de Waltz... Tragiquement, ce dernier est tombé malade avant de mourir peu après. Cependant, c’est ce qui s’est passé au cours de ses derniers jours qui est à l’origine de notre récit. L’histoire voudrait que Waltz ait décidé de se confier à une dame du nom de Julia Thomas, qui l’avait soigné.

Waltz a révélé l’existence d’une mine d’or cachée dans les Monts de la Superstition. Il s’est même donné la peine de dessiner une carte approximative décrivant la route à suivre pour atteindre ce trésor. Très vite, un journal local a décidé de relever le défis de retrouver cette mine insaisissable. Julia et un groupe de volontaires courageux se sont joints à l’expédition, espérant faire fortune. Hélas, en dépit de tous leurs efforts, ils sont revenus bredouilles...

Voici la partie la plus amusante de l’histoire. Julia et ses amis, se sentant un peu désespérés et réalisant qu’ils ne trouveraient jamais cette fameuse mine d’or, ont décidé de vendre des copies de la carte pour la modique somme de sept dollars chacune. Ils sont ainsi passés de leurs doux rêves de manoirs plaqués or à la vente de cartes comme de vulgaire colporteurs... À situation désespérée, mesures désespérées, n’est-ce pas ?

Avançons rapidement jusqu’à l’été 1931, lorsqu’un chasseur de trésor amateur et qui rêvait de faire fortune, Adolph Ruth, a fait son entrée en scène. Armé de sa seule ambition, il est parti à la conquête des Monts de la Superstition, en quête de l’insaisissable mine d’or du Hollandais perdu. Mais hélas, les choses ont bien vite pris une sombre tournure...

Après avoir arpenté ces sommets escarpés, notre pauvre Adolph s’est mystérieusement volatilisé. La nouvelle de cet étrange incident s’est vite répandue, attirant l’attention du pays tout entier. Du jour au lendemain, tout le monde voulait en apprendre davantage sur la mine d’or du Hollandais perdu. Et au fil des ans, d’innombrables aventuriers ont également tenté leur chance dans les Monts de la Superstition. Enfin, tu l’auras sûrement deviné : l’or demeure encore caché à ce jour. Mais a-t-il seulement jamais existé ?

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