Les Parties du Corps Les Plus Risquées Pour Leurs Propriétaires du Règne Animal
Nous savons tous que la nature fait bien les choses. Si elle dote une créature d’une aptitude particulière, tout devrait logiquement bien se passer, n’est-ce pas ? Eh bien oui... sauf que certains clichés d’animaux sauvages nous font nous demander si l’évolution n’est pas allée de travers.
La disposition naturelle des serpents leur permet d’avaler une souris tout entière. Mais dans certains cas, cette formidable capacité peut se retourner contre eux. Eh oui, les serpents peuvent en fait s’avaler eux-mêmes... Les chercheurs pensent qu’ils le font surtout en raison du stress, de la captivité, de la régulation des températures, de la faim ou de la maladie. Le serpent est complétement impuissant dans une telle situation, et cela se voit. S’il ne reçoit pas d’aide à temps, ses propres sucs digestifs peuvent commencer à ronger la queue qu’il a avalée. Si tu surprends ton serpent de compagnie en train de faire cela, essaie de l’en empêcher. Ou emmène-le chez le vétérinaire.
D’accord, mais qu’en est-il des crocs, me diras-tu ? Un serpent venimeux est-il immunisé contre son propre venin ?
Si le serpent le digère, alors tout ira bien. C’est parce que l’un des principaux composants du venin sont les protéines. De plus, le venin est excrété par une glande qui se situe dans la bouche du serpent. Ainsi, quelle que soit la proie que le serpent mord, il y a de fortes chances qu’il en avale un peu. La seule façon pour un serpent de souffrir de son propre venin serait de se mordre directement dans un vaisseau sanguin. Dans un pareil cas, il aura la même réaction que n’importe quel autre animal.
Tu t’es réveillé avec les cheveux en pétard ? Regarde plutôt ce spécimen. Chris est un bélier mérinos australien qui est devenu une célébrité en 2015 après avoir été découvert dans la nature. Des fermiers l’ont tondu et en ont retiré près de 40 kilos de laine ! Lorsque l’animal a été retrouvé, il portait sur lui une toison de plus de 5 ans. Mais Chris appartenait à une race de moutons domestiques qui doivent être tondus régulièrement... Dans le cas contraire, l’animal court un grand risque de blessure et d’infection. La vie de ces petits choux dépend donc directement de leurs passages chez le coiffeur.
Parlons maintenant des cornes. Les bovins, les chèvres et bien d’autres espèces arborent fièrement cette coiffure fantaisiste, non seulement pour le style, mais aussi comme une arme en vue d’affrontements violents.
Si tu demandes directement son âge à ce bélier, tu obtiendras sûrement un “Bâââââh” pour toute réponse... Mais si tu veux en obtenir une plus précise, tu peux compter le nombre de cernes sur ses cornes. Le cercle le plus grand et le plus foncé marque généralement son quatrième anniversaire, lorsque le bélier est suffisamment mûr pour s’accoupler.
Bien que les cornes des animaux puissent sembler très résistantes, la plupart d’entre elles sont en fait constituées de kératine. Il s’agit de la même protéine que celle dont sont faits les cheveux et les ongles des humains. Les cornes ne cessent de pousser au fur et à mesure que l’animal vieillit, tout comme nos propres cheveux. Elles peuvent finir par se recourber pour prendre des formes vraiment extravagantes, ce qui fait que ces armes se retournent parfois contre leur propriétaire....
Voici à quoi ressemble la corne d’un mouton Wiltshire lorsqu’il est jeune. Mais au fil des ans, les cornes se recourbent le plus souvent devant le visage de l’animal. Si la plupart d’entre elles poussent de manière inoffensive, les cornes qui poussent vers l’intérieur peuvent finir par s’approcher dangereusement de la tête du mouton. C’est le cas de ce bélier qui n’a vraiment pas eu de chance... c’est le moins qu’on puisse dire. Sa corne a lentement poussé dans son propre crâne et, finalement, cela ne s’est pas très bien terminé pour lui.
Bien sûr, rien de tout cela ne serait arrivé dans une ferme, car les éleveurs auraient coupé ses cornes de manière préventive. Mais hélas, dans la nature, les animaux ne peuvent pas souvent profiter d’un coiffeur à domicile. C’est pourquoi ils utilisent des pierres et des branches pour frotter et raboter leurs cornes afin de les entretenir, de la même façon que les humains se coupent les ongles.
Une génétique défectueuse n’est pas la seule cause de déformation des cornes. En effet, lorsque les mâles de ces espèces veulent s’affronter pour la domination, ils commencent à se battre pour se montrer l’un à l’autre qui est le patron. Ces batailles peuvent entamer la structure des cornes et les faire pousser à des angles bizarres, voire dangereux. Plus la forme originale des cornes est fantaisiste, plus leur fracture peut s’avérer problématique. Ce pauvre koudou d’Afrique en est un exemple frappant...
Heureusement, dans certains cas, la croissance illimitée d’une partie du corps peut être bénéfique pour l’animal. Il n’y a qu’à voir ces adorables sourires ! Si tu te casses une molaire, ton dentiste te dira probablement que c’est irréversible et te proposera de la remplacer. Mais si un alpaga se casse les dents de devant, il lui suffit d’attendre un peu.
