10 Personnes qui sont restées coincées dans un aéroport pendant une longue période (et certaines y vivent encore)

Il y a 4 ans

Toute personne, au moins une fois dans sa vie, a passé plus de temps que prévu à l’aéroport. Certains ont pu avoir un vol retardé ou un transfert long et inconfortable pendant la nuit, ou tout simplement ne sont pas arrivés à temps pour un avion et ont dû attendre le vol suivant. Mais il y a des gens dont le destin a été plus difficile et qui ont été obligés de vivre dans un aéroport pendant plusieurs mois, parfois des décennies, et certains d’entre eux restent dans la zone de transit, dans l’impossibilité de partir, et ce jusqu’à aujourd’hui.

Sympa a trouvé de vraies histoires de gens de différentes parties du monde qui, comme le personnage de Tom Hanks dans le film “The Terminal”, ont fini enfermés dans un aéroport à cause de diverses circonstances.

1. Mehran Nasseri : le réfugié iranien le plus célèbre qui a inspiré Spielberg

Le destin de Mehran Nasseri est à la base du film “The Terminal”, tourné par Spielberg. Nasseri a vécu à l’aéroport Charles de Gaulle de Paris pendant 18 ans, du 26 août 1988 à juillet 2006.

L’histoire vraie de Mehran est très différente de l’adaptation cinématographique hollywoodienne. En 1977, il a été expulsé d’Iran pour avoir participé à des manifestations contre le gouvernement. Après cela, Nasseri a demandé l’asile politique dans différents pays européens et a trouvé refuge en Belgique.

Mais comme la mère de Mehran était un sujet britannique, il a décidé de déménager à Glasgow. Sur le chemin, il a perdu son attaché-case avec tous ses documents, et déjà à l’aéroport de Londres-Heathrow, quand il a essayé de passer le contrôle des passeports, il a été renvoyé à l’aéroport Charles de Gaulle.

La France et la Belgique ont offert à Nasseri un permis de séjour, mais Mehran a refusé de signer les documents, car ils indiquaient qu’il était iranien (et il voulait être reconnu comme britannique). Le séjour de Nasseri à l’aéroport s’est terminé en juillet 2006, lorsqu’il a été hospitalisé. Après son congé de l’hôpital, on lui a offert une place dans un camp de réfugiés à Paris, où il a finalement accepté de rester.

2. Denis Luiz de Souza est entré dans un aéroport à l’âge de 16 ans et n’a pas quitté l’aéroport depuis 19 ans.

Denis Luiz de Souza n’a pas quitté l’aéroport international de Sao Paulo depuis près de 20 ans. Il a été forcé d’y aller à cause d’un conflit avec sa belle-mère. Il n’a pas l’intention de quitter le Brésil ou d’aller où que ce soit et il est très satisfait de son lieu de résidence actuel. Aujourd’hui, Denis a 35 ans, vit toujours dans les murs de l’aéroport et ne veut pas savoir ce qui se passe dehors.

Sanjay Shah : un homme qui ne pouvait voler nulle part, car il a lui-même rejeté sa citoyenneté

En 2004, le Kényan Sanjay Shah s’est vu refuser l’entrée au Royaume-Uni lorsqu’il est arrivé avec un passeport britannique pour étrangers qui ne lui permettait pas d’émigrer au Royaume-Uni.

Avant de se rendre en Europe, il a refusé sa citoyenneté kenyane, si bien que Shah est devenu apatride, ce qui ne lui a pas non plus permis de retourner dans son pays d’origine. Sanjay a dû vivre à l’aéroport international de Nairobi pendant 437 jours, se déplaçant entre les salons de départ et les comptoirs d’immigration. Il s’est lavé dans les toilettes de l’aéroport et mangeait la nourriture qui lui était donnée par les personnes travaillant dans les restaurants de l’aéroport.

Grâce à l’attention importante que lui ont porté les médias, ainsi qu’au soutien du public, Shah a fini par devenir un citoyen du Royaume-Uni, où il vit maintenant avec sa famille.

4. Tetsuya Abo : un journaliste japonais qui ne voulait pas rentrer chez lui et rêvait de rester en Russie pour toujours.

Tetsuya Abo a déclaré qu’il était persécuté pour avoir critiqué la situation de la liberté d’expression au Japon. Abo a donc refusé de prendre l’avion depuis la Russie pour rentrer dans son pays natal. Il est arrivé à Moscou le 1er mai 2015 et devait reprendre l’avion le 29 mai, mais au lieu de monter à bord de l’avion, il s’est installé dans un coin entre les portes d’embarquement et a vécu à l’aéroport Sheremetyevo pendant 185 jours avant d’être finalement renvoyé chez lui.

Il espère obtenir la nationalité russe mais, selon les avocats, l’octroi de l’asile politique lui est impossible, car il n’existe aucune preuve directe qu’il a été persécuté dans son pays d’origine.

5. Mohammed Al-Bahish s’envolait pour voir sa femme bien-aimée au Kazakhstan, mais il a été emprisonné dans un aéroport pendant 3 mois.

En 2013, le réfugié palestinien Mohammed Al-Bahish s’est envolé pour le Kazakhstan, où il a été accueilli par sa petite amie enceinte, qu’il comptait épouser. Mais le couple n’a pas eu l’occasion de se marier à cause de problèmes avec les papiers de Mohammed.

Mohammed a décidé de prendre l’avion du Kazakhstan vers la Turquie dans l’espoir d’y prolonger son visa kazakh, mais à la frontière turque, il a été renvoyé au Kazakhstan, où il n’a pas été autorisé à quitter l’aéroport non plus, car il n’avait pas de visa valide. Il aurait pu retourner dans sa patrie, la Palestine, mais Israël ne lui aurait pas permis d’entrer dans les territoires palestiniens.

Mohammed a dû rester à l’aéroport pendant 150 jours, jusqu’à ce qu’il soit finalement autorisé à se rendre dans un centre de transit pour réfugiés à Timisoara, en Roumanie, et a ensuite pu obtenir l’asile en Finlande.

6. Hassan al-Kontar a choisi de vivre dans la zone de transit d’un terminal plutôt que de partir en guerre.

Hassan al-Kontar travaillait à Dubaï lorsqu’en 2011, la guerre a commencé en Syrie. Sachant qu’il devrait se battre s’il rentrait chez lui, Kontar est resté aux Émirats arabes unis même après l’expiration de son visa de travail, mais a finalement été déporté en Malaisie en mars 2018. Lorsqu’on lui a refusé l’entrée au Cambodge, en Malaisie, en Turquie et en Équateur, Kontar est resté dans la zone de transit de l’aéroport de Kuala Lumpur. Pendant 208 jours, il a dormi sous les escaliers, s’est lavé dans la salle de bain pour les handicapés et a mangé de la nourriture offerte par d’autres passagers.

L’histoire du Syrien piégé dans un aéroport de Malaisie a été largement couverte par les journalistes et a attiré l’attention des gens du monde entier. Hassan considère Laurie Cooper, une consultante en relations avec les médias de la ville canadienne de Whistler, comme sa salvatrice, car avec plusieurs amis, elle a réussi à organiser sa relocalisation vers le Canada. Aujourd’hui, Kontar vit dans une petite ville au nord de Vancouver, avec Cooper, sa famille et ses animaux domestiques.

7. Hiroshi Nohara, le Japonais qui vivrait encore dans l’aire de restauration d’un aéroport mexicain.

Hiroshi Nohara s’est envolé pour Mexico en septembre 2008 et a passé les 117 jours suivants dans l’aire de restauration du premier terminal de l’aéroport international Benito Juarez. Son séjour a fait de Hiroshi une célébrité locale, et les journaux mexicains ont régulièrement parlé de sa vie, bien que les Japonais n’aient pas révélé les raisons exactes de sa présence à l’aérogare.