Bien que ces animaux n’aient pas de dents du haut, leurs dents du bas poussent constamment tout au long de leur vie. Et lorsqu’elles sont trop longues, elles peuvent te donner la chair de poule... C’est pourquoi certains éleveurs préfèrent les tailler de temps en temps, tout comme les propriétaires d’animaux prennent soin des griffes de leurs chats ou de leurs chiens. Les lamas ressemblent tellement aux alpagas que de nombreuses personnes confondent ces deux espèces. Mais la principale différence entre les deux est que les dents de devant des lamas sont recouvertes d’émail. C’est pourquoi, contrairement à celles des alpagas, les leurs ne possèdent pas ce super pouvoir de croissance illimitée. Dommage pour eux...
Contrairement aux cornes en kératine, les bois des cerfs sont entièrement constitués d’os. En règle générale, seuls les cerfs mâles ont des bois. Il est très rare que les femelles puissent également en développer, en raison de leur propre équilibre hormonal. C’est l’équivalent pour le cerf d’une barbe sur une femme humaine, qui peut parfois apparaître en raison de diverses conditions physiques.
Les cerfs adultes acquièrent et perdent tour à tour leurs bois chaque année, ce qui coïncide avec leur saison de reproduction. Au début, ces bois sont recouverts de velours, une peau protectrice parcourue de vaisseaux sanguins. Mais une fois que les bois sont complètement développés, le cerf se débarrasse du velours, tout comme les serpents se débarrassent de leur mue. Bien que ce processus ne fasse pas de mal au cerf, il peut sembler assez effrayant.
Une fois que les nouveaux bois sont fin prêts, les cerfs commencent à se battre avec d’autres mâles pour attirer l’attention de ces dames. En général, les cerfs se privent de manger et de dormir tant que dure cette compétition. Et si tu t’es déjà demandé si les bois de deux cerfs pouvaient se coincer les uns dans les autres, la réponse est oui ! Chaque cerf risque de se retrouver empêtré avec son propre rival au lieu de passer une nuit romantique avec la femelle convoitée. Ça c’est pas de pot...
De plus, tous les dommages subis par le cerf lors de cette parade peuvent influer sur la croissance des bois si certains nerfs sont endommagés. Et tout comme les cornes, les bois peuvent se développer selon des angles improbables en raison de défaillances génétiques. Certaines mutations peuvent même les rendre monstrueusement grands. Ce cerf malchanceux, par exemple, peut à peine bouger la tête sans perdre l’équilibre.
Par ailleurs, si un cerf se casse une patte, son corps peut accélérer sa guérison en sacrifiant la matière osseuse et le sang de l’un des bois. Ainsi, celui-ci s’amincit et s’affaiblit.
En parlant d’extensions faciales, nous ne pouvons pas faire l’impasse sur les défenses. Voici le babiroussa, originaire d’Indonésie. Cet ancien sanglier est apparu il y a plus de 35 000 ans. Il est facile de confondre ces énormes défenses avec des cornes, mais il s’agit en fait de canines supérieures. Elles ont tendance à percer la peau de la face du sanglier à mesure que celui-ci grandit.
Les scientifiques pensent que ces défenses intimidantes ont évolué pour protéger les yeux et la gorge lors des combats avec d’autres mâles pendant la saison des amours. Mais cette conception ne semble pas très judicieuse. Si un sanglier mâle ne rabote pas régulièrement ses défenses, celles-ci peuvent finir par se recourber dans son propre crâne. Ce qui peut l’aveugler, ou bien pire encore...
Et si je te disais que les sabots pouvaient pousser de manière incontrôlée, tout comme les bois et les cornes ? Il a fallu des millions d’années à l’évolution pour transformer l’os de l’orteil central du pied des animaux en sabot. Et tout comme les ongles des pieds, ils ont tendance à pousser et à s’enrouler dans des formes inquiétantes s’ils ne sont pas coupés régulièrement.
Lorsque les ânes ou les chevaux n’ont pas la possibilité d’user leurs sabots naturellement en marchant sur des surfaces dures, ils tendent à pousser de façon excessive. Les animaux marchent alors sur la pointe des pieds et leurs tendons s’en trouvent trop étirés, ce qui peut entraîner des douleurs ainsi qu’une perte osseuse. En bout de compte, ils peuvent perdre la capacité de marcher. Ainsi, si tu croises un cheval aux sabots recourbés, pense à appeler un professionnel pour qu’il lui fasse une manucure d’urgence.
L’une des questions les plus singulières que l’on se puisse se poser sur le monde sous-marin est sans doute la suivante : “Un poisson peut-il se noyer dans l’eau ?”. Eh bien oui, c’est possible. Bien que les branchies soient un don étonnant de la nature, de nombreux facteurs peuvent priver un poisson d’une respiration saine. Lorsque la teneur en oxygène de l’eau est trop faible, les poissons commencent à suffoquer.
Mais cela se produit très rarement dans la nature. Le manque d’oxygène apparaît généralement dans les aquariums qui ne sont pas lavés et réapprovisionnés assez souvent. En outre, les parasites, les maladies et un déséquilibre général des composants de l’eau peuvent entraîner la noyade des poissons. Allez, c’est tout pour aujourd’hui. À la prochaine fois !