Nohara a quitté l’aéroport le 31 décembre 2008, accompagné d’une inconnue qui a proposé de passer la nuit dans son appartement à Mexico. En 2009, les médias locaux ont rapporté que Nohara est retourné à l’aérogare après quelques jours avec trois sacs en plastique, des vêtements neufs et des couvertures. Aujourd’hui, le sort de l’homme japonais est inconnu, comme on ne l’a pas vu à l’aéroport depuis cinq ans.

8. Feng Zhenghu, le militant chinois pour les droits de l’homme a qui on a interdit de rentrer chez lui

En novembre 2009, Feng Zhenghu, écrivain chinois et combattant des droits civiques et des libertés, est allé rendre visite à sa sœur au Japon. Mais alors qu’il rentrait à Shanghai, on lui a refusé l’entrée en Chine à la frontière, et Feng a été renvoyé à Tokyo. Le gouvernement chinois pensait se débarrasser ainsi de l’activiste gênant, mais Feng ne voulait pas rester au Japon et a décidé d’attendre à l’aéroport jusqu’à ce qu’il soit autorisé à rentrer chez lui. Il a fait 8 tentatives de vol de Tokyo à Shanghai, mais à chaque fois il a été renvoyé.

Feng a passé 86 jours à l’aéroport, essayant de porter son problème à l’attention des médias du monde entier. Chaque jour, il portait un T-shirt portant l’inscription “Un citoyen chinois s’est vu refuser l’entrée en Chine 8 fois”, afin que le plus grand nombre de personnes possible soit informé de sa situation. En février 2010, la veille du Nouvel An chinois, il a finalement été autorisé à retourner dans sa ville natale pour célébrer les fêtes avec sa famille. Mais il a été assigné à résidence immédiatement après son retour à Shanghai.

9. Eissa Muhamad, le Nigérian qui a été expulsé de son pays et qui n’est autorisé à entrer dans aucun autre.

Le Nigérian Eissa Muhamad vivait illégalement en Israël depuis 8 ans, mais a été récemment capturé et renvoyé dans son pays d’origine. Toutefois, les douaniers nigérians ont refusé de le laisser entrer, affirmant que les documents de voyage temporaires qui lui avaient été remis en Israël étaient faux. Il est à l’aéroport éthiopien d’Addis-Abeba depuis novembre 2018 et ne peut toujours pas en sortir, car ni Israël ni le Nigeria ne peuvent l’autoriser à entrer dans le pays.

10. Edward Snowden, un ancien officier de la CIA qui a fui les États-Unis pour la Russie.

L’ancien fonctionnaire de la CIA, qui a fait l’objet de plusieurs films et séries, est devenu célèbre dans le monde entier pendant l’été 2013, lorsqu’il a donné aux médias des informations hautement confidentielles sur la surveillance massive des services de renseignement américains. Bientôt, Snowden fut accusé d’espionnage et inscrit sur la liste internationale des personnes recherchées.

Il a réussi à s’échapper des États-Unis, d’abord à Hong Kong, puis en Russie, où il a passé 39 jours dans la zone de transit de l’aéroport international de Moscou-Sheremetyevo. Il avait l’intention de s’envoler pour l’Équateur, où il voulait demander l’asile politique. Mais les Américains ont rapidement révoqué son passeport, et il n’avait plus de document valide pour décoller du territoire Russe.

Le 1er août 2013, Snowden a reçu l’asile temporaire en Russie, où il vit encore aujourd’hui, mais son emplacement exact n’a pas été révélé pour des raisons évidentes de sécurité.

Combien de temps a duré ta correspondance la plus longue à l’aéroport et as-tu déjà dû passer la nuit dans un terminal ? Raconte-nous ton expérience dans la section commentaires

Commentaires

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Je me demande si Denis Luiz de Souza habite toujours dans l'aéroport de São Paulo

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Je prends souvent l'avion mais je n'ai jamais dormi là-bas. Avec tous les beaux endroits qu'il y a dans le monde, je me demande comment des gens peuvent vivre dans un aéroport, ça me dépasse...

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